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27 avril 2021 2 27 /04 /avril /2021 13:14
Exposition au National Maritime Museum, Sydney

Alick Tipoti est l'un des artistes australiens les plus respectés de sa génération. Vivant sur son île natale de Badu dans le détroit de Torres (Queensland) il a dédié sa carrière à représenter les mythes de son peuple à travers la sculpture et la linogravure. Ses oeuvres ont été exposées en Australie aussi bien qu'à New-York, Londres, Berlin, en France, dans les pays du Pacifique et récemment à Monaco en 2016 dans le cadre de l'exposition "TABA NABA", pour laquelle l'artiste a réalisé une oeuvre monumentale de 550m2 habillant le toit du musée océanographique de Monaco. Voir le timelapse de l'installation

En 2017-2018 une de ses oeuvres a été projetée sur l'opéra de Sydney. Voir la vidéo ici.

Le National Maritime Museum (Sydney) propose une exposition rétrospective de son oeuvre -  jusqu'au 31 janvier 2022 dans laquelle les visiteurs peuvent admirer ses oeuvres les plus marquantes réalisées au fil d'une carrière de 25 ans qui ont intégré les collections de nombreuses institutions publiques de par le monde :

• British Museum, Londres
• Kluge Ruhe Aboriginal Art Collection, University of Virginia, Charlotesville, Etats-Unis
• Musée des Confluences, Lyon
• Centre Culturel Tjibaou, Nouméa, Nouvelle-Calédonie
• Museum of Contemporary Art, Sydney
• Australian National Maritime Museum, Sydney
• Cambridge Uiversity Museum, Cambridge
• National Gallery of Australia, Canberra, Australie
• National Museum of Australia, Canberra, Australie
• Art Gallery of Western Australia, Perth, Australie
• Queensland Art Gallery, Brisbane, Australie
• Arts Centre, Melbourne
• Australian Museum, Sydney
• Collection SAS le Prince Albert II de Monaco
• Museum and Art Gallery of the Northern Territory, Darwin, Australie
• Parliament House, Wellington, Nouvelle-Zélande
• Belau National Museum, Republic of Palau
• Melbourne City of Art Council, Australie
• Queensland University of Technology, Brisbane, Australie
• Cairns Regional Art Gallery, Cairns, Australie
• Canberra School of Arts, Australian National University
• Parliament House, Canberra
• Torres Strait Regional Autorithy, Thursday Island, Australie
• Griffith University, Brisbane, Australie
• Gold Coast City Art Gallery, Surfers Paradise, Australie

Visiter la page de l'exposition

Voir les oeuvres d'Alick tipoti

"Kisay Dhangal", une oeuvre créée pour l'exposition TABA NABA (Musée Océanographique de Monaco, 2016) et exposée en ce moment au National Maritime Museum jusqu'en 2022

Voir le vidéo de la création de cette oeuvre

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3 mars 2021 3 03 /03 /mars /2021 14:10
Sculpture ghostnet

Les ghostnets sont des filets de pêche qui ont été accidentellement perdus, abandonnés ou tout simplement jetés à la mer. Ils parcourent les océans entrainés par les courants marins et les marées, continuant ainsi à piéger la faune marine. On les appelle ghostnets - « filets fantômes » - car c’est comme s’ils continuaient de pêcher, manipulés par des mains invisibles. Ils piègent de nombreuses créatures marines et des poissons jusqu’à ce qu’ils soient rejetés sur les côtes. Ils peuvent également rester accrochés aux récifs, ce qui détruit les coraux. Parfois, lorsqu’ils sont enfin échoués sur les plages, la marée haute les ramène de nouveau en pleine mer où ils continuent leurs pérégrinations. Ces filets fantômes représentent un très gros problème, notamment à la pointe nord de l’Australie où ils perturbent également la vie des communautés aborigènes et insulaires du détroit de Torres qui s’y trouvent car leurs cultures et leurs vies sont intrinsèquement liées à la mer.

