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31 août 2021 2 31 /08 /août /2021 08:52

🇫🇷
Toute l’équipe de la galerie Arts d’Australie • Stéphane Jacob est heureuse de vous convier aux expositions de la rentrée !

Retrouvez-nous du 07 au 12 septembre, à la galerie Etienne de Causans, au 25 rue de Seine 75006 Paris dans le cadre du Parcours des Mondes et du 09 au 12 septembre, sur le stand F10 d’Art Paris, au Grand Palais Éphémère - Avenue Pierre Loti, 75007 Paris

🇬🇧
The gallery Arts d' Australie • Stéphane Jacob is pleased to invite you to his new exhibitions from September 7 to 12th at 25 rue de Seine 75006 Paris: Opening on Tuesday September 7 from 11 a.m. to 9 p.m. - from Wednesday 8 to Sunday 12 September from 11 a.m. to 7 p.m. and from September 9 to 12th, on the stand F10 from Art Paris Art Fair, at the Grand Palais Éphémère - Avenue Pierre Loti, 75007 Paris
 

 

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7 avril 2021 3 07 /04 /avril /2021 09:46
art aborigène, pointillisme
Dorothy Napangardi, "Sandhills", 244 x 168 cm

Dorothy Napangardi nous a quitté en 2013. Elle tient une place toute particulière dans l’histoire de l'art aborigène contemporain de par son style unique basé sur la sensation de mouvement qu'elle imprimait à ses toiles, comme on peut le voir avec cette peinture. On trouve aujourd'hui ses oeuvres dans les plus grands musées australiens, ainsi qu'en Europe au musée des Confluences de Lyon, aux Etats-Unis au MET de New York, etc.

Dans cette œuvre monumentale, elle évoque le déplacement des Femmes Ancêtres Napanangka et Napangardi qui se rassemblèrent dans la région de Mina Mina. Sur un lac d’eau salée asséché elles ramassèrent des bâtons à fouir sortis de terre, puis partirent vers l’Est dans une procession mystique, chantant et dansant le long des différentes pistes de Rêves qui s’entrecroisent, mais c’est avant tout  la sensation du vent sur les dunes de sable qui prédomine ici et offre au regard un aspect ondulatoire et très poétique.

Voir cette oeuvre

 

 

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7 avril 2021 3 07 /04 /avril /2021 09:40
peinture aborigène pointilliste

Les œuvres d’Ampilatwatja témoignent d’une grande maîtrise du « dot painting » par leurs créatrices. Mais elles font aussi appel à d’autres méthodes, comme celle qui consiste à utiliser une aiguille comme pinceau, technique héritée du batik sur soie qui fut leur premier moyen de représenter leurs « Rêves » ou légendes.

Comme dans les autres communautés aborigènes, les tableaux sont dédiés à la célébration de leur territoire et des richesses mythiques et naturelles dont il recèle, notamment les graines - symboles de fertilité, thème central de cette oeuvre.

Barbara Long Ngwarraye fait plus particulièrement référence aux graines comestibles de Ntang, un arbre endémique de l’Australie. De nos jours, les Aborigènes étendent une bâche sur le sol et tapent l’arbre pour en faire tomber les graines. Une fois celles-ci ramassées, on les pile dans un mortier à l’aide d’une pierre à broyer (souvent transmise de génération en génération) puis on les mélange à de l’eau afin d’en obtenir un pâton que l’on fera cuire ensuite sous la braise.

Où voir cette oeuvre ?

 

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21 janvier 2021 4 21 /01 /janvier /2021 12:00
Nouvelle édition - les jeudis de l'art aborigène

Nouvelle édition - les jeudis de l'art aborigène

En 2021, la galerie Arts d'Australie • Stéphane Jacob vous propose un nouveau RDV virtuel!


Les " JEUDIS DE L'ART ABORIGENE ", c'est une conférence en ligne gratuite, consacrée à l'art aborigène d'Australie, chaque premier jeudi du mois !


Ces visioconférences animées par Stéphane Jacob-Langevin sont des formats thématiques, suivis d'un temps d’échange. L'occasion de s'évader dans le Temps mythique du rêve et d'apprivoiser les oeuvres d'artistes aborigènes et insulaires du détroit de Torres.

