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20 janvier 2023 5 20 /01 /janvier /2023 11:26

Konstantina est une artiste aborigène contemporaine, descendante du peuple Gadigal. Passionnée par sa langue, sa culture et son histoire, dont une grande partie a disparue depuis la colonisation, Konstantina raconte la véritable histoire de son peuple avec ses recherches approfondies. Elle participe activement à la revitalisation de la langue Gadigal, en collaborant par exemple avec l'Université de Sydney pour redonner vie à la langue originale de la Nation Eora.

Konstantina
Portrait Konstantina © Balduzzi

 

Elle réimagine les traditions des peintres de son peuple et propose un récit moderne permettant à tous les Australiens de mieux comprendre que les aborigènes font partie intégrante du tissu australien.

Konstantina interroge la thématique de l'identité en explorant le monde de la nature. Son travail reflète sa sensibilité au travers des réflexions qu'elle porte sur le récit, qui rend compte des oppressions et des luttes subies par son peuple. En invoquant ses souvenirs sur le mouvement missionnaire, elle ouvre un dialogue interculturel sur les blessures du passé et restitue la parole à ses ancêtres en faisant vivre la culture aborigène au temps présent.

La galerie Arts d’Australie • Stéphane Jacob illustre l'engagement artistique de Konstantina à travers une sélection de différentes thématiques parmi lesquelles: "Negative Space","Raining Series", "Under the Sea".

 

 

 

Les peintures de "Negative Space" se composent de diptyques. À la manière d'une ombre chinoise, la silhouette végétale de l'espèce représentée s'incarne par un assemblage de pointillés finement apposés ou se soustrait à son environnement laissant derrière elle l'emprunte de son absence révélée par ses contours de points.

Negative Space: Yara (A) & Negative Space: Yara (B), Pigments naturels & acrylique sur toile, 60 x 60cm, 2022

 

La série "Raining Series" entremêle lignes de couleurs et points. L'acrylique interagit avec l'ocre naturel et créer une matérialité qui contraste avec l'image de ces précipitations.

Raining Series: Na (To See), Acrylique et pigments naturels sur toile, 101 x 155 cm, 2022

 

Les œuvres de la série "Under the Sea" dépeignent le monde fantastique des fonds marins avec des jeux de textures et des couleurs incroyables, comme s'ils étaient inaltérés par la présente humaine : " Un endroit où les cachalots naissent dans les eaux peu profondes où se trouve aujourd'hui le Harbour Bridge, et où les estuaires abritent des coquilles de coques aussi grandes que des assiettes ! "

Walibanga Garrigarrang 2 (Gadigal) Under The Sea, Acrylique sur toile, 100 x 100cm, 2022

 

Le travail de Konstantina est présenté dans le cadre d'expositions personnelles et collectives et a fait l'objet de plusieurs commandes publiques en Australie. Depuis 2020, Konstantina a reçu de nombreux prix Australiens. En 2021 Konstantina est invitée par TEDx Talks pour parler de son identité, en tant que descendante du peuple Gadigal.

Konstantina
Am I Black enough? | Kate Constantine | TEDxByronBay, 2021

 

Pour découvrir les œuvres disponibles : cliquez ici

Pour plus d'informations sur Konstantina : cliquez ici

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4 mai 2021 2 04 /05 /mai /2021 14:02
peinture aborigène d'Australie

Emily Hudson est une artiste aborigène australienne originaire de la communauté de Yuendumu dans le Désert Central. Elle rend hommage avec cette toile à Yarrungkarri (Mt Doreen), un lieu sacré situé au nord-ouest de Yuendumu.

La légende liée à ce site se déroula au Temps du Rêve - le temps de la Création pour les Aborigènes. Des femmes-ancêtres qui vivaient tout près de là creusaient inlassablement le sol afin d’en déterrer des carottes sauvages (ngarlajiyi). A force de creuser, elles créèrent une crique dont l’eau s’écoule toujours vers Jurlpungu, un autre site sacré.

Les cercles concentriques représentent les criques et marais que l’on trouve dans la région. Le mouvement général qui anime la toile semble symboliser l’écoulement de l’eau mais également le déplacement des dunes environnantes au gré des vents.

Voir cette oeuvre sur le site de la galerie Arts d’Australie • Stéphane Jacob, expert en art aborigène auprès de la Chambre Nationale des Experts Spécialisés en Objets d'Art et de Collection (C.N.E.S.).