Un mécène décida en 2008 d’inciter les Aborigènes vivant sur les côtes nord du Queensland à créer des œuvres à partir de ces filets afin de sauvegarder la faune marine, mais également de permettre aux artistes d’utiliser un nouveau média qui ne soit pas acheminé vers eux par voie terrestre mais qu’ils puissent collecter eux-mêmes comme leurs ancêtres le faisaient avec les matériaux trouvés dans leur environnement proche.

C’est tout d’abord aux artistes de la communauté d’Aurukun que fut proposé ce nouveau média car ces hommes et ces femmes étaient spécialisés dans le tissage d’œuvres qu’ils réalisaient jusqu’alors à l’aide de fibres végétales. Les artistes furent enthousiasmés par ce matériau car il a l’avantage d’être très coloré. Depuis lors, des artistes de différents centres du détroit de Torres jusqu’aux côtes de la Terre d’Arnhem à l’ouest ont rejoint ce mouvement, rivalisant d’inventions.

 Ce projet a permis au public australien d’être sensibilisé aux graves problèmes environnementaux que causent les ghostnets. Des oeuvres faites de ghostnets font maintenant partie des collections de certains des plus grands musées australiens et sont exposées dans des galeries d’art.

Grâce aux dizaines d’artistes qui utilisent les rebuts de filets de pêche mais également des designers qui essaient de les utiliser comme matière première, ce sont des dizaines de tonnes de déchets qui ont été enlevées de la mer.

L’exposition “TABA NABA : Australie, Océanie, arts des peuples de la mer” qui s’est tenue au musée océanographique de Monaco, du 23 mars au 30 septembre 2016, et a attiré 550 000 visiteurs venus de plus de soixante-dix pays, a rendu célèbre le centre d’art d’Erub Arts dont les artistes ont créé près de cinquante sculptures (dont celle-ci) pour l’installation “Ocean Life”.

 Cette œuvre d’Emma Gela qui représente une seiche est une ode à la faune marine des environs de son île.

Voir cette oeuvre sur le site de la galerie Arts d’Australie • Stéphane Jacob, expert en art aborigène et insulaire du détroit de Torres.

Voir d'autres sculptures ghostnet

 

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19 septembre 2018 3 19 /09 /septembre /2018 09:33
art aborigène, détroit de Torres, ghostnet, pointilliste
Exposition au musée La Grange, Môtiers, Suisse (c) Photo : Musée La Grange
ISLANDS IN THE SEA
Musée La Grange
Môtiers, Suisse
Jusqu’au 28 octobre 2018
+ d’info sur le site du musée

Le musée La Grange propose une nouvelle fois une très belle exposition centrée sur les arts indigènes australiens (aborigène & insulaire du détroit de Torres).

Le visiteur pourra avoir un aperçu de la riche collection du musée qui s'attache à présenter depuis ses débuts les nombreux styles d'arts australiens qui ne se limitent pas au célèbre pointillisme (ou dot painting) créé par les artistes du désert.

Vous pourrez ainsi voir des sculptures ghostnet, des peintures de la communauté de Lockhart River, des estampes provenant du détroit de Torres, des oeuvres d'artistes Tiwi, des peintures sur écorce, etc.

Où trouver des sculptures ghostnet ?
Où trouver des oeuvres du détroit de Torres ?
Où trouver des oeuvres d'artistes Tiwi ?
Où trouver des peintures sur écorce ?

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5 mars 2018 1 05 /03 /mars /2018 15:27
Art aborigène
Sculptures aborigènes Bagu, Queensland

Le  chant du volume…

eroa, acronyme, n'est pas échappé d'un idiome préhistorique mais nomme un lieu commun à tous au cœur de l'établissement pour accueillir l'Autre et devenir hôte.

L'espace rencontre avec l'œuvre d'art (eroa) est pensé pour recevoir, deux fois par an, une exposition qui, par la présence de l'œuvre, et de l'artiste parfois, offre aux élèves, aux individualités naissantes, de croiser d'autres regards, d'autres histoires pour qu'à leur écoute chacun puisse se grandir dans le dialogue.

