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3 mars 2021 3 03 /03 /mars /2021 14:10
Sculpture ghostnet

Les ghostnets sont des filets de pêche qui ont été accidentellement perdus, abandonnés ou tout simplement jetés à la mer. Ils parcourent les océans entrainés par les courants marins et les marées, continuant ainsi à piéger la faune marine. On les appelle ghostnets - « filets fantômes » - car c’est comme s’ils continuaient de pêcher, manipulés par des mains invisibles. Ils piègent de nombreuses créatures marines et des poissons jusqu’à ce qu’ils soient rejetés sur les côtes. Ils peuvent également rester accrochés aux récifs, ce qui détruit les coraux. Parfois, lorsqu’ils sont enfin échoués sur les plages, la marée haute les ramène de nouveau en pleine mer où ils continuent leurs pérégrinations. Ces filets fantômes représentent un très gros problème, notamment à la pointe nord de l’Australie où ils perturbent également la vie des communautés aborigènes et insulaires du détroit de Torres qui s’y trouvent car leurs cultures et leurs vies sont intrinsèquement liées à la mer.

Un mécène décida en 2008 d’inciter les Aborigènes vivant sur les côtes nord du Queensland à créer des œuvres à partir de ces filets afin de sauvegarder la faune marine, mais également de permettre aux artistes d’utiliser un nouveau média qui ne soit pas acheminé vers eux par voie terrestre mais qu’ils puissent collecter eux-mêmes comme leurs ancêtres le faisaient avec les matériaux trouvés dans leur environnement proche.

C’est tout d’abord aux artistes de la communauté d’Aurukun que fut proposé ce nouveau média car ces hommes et ces femmes étaient spécialisés dans le tissage d’œuvres qu’ils réalisaient jusqu’alors à l’aide de fibres végétales. Les artistes furent enthousiasmés par ce matériau car il a l’avantage d’être très coloré. Depuis lors, des artistes de différents centres du détroit de Torres jusqu’aux côtes de la Terre d’Arnhem à l’ouest ont rejoint ce mouvement, rivalisant d’inventions.

 Ce projet a permis au public australien d’être sensibilisé aux graves problèmes environnementaux que causent les ghostnets. Des oeuvres faites de ghostnets font maintenant partie des collections de certains des plus grands musées australiens et sont exposées dans des galeries d’art.

Grâce aux dizaines d’artistes qui utilisent les rebuts de filets de pêche mais également des designers qui essaient de les utiliser comme matière première, ce sont des dizaines de tonnes de déchets qui ont été enlevées de la mer.

L’exposition “TABA NABA : Australie, Océanie, arts des peuples de la mer” qui s’est tenue au musée océanographique de Monaco, du 23 mars au 30 septembre 2016, et a attiré 550 000 visiteurs venus de plus de soixante-dix pays, a rendu célèbre le centre d’art d’Erub Arts dont les artistes ont créé près de cinquante sculptures (dont celle-ci) pour l’installation “Ocean Life”.

 Cette œuvre d’Emma Gela qui représente une seiche est une ode à la faune marine des environs de son île.

Voir cette oeuvre sur le site de la galerie Arts d’Australie • Stéphane Jacob, expert en art aborigène et insulaire du détroit de Torres.

Voir d'autres sculptures ghostnet

 

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9 juillet 2020 4 09 /07 /juillet /2020 14:35
Emma GELA, "Bala", Ghostnet (filets de pêche) et corde en polypropylène sur maille plastique, 155 x 59 cm, 2015

Emma Gela s’exprime au travers de la sculpture et plus particulièrement de la sculpture d’oeuvres en « ghostnets ».
Les ghostnets sont des filets de pêche qui ont été accidentellement perdus, abandonnés ou tout simplement jetés à la mer. Ils parcourent les océans entrainés par les courants marins et les marées, continuant ainsi à piéger la faune marine. On les appelle ghostnets - « filets fantômes » - car c’est comme s’ils continuaient de pêcher, manipulés par des mains invisibles. Ils piègent de nombreuses créatures marines (tortues, requins, baleines, etc.) et des poissons jusqu’à ce qu’ils soient rejetés sur les côtes. Comme on peut l’imaginer, ces filets fantômes ont des conséquences délétères sur l’environnement marin et donc aussi pour les peuples de la mer, notamment pour ceux qui vivent à la pointe nord de l’Australie et dans le Golfe de Carpentarie.