 

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21 avril 2021 3 21 /04 /avril /2021 11:26
Gracie Morton Pwerle, Amwekety - Bush Plum

Gracie Morton Pwerle est née dans les années cinquante dans la région d’Utopia, à 250km au nord-est d’Alice Springs. Sa famille est composée d'artistes parmi les plus populaires de la scène artistique aborigène : Gloria Petyarre, Kathleen Petyarre (c.1930-2018) ou encore Emily Kame Kngwarreye (c.1910-1996) qui reste à ce jour l’artiste féminine aborigène la plus réputée sur la scène artistique internationale.

Les artistes de la communauté d’Utopia se firent d’abord connaître pour leurs oeuvres sur soie créées selon la technique indonésienne du batik qui consiste à appliquer de la cire sur un support textile avant de le teindre. C’est avec ce média que Gracie fit ses premières gammes dans les années 80 avant de s’orienter vers la peinture à l’acrylique et de devenir elle-même une artiste réputée.

Les milliers de pointillés qu’elle appose méticuleusement sur ses oeuvres forment des lignes qui, à la manière de courbes de niveau, cartographient son territoire vu du ciel. Ces lignes symbolisent également les branches d’un buisson sur lequel pousse des prunes sauvages (Amwekety) qu’elle-même et les femmes de sa famille viennent récolter l’hiver. Au fil des mois, l'Amwekety revêt différentes couleurs que l’on décèle en observant de près les toiles de l'artiste.
Ce fruit est sacralisé par les Aborigènes qui lui associent une légende connue seule des initiés.

Collections publiques (sélection)

National Gallery of Australia, Canberra
National Gallery of Victoria, Melbourne
Art Gallery of South Australia, Adelaide
Art Gallery of Western Australia, Perth
Museum and Art Gallery of Northern Territory, Darwin
Queensland Art Gallery, Brisbane
Robert Holmes à Court-Sammlung, Perth
Art Bank, Sydney

Voir cette oeuvre sur le site de la galerie Arts d’Australie • Stéphane Jacob

Gracie Morton Pwerle, Amwekety - Bush Plum

 

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20 avril 2021 2 20 /04 /avril /2021 15:41
Justinna Sims NAPALJARRI , "Star or Seven Sisters Dreaming"

Justinna Sims illustre avec cette toile le Rêve des Sept Soeurs qui sont incarnées par sept étoiles connues aussi sous le nom des Pléiades. En effet, si les Aborigènes qui vivent dans le désert sacralisent ce qui s'y trouve : réserves d'eau, montagnes, lacs salés, grottes, etc., ils trouvent dans le ciel d'autres supports à leurs légendes sacrées.

Les Pléiades sont sept femmes du clan Napaljarri souvent représentées dans les peintures en train de porter un homme Jampijinpa qui est amoureux d’elles. Mais un autre individu du groupe  Jakamarra, personnifié par l’Etoile du Matin, est également épris d’elles et est généralement peint en train de les poursuivre dans le ciel.

Associé à ce Rêve des Sept Soeurs on trouve aussi l’étoile Vénus - l’Etoile du Soir -  qui poursuit les Pléiades pour lui avoir volé la nuit.

Voir cette oeuvre sur le site de la galerie Arts d’Australie • Stéphane Jacob, expert en art aborigène auprès de la Chambre Nationale des Experts Spécialisés en Objets d'Art et de Collection (C.N.E.S.).

©Julien Rouard - Dreamtime Nature Photography

 

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13 avril 2021 2 13 /04 /avril /2021 15:34
Paddy Stewart Tjapaltjarri, " Walawurru Eagle Dreaming"