Rencontre entre l'œuvre et le collectif, rencontre entre l'œuvre et l'intime. Ainsi se posent des amers, des semis qui font ou feront le parcours de découverte et d'apprentissage de chaque élève se faisant hôte en s'ouvrant à l'Autre.
    
Dès l'ouverture de la porte, la tête se met à l'envers, prend la tasse dans un passage pour l'autre bout du Monde. Très vite, le regard se rassure en reconnaissant des formes animales, mais il n'en reste pas moins que d'étranges créatures promènent leurs silhouettes et regards en parallèle des premiers pas dans l'espace, où l'inconnu prédispose à l'écoute pour ne pas rester à l'écart.

Chaque élève entrant a, par le travail plastique mené en amont, des clés pour entrer en dialogue avec les œuvres en volume de l'Art Aborigène.

Les plus jeunes des collégiens retrouvent une figure connue de la conquête du feu : Chikka-Bunnah par le truchement des Bagu. Cet esprit du feu, créateur des étoiles filantes dans le firmament  du Temps du Rêve, a été représenté en volume par les élèves. Le choisissant lui ou, en contrepoint, notre classique Prométhée, la clé opère et les jeunes 6ème écoutent l'origine des Bagu, les usages et abordent la mémoire transmise par les artistes contemporains.

Ces mêmes Bagu intriguent les élèves de 5ème qui perçoivent leur caractère d'objet usuel, du quotidien. Mais ces élèves, ayant travaillé sur l'esthétisation d'un objet de leur quotidien pour qu'il devienne un objet d'art ne s'y trompent pas et mesurent le travail des artistes par le surcroît de sens conféré à l'objet. Les artistes se sont éloignés de l'objet en bois initial permettant pour l'homme aborigène responsable de la communauté de maîtriser le feu si précieux et utile à la vie. Le statut d'objet d'art que les élèves ont parfois atteint dans leurs réalisations  les éveille à l'art présent chez les Bagu qui sont œuvres à part entière en évoquant la mémoire d'un geste, en incarnant un récit pour que la loi qui subsiste soit transmise et puisse concourir à l'équilibre des forces de la nature et des grands ancêtres.

Mais, il n'y a pas que les Bagu dans l'exposition qui peuvent  retourner au visiteur son regard. Un Mimih et deux séduisantes Yawkyawk semblent en conversation tout en ne semblant pas se soucier plus que cela de notre présence humaine.

Les élèves de 3ème reprennent la piste des chants commencée par eux au travers des peintures aborigènes exposées deux ans auparavant. A peine une seconde dans la conscience au monde de la Culture Aborigène, mais presque déjà une éternité pour les élèves habitués à la vitesse du monde occidental, habitués au renouveau du présent toujours actualisé où la minute passée est déjà de l'oubli, perte, sauf à être sauvée par la mémoire si l'individu y trouve son intérêt individué, loin d'un sentiment et d'une conscience collectifs.

Cependant, les élèves relèvent les peintures couvrant les corps étrécis, s'étonnent de ne pas retrouver le Dot Painting des peintures de Papunya, du désert central. Les Rarrk des peintures dites au " rayon x " sur écorce n'étaient pas présentes dans la précédente exposition, mais les élèves se souviennent de l'importance des peintures corporelles explicitées par Valérie Mégard dans son film " Sur les traces de la fourmi à miel ".

Ils réalisent alors que ces personnages filiformes ont des traits presque humains : gros nez, yeux et bouche...et par le visage, cette fenêtre au monde, les élèves se demandent qui sont ces êtres à petits bras, jambes courtes à la limite de la queue de poisson. Ils ne savent pas si bien dire, et ne se doutent pas que ses créatures qu'ils contemplent composent un peuple voisin des aborigènes, peuple présent sur terre bien avant eux et qui par le partage d'une même langue, lors sans doute d'une nuit sans vent, a transmis aux hommes élus, initiés, bien des savoirs pour survivre : l'art de la chasse par exemple mais aussi celui des chants. Mais également la conscience d'être au Monde, de savoir ce qui y vit, ce que l'on peut lui prendre et ce que l'on doit lui rendre.    
Ne rien voler à la nature, ne prélever que le nécessaire, ne pas abuser de ce qu'elle offre sous toutes ses formes végétale, animale ou minérale.