LE PROGRAMME :

Jeudi 04 Février 2021 - Voyage au Temps du Rêve

12 h - 13 h : Introduction à l’art aborigène (1 heure)
18 h - 19 h : Introduction à l’art aborigène (1 heure)

Jeudi 4 Mars 2021 - Cartographier le Monde : la Peinture du Désert


12 h - 13 h : La peinture du Désert (1 heure)
18 h - 19 h : La peinture du Désert (1 heure)

Jeudi 01 Avril 2021 - L’Abstraction lyrique d’Abie Loy Kemarre


12 h - 12 h 30 : Abie Loy Kemarre (30 min)
18 h - 18 h 30 : Abie Loy Kemarre (30 min)

Jeudi 06 Mai 2021 - Dennis Nona & la Gravure du Détroit de Torres (Visioconférence reportée)


12 h  - 12 h 30 : Dennis Nona (30 min)
18 h  - 18 h 30 : Dennis Nona (30 min)

Jeudi 03 Juin 2021 - Les Ghostnets & la Protection des Océans (Visioconférence annulée)

12 h - 12 h 30 : Les Ghostnets (30 min)
18 h - 18 h 30 : Les Ghostnets (30 min)

Jeudi 01 Juillet 2021 - Les Esprits de la Terre d'Arnhem (Visioconférence annulée)

12 h - 12 h 30 : Les sculptures Mimihs et les écorces (30 min)
18 h - 18 h 30 : Les sculptures Mimihs et les écorces (30 min)

Inscrivez-vous dès maintenant, en précisant le jour et l’horaire* de la conférence à laquelle vous souhaitez participer : sj@artsdaustralie.com

*Pour permettre au plus grand nombre de suivre ce cycle de visioconférences, nous organisons la même conférence à deux horaires de la journée. Nous vous demanderons donc de choisir un créneau horaire par date.

Merci de noter qu'aucun enregistrement ou replay de ces visioconférences ne seront disponibles.

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20 juillet 2020 1 20 /07 /juillet /2020 15:50
Elizabeth MBITJANA, "Prune Sauvage", acrylique sur toile

L’oeuvre d’Elizabeth MBITJANA est représentative de l’école de peintres d’Utopia où les femmes ont toujours joué un rôle moteur : à l’origine, en effet, Utopia s’est constituée à partir d’une coopérative féminine de batik sur soie – technique consistant à appliquer de la cire sur un support textile qu'on va ensuite teindre.

 Cette technique importée d'Indonésie servait initialement à décorer des tissus vestimentaires mais peu à peu elle s'autonomisa et donna lieu à de véritables œuvres d'art dont une première exposition présenta, en 1988, 88 pièces parmi lesquelles le Rêve de l'Etoile du matin mettant en scène deux grands ancêtres à l'origine de la création des étoiles.

 Ici, l’artiste évoque plus précisément la légende du prunier sauvage (l’änookitja, en dialecte aborigène, et « bush plum » en anglais), dont elle est à la fois l’héritière et la responsable religieuse. Selon cette légende, de Grands Ancêtres sortis du magma originel créèrent, sur le territoire clanique d’Elizabeth MBITJANA, un point d’eau appelé Arlperre, qui existe encore de nos jours. C’est dans ses alentours que poussèrent les premiers pruniers du désert, qu’hommes et femmes du clan de l’artiste viennent encore en récolter les fruits.

L’artiste a méticuleusement apposé des pointillés de multiples couleurs sur un fond noir qui symbolisent les prunes. Cette technique que l’on nomme le dot painting, ou pointillisme, est héritée des peintures cérémonielles sur sol où les pointillés étaient utilisés pour souligner le contour des objets représentés.

Où voir cette oeuvre ?

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9 juillet 2020 4 09 /07 /juillet /2020 14:48
Kenneth Martin JUNGARRAYI - Budgerigar Dreaming - acrylique sur toile

Originaire de Yuendumu dans le désert central australien, Kenneth Martin JUNGARRAYI célèbre avec cette toile le site sacré de Yangarnmpi, situé au sud de Yuendumu, associé au Rêve de la Perruche, ou Ngatijirri, une espèce endémique de l’Australie centrale. Les hommes de sa communauté ont l’habitude de rechercher les nids de ces oiseaux pour y prendre les œufs et les oisillons dont ils raffolent. Ils chassent également les adultes à l’aide de branches qu’ils agitent à leur passage, ou de boomerangs (karli).