Né à Mungapunju, au sud de Yuendumu, Paddy Stewart fut l’un des pionniers de l’art contemporain aborigène. En effet, il faisait partie des quelques initiés aborigènes qui à Papunya, au début des années dix neuf cent soixante-dix, décidèrent de peindre certaines des légendes - ou Rêves - dont ils étaient gardiens afin de faire reconnaître leur culture jusque là méprisée par les autorités australiennes. Il décida de s’installer par la suite à Yuendumu, à 100 km au nord de Papunya.
C’est là qu’un groupe de hauts dignitaires aborigènes, dont faisait partie Paddy, décidèrent de peindre des motifs sacrés ancestraux sur des portes. Sur les trente portes peintes, dix-huit le furent par Paddy.
En 1989, à l’occasion de l’exposition “Les magiciens de la Terre” (Centre Georges Pompidou & Halle de la Villette, Paris), il fut invité par Jean-Hubert Martin avec d’autres artistes aborigènes afin de créer une peinture sur sol monumentale à l'image de celles qu'on peignait traditionnellement dans les régions désertiques australiennes à l’occasion de cérémonies sacrées. Le retentissement de cette exposition devenue depuis culte car elle donnait enfin aux artistes non occidentaux le statut d'artistes contemporains, permit à l’oeuvre de Paddy d’être reconnue à l’international et à ses toiles d’intégrer de prestigieuses collections publiques, dont voici une liste réduite :
•Seattle Art Museum, U.S.A.
•Art Gallery of New South Wales, Sydney
•Art Gallery of Western Australia, Perth
•Art Gallery and Museum, Kelvin Grove, Glasgow, Scotland
•Flinders University Art Museum, South Australia
•Museum & Art Gallery of the Northern Territory, Darwin
•National Gallery of Australia, Canberra
•National Gallery of Victoria, Melbourne
•Newmont Mining, U.S.A.
•South Australian Museum, Adelaïde
•Aboriginal Art Museum, Utrecht

Avec l'oeuvre reproduite ici ("Walawurru Eagle Dreaming") l’artiste illustre une légende de son peuple selon laquelle un aigle installa son nid dans le site sacré de Yuwarli (nord de Yuendumu). Nous n’en savons pas plus sur cette histoire connue seule des initiés. Néanmoins on peut reconnaître au centre de la toile le nid de l’ancêtre vu du ciel, ainsi que les empreintes de ses pattes tout autour.

Voir cette oeuvre sur le site de la galerie Arts d’Australie • Stéphane Jacob, experte en art aborigène.

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21 janvier 2021 4 21 /01 /janvier /2021 12:00
Nouvelle édition - les jeudis de l'art aborigène

Nouvelle édition - les jeudis de l'art aborigène

En 2021, la galerie Arts d'Australie • Stéphane Jacob vous propose un nouveau RDV virtuel!


Les " JEUDIS DE L'ART ABORIGENE ", c'est une conférence en ligne gratuite, consacrée à l'art aborigène d'Australie, chaque premier jeudi du mois !


Ces visioconférences animées par Stéphane Jacob-Langevin sont des formats thématiques, suivis d'un temps d’échange. L'occasion de s'évader dans le Temps mythique du rêve et d'apprivoiser les oeuvres d'artistes aborigènes et insulaires du détroit de Torres.

LE PROGRAMME :

Jeudi 04 Février 2021 - Voyage au Temps du Rêve

12 h - 13 h : Introduction à l’art aborigène (1 heure)
18 h - 19 h : Introduction à l’art aborigène (1 heure)

Jeudi 4 Mars 2021 - Cartographier le Monde : la Peinture du Désert


12 h - 13 h : La peinture du Désert (1 heure)
18 h - 19 h : La peinture du Désert (1 heure)

Jeudi 01 Avril 2021 - L’Abstraction lyrique d’Abie Loy Kemarre


12 h - 12 h 30 : Abie Loy Kemarre (30 min)
18 h - 18 h 30 : Abie Loy Kemarre (30 min)

Jeudi 06 Mai 2021 - Dennis Nona & la Gravure du Détroit de Torres (Visioconférence reportée)


12 h  - 12 h 30 : Dennis Nona (30 min)
18 h  - 18 h 30 : Dennis Nona (30 min)

Jeudi 03 Juin 2021 - Les Ghostnets & la Protection des Océans (Visioconférence annulée)

12 h - 12 h 30 : Les Ghostnets (30 min)
18 h - 18 h 30 : Les Ghostnets (30 min)

Jeudi 01 Juillet 2021 - Les Esprits de la Terre d'Arnhem (Visioconférence annulée)

12 h - 12 h 30 : Les sculptures Mimihs et les écorces (30 min)
18 h - 18 h 30 : Les sculptures Mimihs et les écorces (30 min)

Inscrivez-vous dès maintenant, en précisant le jour et l’horaire* de la conférence à laquelle vous souhaitez participer : sj@artsdaustralie.com

*Pour permettre au plus grand nombre de suivre ce cycle de visioconférences, nous organisons la même conférence à deux horaires de la journée. Nous vous demanderons donc de choisir un créneau horaire par date.