Né en 2008 en Australie, ce nouveau mouvement artistique a essaimé dans plusieurs communautés artistiques aborigènes et insulaires d’Australie. Il permet de faire connaître au reste du monde les conséquences méconnues de la surpêche mais également de recycler des dizaines de tonnes de rebus qui sans cela seraient brûlés ou bien enterrés.

Des sculptures ghostnets font maintenant partie des collections de certains des plus grands musées australiens et sont exposées dans des musées aussi bien en Europe qu’aux Etats-Unis.

D’ailleurs, l’exposition “TABA NABA : Australie, Océanie, arts des peuples de la mer” qui s’est tenue au musée océanographique de Monaco en 2016, et a attiré 550 000 visiteurs venus de plus de soixante-dix pays, a rendu célèbre le centre d’art d’Erub Arts dont les artistes comme Emma Gela ont créé près de cinquante sculptures pour l’installation “Ocean Life” dont cette oeuvre qui représente un thon.

Où trouver des sculptures ghostnet ?

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6 décembre 2017 3 06 /12 /décembre /2017 09:54
peinture aborigene, sculpture aborigène, oeuvres d'art
Un article du Parisien sur l'exposition d'art aborigène à la Celle Saint Cloud

Une exposition d'art aborigène exceptionnelle à voir à la Celle St Cloud

Jusqu’au 17 décembre, à l’Hôtel de Ville.
8, avenue Charles de Gaulle
tous les jours de 15 heures à 18 heures
Entrée libre

Lisez l'article du Parisien

Où trouver des oeuvres d'art aborigène vendues avec certificats d'authenticité délivrés par un expert

 

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22 juin 2017 4 22 /06 /juin /2017 11:17

Sculpture ghostnet

(c) Photo : MEG Genève

Cette oeuvre monumentale (180 x 400 x 200 cm) est prêtée par la galerie
Arts d’Australie • Stéphane Jacob le temps de l'exposition
"L'effet boomerang. Les arts aborigènes d'Australie"
au Musée d'ethnographie de Genève (MEG)
jusqu'au 7 janvier 2018.

La baleine franche australe est le totem du clan Mirning dont l’histoire est contée par trois soeurs : Dorcas, Elma et Verna (propos recueillis par Pam Diment).
« Jidirah la Baleine entra dans le sol et se débarrassa de sa peau pour devenir un serpent. Celui-ci fit un voyage souterrain, passa dans des cavernes et des tunnels sous la plaine de Nullarbor (Australie-Méridionale). Vous pouvez parfois entendre le souffle de la baleine à travers les trous qu’elle a créés. Lorsque Jidirah est dans les grottes, elle devient Gamba, le grand serpent qui voyage sous la plaine de Nullarbor et bien au-delà. “Jidirah et Gamba sont le même être”. Le paysage a été créé pendant le Temps du Rêve mais les créatures de cette époque de la Création sont toujours présentes et font partie de la vie des Aborigènes. Dorcas explique l’importance de la présence de la baleine dans la Grande Baie australienne. À ce titre Jidirah/Gamba a été indispensable à la formation des galeries souterraines.
Ces sites sacrés sont des endroits d’une grande importance pour le peuple Mirning qui vit dans la région de Nullarbor. Les peintures de Verna décrivent les déambulations de Jidirah venue de l’océan Austral jusqu’aux plaines arides de Nullarbor. »*
Avec l’assistance de Jessica Viersma, coordinatrice de Yalata Women et des rangers de Yalata qui ont collecté les débris marins
Un atelier de Tjutjuna Arts and Culture (septembre 2014) coordonné par Pam Diment, directrice du Centre d'art
Facilité par Ananguku Arts & Ghost Net Arts Projects - Sue Ryan et Gina Allain Initié et sponsorisé par Alinytjara Wilurara Natural Resources et Ananguku Arts Projet subventionné par l'Australia Council for the Arts, Arts South Australia & the Indigenous Visual Arts Industry Support Programme

Oeuvre collaborative de Verna Lawrie (Elder), Josephine Lennon (sur l'initiative de Jo), Margaret Argent, Ashley Sansbury, Natalie Austin, Estelle Miller, Elma Lawrie (Elder), Collette Gray, Denise Scott, Beaver Lennon, Carmel Windlass, Sophia Gibson, Dorcas Miller (Elder), Yasmin Wolf.