Selon la légende associée à Yangarnmpi, les ancêtres Ngatijirri entreprirent un voyage en partant de l’est de Yuendumu pour se diriger vers l’ouest. A chaque fois que le groupe d’oiseaux ancêtres arrivait à destination il célébrait des cérémonies en chantant et en dansant. Les petites croix noires sur la toile représentent d’ailleurs les traces de pattes laissées par les oiseaux, nombreuses sur le sol, car après une saison de pluies abondantes, les Ngatijirri peuvent se reproduire plusieurs fois, ce qui se traduit par une explosion de la population en peu de temps.

Comme la plupart des artistes du Désert Central, Kenneth Martin a recourt au "dot painting", ou pointillisme, qui s'inspire des peintures sur sol traditionnellement réalisées à l'occasion de cérémonies rituelles. L’effet vibratoire qui en résulte donne l’idée même de la vie et rappelle que pour les Aborigènes, le Temps du Rêve n’appartient pas au passé, mais qu’éternel présent dont l’art et les rites religieux assurent la permanence, il est avant tout création continue et énergie.

Où trouver des peintures pointillistes aborigènes ?

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29 avril 2020 3 29 /04 /avril /2020 13:34
art aborigène, australie
"La peinture aborigène", nouvelles éditions Scala
En 2012 les nouvelles éditions Scala ont publié "La peinture aborigène".

Écrit par Stéphane Jacob (expert en art aborigène), Pierre Grundmann (journaliste et écrivain franco-australien, ancien correspondant de Libération en Australie) et Maïa Ponsonnet (ethnologue et linguiste), ce livre est une belle introduction à cet art considéré comme l'un des plus novateurs de la fin du XXème siècle.

Si la peinture aborigène contemporaine est maintenant présente dans les collections de la plupart des grands musées de par le monde (Metropolitan Museum of Art de New York, Seattle Art Museum, musée du quai Branly-Jacques Chirac, British Museum, Bridgestone Museum of Art à Tokyo, etc.), elle est souvent connue essentiellement pour son style dit pointilliste produit par les artistes du désert. Pourtant, on retrouve dans la plupart des six états qui forment l'Australie des styles très différents les uns des autres que ce livre se propose de vous faire découvrir.

Cet ouvrage qui s'est vendu à plus de 6 000 exemplaires n'est pas conçu comme un guide. Il propose un parcours à la découverte de cet art émergent, multiforme et sans cesse surprenant. Il offre des clefs de lecture et permettra au lecteur de comprendre que la peinture aborigène n'est pas un « art tribal », ethnographique, mais que ses artistes sont des créateurs contemporains qui ont donné naissance à un art universel.


REVUE DE PRESSE

- "La peinture aborigène" a été recommandé par Télérama pour les achats de Noel : "Cet ouvrage apporte les bases indispensables pour mieux comprendre l'art aborigène..." Lire l'article

- Lu dans Connnaissance des Arts : "Plus qu'un livre pédagogique, voici un livre initiatique."

- Le Petit Journal de Melbourne en parle également : "Afin de décoder et d'apprécier pleinement cet art qui prend de l'ampleur, en comprendre son évolution et aller à la rencontre des premiers habitants de cet ile-continent, ce livre vous sera indispensable. Un Must !" Lire l'article en ligne

- Lire l'interview de Pierre Grundmann dans GEO magazine, cliquer ici.

 

Lire le communiqué de presse (présentation des auteurs, etc.)

Où trouver ce livre ?

(c) Photo : Frédéric D'HULSTER / https://dhulster.fr/
Extrait de "La peinture aborigène"

 

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27 avril 2020 1 27 /04 /avril /2020 13:33

Membre de la communauté artistique de Papunya mais vivant le plus souvent à Kiwirrkura, Yalti Napangati appartient au groupe des Pintupi qui furent chassés de leurs terres ancestrales lors de la colonisation et avaient été regroupés dans les centres de peuplement du désert central, c’est pourquoi ils vécurent longtemps dans la région de Papunya où la peinture aborigène contemporaine est née dans les années 1970.