Merci de noter qu'aucun enregistrement ou replay de ces visioconférences ne seront disponibles.

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16 juin 2020 2 16 /06 /juin /2020 15:03

Le  Louvre-Lens a réouvert ses portes au public le 3 juin 2020 avec une exposition d’ampleur : « SOLEILS NOIRS »

Cette exposition offre une rencontre inédite avec 180 chefs-d’oeuvre croisant les époques et les disciplines.
Outre le plaisir de voir des oeuvres exceptionnelles proposées à nouveau au public, nous sommes d’autant plus heureux de savoir qu’une oeuvre de Dorothy Napangardi sera accrochée aux côtés de celles de Kandinski, Botticelli, Matisse, Malevitch, Delacroix, Courbet, Rodin, Soulages, Odilon Redon et bien d’autres.

Quelle belle reconnaissance pour cette artiste aborigène hors pair disparue bien trop tôt et quelle reconnaissance pour les Aborigènes ! Car l’art aborigène n’est pas un mouvement artistique parmi tant d’autres, il n’est pas uniquement l’expression de la sensibilité d’un artiste et de son génie : il est l’expression du génie de peuples qui peignent et gravent depuis des dizaines de milliers d’année afin de rendre gloire au miracle qu’est la vie et à tout ce qui l’incarne : plantes, animaux, minéraux, êtres humains…
Il est également le fruit de luttes pacifiques entamées par de nombreux autochtones afin de faire respecter leurs cultures et faire reconnaitre leurs droits territoriaux spoliés par les blancs.
Il est également transmission, puisque les oeuvres d’art aborigènes sont la continuité de pratiques religieuses qui utilisent différents supports afin d’enseigner aux jeunes générations les histoires sacrées qui inculquent les lois aux membres de la société.

Dorothy Napangardi (1956-2013) avait d’ailleurs dédié sa carrière aux légendes héritées des ses aînés, notamment celle de « Karntakurlangu » ou « Rêve Femmes-bâton à fouir ».
Le musée des Confluences de Lyon ne s’y était pas trompé puisqu’il a intégré dès 2009 dans ses collections la toile monumentale qui est prêtée au Louvre-Lens à l’occasion de "SOLEILS NOIRS". Acquise par notre entremise grâce au mécénat de Métropole Gestion, elle narre elle aussi le « Rêve Femmes-bâton à fouir » à travers les déambulations des femmes-ancêtres dans le désert vues du ciel.

Retrouvez les oeuvres de Dorothy Napangardi et leurs descriptions sur le site de la galerie Arts d’Australie • Stéphane Jacob

Consulter le communiqué de presse de l’exposition sur le site du Louvre-Lens

 

Salt on Mina Mina Dorothy, NAPANGARDI, 2007, Huile sur toile H. 168 ; L. 244, Musée des Confluences – Lyon © musée des Confluences / Pierre-Olivier Deschamps - Agence VU’ © ADAGP

 

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10 juin 2020 3 10 /06 /juin /2020 14:15
Samson Bonson, "Esprit Mimih", Bois et pigments naturels, 152 x 6 x 6.5 cm, 2019

Né en 1968, Samson Bonson est un des membres les plus éminents de la communauté de Maningrida, à 300 kms à l’est de Darwin et au centre de la Terre d’Arnhem.  Les esprits Mimih - son sujet de prédilection - sont des êtres du Temps mythique du Rêve qui inventèrent la peinture en se représentant eux-mêmes sur les parois des cavernes côtières où ils habitaient en compagnie de leurs animaux familiers comme le serpent-python. Ils léguèrent aussi aux hommes l’art de la musique et du chant pour que ceux-ci puissent les célébrer lors de cérémonies sacrées dont ils avaient institué les divers rites.

Pour les Aborigènes de Terre d'Arnhem Centrale, les esprits Mimih se caractérisent par leur extrême minceur, signe de leur vélocité : ce sont en effet des divinités des airs et leurs membres sont à ce point fragiles qu’un souffle un peu trop violent pourrait, dit-on, les briser. C’est pour cela qu’ils ne sortent de leurs repaires souterrains que lors des jours et des nuits sans vent.