Sculpture aborigène australienne, Maningrida, Terre d'Arnhem
Sculpture aborigène Yawkyawk


Un secret s'ébruite dans l'échange, deux de ces trois créatures sont des jeunes femmes, menues, sans formes féminines évidentes mais arborant une queue de poisson. Ou plus précisément un corps animal des eaux magiques, des lieux sacrés, un corps animal qui se satisfait d'une part humaine. Créature séductrice qui la nuit abandonne son appendice pour des jambes, pour voyager sur terre et parmi les hommes.

La séduction du récit enchante, les élèves se laissent porter par le Rêve aborigène. Eux qui pourtant ont confectionné des êtres à mi-chemin entre la sculpture, le volume et la marionnette pour donner un semblant de vie à une créature imaginaire enfuit d'un monde contigu, pas toujours effrayante mais souvent monstrueuse. La forme minimale, la sobriété des sculptures Mimih et yawkyawk intriguent, les élèves mesurent l'écart entre le foisonnement de leurs créatures et la quasi invisibilité des trois figures qui occupent, habitent nos esprits par leur présence.

Quant aux élèves de 4ème, eux aussi précédemment marcheurs des chants de piste, ils s'étonnent de la présence d'animaux marins quand la précédente exposition livrait plutôt les empreintes du varan ou de l'abdomen de la fourmi à miel. Les méduses, le Milk fish sont faits de filets de pêche, des résidus de l'exploitation industrielle de la mer. Les Ghostnets incarnent une faune qu'il faut protéger, défendre avant qu'elle ne disparaisse réellement et que les eaux, les rivages, ne soient plus que fantôme d'eux-mêmes.

Les artistes aborigènes donnent vie artistique aux animaux de la mer dont certains sont leurs ancêtres et ils luttent pour que survive leur Culture et que les déchets se convertissent en œuvres témoins. Bien au-delà d'une prise de conscience écologique, ils veillent à l'équilibre des sites mais aussi à la mémoire des grands ancêtres, à vivre une philosophie du Monde avec la pleine conscience d'en faire partie. Conscience que la société occidentale a pour partie étouffée, oubliée pour d'autres idéaux, dogmes mais en s'éloignant du matriciel rapport à la nature, au sol, aux éléments, au point de devoir tenter d'en retrouver le chemin par le politique.
    
Les élèves de 4ème n'ont pas réalisé d'animaux en volume mais des instruments de musique en matériaux de récupération. La musique est prégnante dans leur quotidien, elle leur permet d'expliquer son importance et son rôle dans la Culture Aborigène, ainsi que la danse qui paraît dans la présence de la coiffe de danse " requin marteau " de Ken Thaiday Snr.

Sculpture indigène australienne, Détroit de Torres, Queensland
Coiffe cérémonielle - Beizam, le Requin-marteau

Les élèves saisissent, tout à la fois, la pensée aborigène et la réalité écologique, la nécessité de protéger notre Monde qui ne peut plus être interprété comme immuable et la nécessité de repenser même la notion de déchet, de résidus. Sous bien des aspects, nous sommes au chevet de la nature et espérons que les Ghostnets ne seront pas les derniers témoins d'une vie marine…

La magie de cette exposition est qu'elle nous fait quelque peu passeur, relais du savoir mis en partage par Stéphane Jacob au travers de la beauté des œuvres qu'il nous a confiées pour que l'on transmette, en toute humilité, un pan de la Culture Aborigène. On entre dans le chant de cette exposition sans imaginer combien elle va nous conter la vie, repousser nos frontières et interpeller nos regards. L'on sort grandi de la rencontre, car notre monde n'est plus si étroit, du moins espérons-le. Et parions que si découvrir l'Autre est un étonnement, cela soit aussi l'accueil de son altérité.