Cette œuvre témoigne de l'attachement des peintres aborigènes à leurs territoires  en se faisant évocation d’un site sacré créé, au Temps du Rêve, par des femmes-ancêtres qui parcouraient le désert. A chacune de leurs étapes, elles instauraient divers rites que les Aborigènes n’ont cessé depuis de célébrer.

Le site concerné est un trou d’eau, Marrapinti, qui se trouve à l’ouest de Kiwirrkura (Australie occidentale). C’est là qu’au Temps du Rêve ce groupe de femmes fit halte sur le chemin qui les menait vers Wilkankarra (Lac Mackay), afin de confectionner des os à nez. En effet, avant l’arrivée des colons, il était courant pour les hommes et les femmes d’en porter. De nos jours, seuls les anciens les portent à l’occasion de cérémonies.

Selon la tradition picturale du désert, Yalti Napangati donne à l’évocation de Marrapinti l’apparence d’une vision satellitaire qui propose une cartographie très abstraite mêlant différents niveaux de lecture. Tout d’abord, les motifs tracés à la manière d’une partition de musique ornée de croches noires, symbolisent les buissons chargés de fruits qui permirent aux femmes de s’alimenter pendant leur séjour sur le site. Les formes en “U” symbolisent les ancêtres en train de réaliser une cérémonie dans des lieux délimités par deux cercles qui représentent certainement deux moments de leur périple, dans deux sites différents.

Retrouver cette peinture aborigène sur le site de la galerie Arts d’Australie • Stéphane Jacob.

Où trouver des peintures pointillistes aborigènes ?

 

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20 avril 2020 1 20 /04 /avril /2020 15:40
Dave Ross PWERLE, "Chemins", 210 x 120 cm, 1991

Dave Pwerle Ross (c.1935-2019) faisait partie des Arrernte et des Alyawarre, deux groupes familiaux du désert central australien qui habitent principalement dans la région d’Utopia, une communauté dont était également originaire la grande Emily Kame Kngwarreye.
 
Né au Mount Riddock Station, près de la rivière Plenty, au nord est d’Alice Springs, cet homme qui avait la discrétion des sages dédia une grande partie de sa vie à la réalisation de cérémonies religieuses, et à travers elles, à la transmission et la préservation de la culture ancestrale de son peuple.
 
Le grand respect qu’avaient pour lui les Aborigènes du nord est d’Alice Springs était d’ailleurs lié aux connaissances sur la mythologie des groupes familiaux locaux qu’il avait collectées au cours des années 50 auprès des anciens. Il avait l’habitude de leur prouver le respect qu’il éprouvait à leur égard, en leur offrant de la viande de kangourou, met ô combien prisé par les Aborigènes. Quand on sait qu’il n’était pas motorisé à l’époque, on a peine à concevoir les efforts surhumains que cet homme dû déployer pour se déplacer sur un territoire si vaste dont l’aridité le rendait particulièrement inhospitalier. Il lui fallait ainsi connaître l’emplacement précis des très rares réserves d’eau naturelles grâce auxquelles il pouvait s’abreuver.
 
C’est d’ailleurs l’une des multiples finalités des cérémonies initiatiques et des peintures sur sable réalisées à cette occasion : expliquer aux jeunes générations comment se repérer à travers de vastes étendues et pouvoir ainsi trouver des lieux où s’abreuver et se sustenter tout en perpétuant le souvenir du temps du rêve. Les toiles qu’il peignit par la suite étaient toutes liées à ces cérémonies et prenaient la forme de cartes mythiques vues du ciel.
 
Avant d’achever ses toiles, Dave s’accompagnait toujours de son cousin, un leader rituel dont l’accord était indispensable avant de présenter les œuvres au public. Même si ces toiles étaient réalisées dans le plus grand secret, il est fort probable que d’autres membres de sa famille, ainsi que des représentants d’autres groupes familiaux locaux aient apporté leurs connaissances, comme c’était le cas depuis la nuit des temps. En effet, chaque cérémonie était réalisée afin de célébrer un épisode du Temps du Rêve – le temps de la création pour les Aborigènes – mais celui-ci n’était que rarement connu dans son intégralité par une seule personne. D’autres initiés devaient participer à la cérémonie afin de compléter l’histoire.
 