Samson recouvre ses sculptures en bois de pigments naturels puis les agrémente de milliers de pointillés qui évoquent les peintures cérémonielles dont les Aborigènes de sa région se couvrent le corps afin de célébrer les esprits Mimih ; enfin, ces points dessinent les traits de l’esprit Mimih à la manière d’un masque rituel.

Des oeuvres de Samson Bonson font partie des collections du British Museum à Londres.

Où trouver des sculptures Mimih ?

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27 avril 2020 1 27 /04 /avril /2020 13:33

Membre de la communauté artistique de Papunya mais vivant le plus souvent à Kiwirrkura, Yalti Napangati appartient au groupe des Pintupi qui furent chassés de leurs terres ancestrales lors de la colonisation et avaient été regroupés dans les centres de peuplement du désert central, c’est pourquoi ils vécurent longtemps dans la région de Papunya où la peinture aborigène contemporaine est née dans les années 1970.

Cette œuvre témoigne de l'attachement des peintres aborigènes à leurs territoires  en se faisant évocation d’un site sacré créé, au Temps du Rêve, par des femmes-ancêtres qui parcouraient le désert. A chacune de leurs étapes, elles instauraient divers rites que les Aborigènes n’ont cessé depuis de célébrer.

Le site concerné est un trou d’eau, Marrapinti, qui se trouve à l’ouest de Kiwirrkura (Australie occidentale). C’est là qu’au Temps du Rêve ce groupe de femmes fit halte sur le chemin qui les menait vers Wilkankarra (Lac Mackay), afin de confectionner des os à nez. En effet, avant l’arrivée des colons, il était courant pour les hommes et les femmes d’en porter. De nos jours, seuls les anciens les portent à l’occasion de cérémonies.

Selon la tradition picturale du désert, Yalti Napangati donne à l’évocation de Marrapinti l’apparence d’une vision satellitaire qui propose une cartographie très abstraite mêlant différents niveaux de lecture. Tout d’abord, les motifs tracés à la manière d’une partition de musique ornée de croches noires, symbolisent les buissons chargés de fruits qui permirent aux femmes de s’alimenter pendant leur séjour sur le site. Les formes en “U” symbolisent les ancêtres en train de réaliser une cérémonie dans des lieux délimités par deux cercles qui représentent certainement deux moments de leur périple, dans deux sites différents.

Retrouver cette peinture aborigène sur le site de la galerie Arts d’Australie • Stéphane Jacob.

Où trouver des peintures pointillistes aborigènes ?

 

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18 mars 2020 3 18 /03 /mars /2020 14:28

 

Abie Loy Kemarre

Parce que l’art permet de s’évader, voici une œuvre d’Abie Loy Kemarre dans laquelle elle rend hommage à sa plante totem, la “Bush Leaves” ou « Feuille du Bush ». La création de “Bush Leaves” lui a en effet été dictée par des impératifs religieux car cette plante est liée à un territoire sacré dont Abie Loy et les siens ont la responsabilité. En le mettant en scène, elle manifeste sa “propriété” rituelle sur le site où pousse la plante ; elle accomplit ainsi un devoir de mémoire puisque ce sont ses ancêtres qui ont créé le lieu. Cette plante aux vertus curatives se développe à la belle saison et est aussi un symbole de fertilité dans une région au climat le plus souvent aride. Cette toile témoigne de la réalité de cette fertilité et ainsi l’assure pour l’avenir.

En cette période de confinement, ne pouvant vous recevoir, nous vous proposons la livraison gratuite des œuvres commandées.
 
Retrouvez toutes les œuvres d’Abie Loy Kemarre sur le site de la galerie Arts d’Australie • Stéphane Jacob

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Présentation

  • : Le blog de la galerie Arts d'Australie • Stéphane Jacob, Paris
  • : Stéphane Jacob, diplômé de l'Ecole du Louvre, spécialiste de l'art australien contemporain, expert C.N.E.S. en art aborigène, a créé en 1996 la galerie Arts d'Australie · Stephane Jacob en France à Paris dans le XVIIe arrondissement. Expert en art aborigène. Membre de la Chambre Nationale des Experts Spécialisés en Objets d’Art et de Collection (C.N.E.S.) - Membre du Comité Professionnel des Galeries d'Art - Officier honoraire de l’Ordre d’Australie Retrouvez-nous sur www.artsdaustralie.com
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