*Texte tiré du catalogue "L’Art des ghostnets / Vingt mille filets autour de la mer". Textes de Géraldine Le Roux. Éditions Arts d’Australie • Stéphane Jacob, Paris, 2016 : Consulter ce catalogue

+ d'info sur le site du MEG

Voir la liste des oeuvres prêtées

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30 mai 2017 2 30 /05 /mai /2017 15:03

Sid Bruce Short Joe et les sculptures ghostnet : un artiste aborigène s’engage pour la défense des océans

Rencontre avec le public

Samedi 3 juin 2017 à 15h

Aquarium de Paris (jardins du Trocadéro)
5 Avenue Albert de Mun, 75016 Paris

Sid est un artiste aborigène né en 1964 non loin de Pormpuraaw (état du Queensland, Australie). Considéré par ses pairs comme un sage, Sid est respecté aussi bien pour ses connaissances érudites des légendes sacrées des différents peuples de la région que pour ses savoirs sans faille sur la faune et la flore locales.

Sid Bruce présentera au public les œuvres de l’exposition « Australie : la défense des océans » qui regroupe 28 sculptures monumentales en ghostnet réalisées à partir de débris de filets dérivant appelés « filets fantômes ».
Ces filets non biodégradables dérivent au gré des courants marins et continuent de piéger et de tuer pendant des années une faune fragilisée tout en endommageant fonds marins et récifs coralliens avant de venir s’échouer sur les plages du littoral australien.
Sid et les artistes de Pormpuraaw ont choisi de représenter des espèces dont certaines sont menacées, comme le poisson-scie qui a quasiment disparu de leur littoral, pris au piège par ces filets depuis des décennies.

Tarifs entrées :

Adultes : 20,50 €
Jeunes (13 à 17 ans) : 16 €
Enfants (3 à 12 ans) : 13 €
Enfants de – de 3 ans : gratuit
Voir tous les tarifs

Accès personnes en situation de handicap

 

Couverture

www.artsdaustralie.com/ghostnet

 

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22 mai 2017 1 22 /05 /mai /2017 10:37

Sculpture aborigène

L'artiste aborigène Michael Norman représente avec cette oeuvre un mulet. Le mulet, de son nom latin le Mugilidae, peut vivre en eau douce, il remonte les fleuves et se nourrit de vers, d’algues et de crustacés. Espèce à forte valeur commerciale. On en trouve notamment dans les eaux de la mer d'Arafura sur laquelle se trouve Pormpuraaw, la communauté où vit Michael Norman.

Voici ce qu'il dit de ce poisson : "Juvéniles, on les trouve dans les vagues près du rivage. Ils sont un excellent appât et une proie recherchée des gros prédateurs comme le barramundi. Les locaux les appellent «pop-eyes» parce que leurs grand yeux dépassent de l’eau quand ils nagent en surface. »

La galerie Arts d’Australie • Stéphane Jacob (expert en art aborigène) organise plusieurs expositions en Europe et aux Etats-Unis dédiées au mouvement artistique des sculptures ghostnet qui interpellent le public sur la pollution des océans, notamment celle causée par les débris de filets de pêche dérivants. Retrouvez ici la page dédiée.

Voir les photographies de cette exposition indédite

Aquarium de Paris

Jusqu'au 15 août 2017

Aquarium de Paris

5 Avenue Albert de Mun - jardins du Trocadéro - Paris16

 

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17 mai 2017 3 17 /05 /mai /2017 11:52

France 2, art aborigène

Retrouvez le reportage de Natacha Harry pour Télé Matin (France 2) sur l'exposition "Corail. Coeur de vie" qui présente notamment 28 sculptures ghostnet monumentales créées par des artistes aborigènes à partir de résidus de filets de pêche.