La toile reproduite ici est un superbe exemple du résultat du travail minutieux de Dave Ross. Il y peint des pistes tracées au Temps du Rêve dans le désert par de Grands Ancêtres qui, à chacune de leurs étapes, y fondaient un site religieux encore fréquenté et honoré de nos jours. L'œuvre de Dave Ross Pwerle peut donc se lire comme la cartographie de territoires sacrés que la toile présente vus de haut : on parle de "vision satellitaire" et cette technique  permet de représenter sur la surface relativement retreinte de la toile des espaces extrêmement étendus. Parsemés de points d'eaux symbolisés ici par des cercles concentriques, ils sont traversés de pistes à la fois réelles et mystiques reliant les sites rituels et figurant les chemins de l'initiation exigée pour les connaître intimement. On notera enfin que ces pistes ne commencent ni ne s'arrêtent aux frontières de la toile : elles semblent au contraire la traverser et diriger le regard vers un au-delà – celui de l'initiation.
 
Habitué aux grands formats, le peintre a, dans cette œuvre importante, voulu insister sur la complexité de ces pistes héritées du Temps du Rêve. Pour ce faire, il a créé un étonnant réseau de routes évoquant de manière très originale même chez lui l'entrelacs d'une dentelle : on y trouve indiqués non seulement les pistes qui relient les sites sacrés mais les chemins secondaires qui font communiquer les pistes entre elles, alors que dans beaucoup d'œuvres seules les premières sont tracées.

Remerciements à Janet Holt

Collections publiques dans lesquelles se trouvent des oeuvres de Dave Ross Pwerle :

Musée des Confluences, Lyon
Musée du quai Branly-Jacques Chirac, Paris
National Gallery of Victoria, Melbourne
Art Gallery of Western Australia, Perth
Queensland Art Gallery, Brisbane

Où trouver des oeuvres de Dave Ross Pwerle ?

Où trouver les oeuvres des artistes d'Utopia ?

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5 mars 2020 4 05 /03 /mars /2020 12:24
peinture pointilliste
Peinture aborigène pointilliste de Linda Walker, 46 x 46 cm (c)www.artsdaustralie.com / Linda Walker NAPURRURLA

Linda Walker est une artiste aborigène qui habite non loin d’Alice Springs, dans le désert central australien. Elle illustre avec cette toile de style pontilliste la légende de l’ancêtre de la Yarla, la pomme de terre sauvage comestible. Si le thème qu’elle célèbre peut paraître étrange aux yeux d’un occidental, il faut prendre en compte le fait que dans un milieu aride les plantes permettant la survie sont sacralisées. C’est pourquoi les Aborigènes les classent dans le panthéon de leurs grands ancêtres qui au Temps du Rêve façonnèrent le paysage et léguèrent chants, danses et lois aux premiers habitants de l’Australie.
D’après cette légende, l’Ancêtre Yarla et l’Ancêtre Wapirti (carotte du bush) s’affrontèrent près de Ngarparapunyu, un marais sacré. On n’en sait pas plus sur cette histoire connue seuls des initiés mais on peut reconnaître dans cette toile plusieurs éléments de l’iconographie traditionnelle Warlpiri, le peuple de l’artiste. En effet, les lignes courbes symbolisent les tiges de la yarla d’où éclosent les fleurs. Les cercles concentriques représentent quant à eux le marais ainsi que les feux de camp autour desquels les participants aux cérémonies religieuses se rassemblent.

Voir les oeuvres de Linda Walker

Où trouver des peintures pointillistes aborigènes ?

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Présentation

  • : Le blog de la galerie Arts d'Australie • Stéphane Jacob, Paris
  • : Stéphane Jacob, diplômé de l'Ecole du Louvre, spécialiste de l'art australien contemporain, expert C.N.E.S. en art aborigène, a créé en 1996 la galerie Arts d'Australie · Stephane Jacob en France à Paris dans le XVIIe arrondissement. Expert en art aborigène. Membre de la Chambre Nationale des Experts Spécialisés en Objets d’Art et de Collection (C.N.E.S.) - Membre du Comité Professionnel des Galeries d'Art - Officier honoraire de l’Ordre d’Australie Retrouvez-nous sur www.artsdaustralie.com
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