Voir cette vidéo sur le site de Télé Matin

Voir les sculptures ghostnet sur le site de la galerie Arts d’Australie • Stéphane Jacob, Paris

Aller sur la page dédiée aux expositions des sculptures ghostnet aux Etats-Unis, à Genève, etc.

France 2, télématin

 

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19 juillet 2016 2 19 /07 /juillet /2016 14:51
(c) Photo : Jacques Tomasini

(c) Photo : Jacques Tomasini

TABA NABA : Jidirah la baleine, une sculpture en ghostnet à Monaco

Dans le cadre de l'exposition

"Australie : la défense des océans au coeur de l'art des Aborigènes et des insulaires du détroit de Torres"

Venez admirer jusqu'au 30 septembre 2016 "Jidirah la baleine" dans la salon Albert 1er du musée océanographique de Monaco.

La baleine franche australe est le totem du clan Mirning dont l’histoire est contée par trois sœurs : Dorcas, Elma et Verna (propos recueillis par Pam Diment).


« Jidirah la Baleine entra dans le sol et se débarrassa de sa peau pour devenir un serpent.
Celui-ci fit un voyage souterrain, passa dans des cavernes et des tunnels sous la plaine de Nullarbor (Australie-Méridionale). Vous pouvez parfois entendre le souffle de la baleine à travers les trous qu’elle a créés. Lorsque Jidirah est dans les grottes, elle devient Gamba, le grand serpent qui voyage sous la plaine de Nullarbor et bien au-delà. “Jidirah et Gamba sont le même être”. Le paysage a été créé pendant le Temps du Rêve mais les créatures de cette époque de la Création sont toujours présentes et font partie
de la vie des Aborigènes. Dorcas explique l’importance de la présence de la baleine dans la Grande Baie australienne.
À ce titre Jidirah/Gamba a été indispensable à la formation des galeries souterraines.
Ces sites sacrés sont des endroits d’une grande importance pour le peuple Mirning qui vit dans la région de Nullarbor. Les peintures de Verna décrivent les déambulations de Jidirah venue de l’océan Austral jusqu’aux plaines arides de Nullarbor. »


Cette oeuvre a été réalisée avec l’assistance de Jessica Viersma, coordinatrice de Yalata Women et des rangers de Yalata qui ont collecté les débris marins.
Un atelier de Tjutjuna Arts and Culture (septembre 2014) coordonné par Pam Diment, directrice du Centre d'art.
Facilité par Ananguku Arts & Ghost Net Arts Projects - Sue Ryan et Gina Allain Initié et sponsorisé par Alinytjara Wilurara Natural Resources et Ananguku Arts Projet subventionné par l'Australia Council for the Arts, Arts South Australia & the Indigenous Visual Arts Industry Support Programme

Voir la page dédiée à cette oeuvre

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5 juillet 2016 2 05 /07 /juillet /2016 10:11
(c) Photo : MC-Clic
(c) Photo : MC-Clic

Découvrez les photographies de "Sowlal", installation monumentale de 663 m2 réalisée à partir de la linogravure Sowlal par Alick Tipoti dans le cadre de l'exposition évènement "TABA NABA" jusqu'au 30 septembre 2013 au Musée océanographique de Monaco.

Cliquez ici pour voir les photographies.

Voir la linogravure "Sowlal".

Visitez la page dédiée à l'exposition "Australie : la défense des océans au coeur de l'art des Aborigènes et des insulaires du détroit de Torres"

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Présentation

  • : Le blog de la galerie Arts d'Australie • Stéphane Jacob, Paris
  • : Stéphane Jacob, diplômé de l'Ecole du Louvre, spécialiste de l'art australien contemporain, expert C.N.E.S. en art aborigène, a créé en 1996 la galerie Arts d'Australie · Stephane Jacob en France à Paris dans le XVIIe arrondissement. Expert en art aborigène. Membre de la Chambre Nationale des Experts Spécialisés en Objets d’Art et de Collection (C.N.E.S.) - Membre du Comité Professionnel des Galeries d'Art - Officier honoraire de l’Ordre d’Australie Retrouvez-nous sur www.artsdaustralie.com
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