Enfin, si l'exposition parle tant aux regardeurs qui s'y aventurent, c'est qu'ils perçoivent un chant du volume. Le chant du volume mène le regardeur sur d'autres pistes qui le révèle à soi-même.


Yann Stenven
Professeur d'Arts Plastiques
Collège A.Chatelet, Douai.

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13 février 2018 2 13 /02 /février /2018 15:12
Sculpture aborigène ghostnet
©Photo (gauche à droite): theepochtimes.com / Pormpuraaw Art & Culture Centre / Anais Wulf

Une castatrophe écologique et culturelle.

Les ghost nets ou " filets fantômes " sont des rebuts de filets de pêche dérivants perdus ou abandonnés par des chalutiers qui sévissent dans les eaux internationales au nord de l'Australie. Ces filets dérivent le long des côtes indonésiennes, de Papouasie-Nouvelle-Guinée et d'Australie et échouent sur les rivages détruisant la faune et la flore marine.

Comme les mines antipersonnel, ceux-ci continuent de capturer des espèces marines dont beaucoup sont en danger, comme les tortues, les requins, les dugongs, les crocodiles, les baleines, etc.

Pour les populations autochtones ces animaux sont non seulement une source importante de nourriture  mais aussi, dans bien des cas,  la représentation de figures d'ancêtres familiaux.

Afin d'alerter l'opinion publique, les artistes aborigènes et insulaires du détroit de Torres se sont mobilisées depuis 2009 créant un nouveau mouvement artistique, celui des sculptures en ghostnet. Les artistes  se sont appropriés ces "filets fantômes" et les ont incorporés dans leurs créations artistiques.

Le mouvement du Ghostnet Art a acquis une large reconnaissance comme en témoigne l'acquisition de pièces par des institutions majeures telles que le British Museum, la National Gallery of Australia, l Australian  Museum, le Musée Ethnographique de Genève, etc.

Parmi ces communautés autochtones touchées par ce fléau : Pormpuraaw.
Pormpuraaw est une communauté isolée de la côte ouest de la péninsule de Cap York (Queensland) où vivent environ 700 aborigènes. C'est un sanctuaire pour les langues et les cultures autochtones. Les peuples aborigènes qui y habitent ont enduré de nombreuses difficultés et désavantages sociaux.
 
Pormpuraaw Arts & Cultural Centre Incorporated est une organisation à but non lucratif.  Sa mission est de sortir les gens de la pauvreté en leur proposant des opportunités. Elle mène des projets et des programmes pour l'éducation des jeunes, l'emploi, la formation, le maintien de la langue et de la culture autochtones et le développement d'une industrie d'exportation.
 
Les artistes de Pormpuraaw créent des sculptures à partir des détritus de l'industrie de pêche commerciale, à la fois pour recycler les déchets récupérés et sensibiliser le grand public aux conséquences délétères qu'ils ont sur l'environnement et la faune marine. Ils parmi les plus actifs dans ce domaine. Les expositions de leurs oeuvres montées par la galerie Arts d'Australie • Stéphane Jacob en Europe et aux Etats-Unis, largement relayées par les médias, ont permis au grand public de découvrir cette catastrophe environnementale.
Aujourd'hui, les artistes aborigènes du Pormpuraaw Art & Culture Centre ont besoin de vos dons pour continuer leur action.

FAIRE UN DON

 

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29 mai 2017 1 29 /05 /mai /2017 09:54

Ken Thaiday

Nous sommes fiers de vous annoncer que Ken Thaiday Snr. vient de recevoir le prestigieux "Red Ochre Award" qui récompense un artiste indigène australien pour l'ensemble de sa carrière.

Au cours des deux dernières décennies, le travail de Ken a contribué à faire connaître l'art et la culture des îles du détroit de Torres en Australie ainsi que sur la scène internationale. Sa pratique artistique multidisciplinaire unique intègre l'art visuel et l'installation, la sculpture cinétique, la danse et la chanson qui s'imprègnent des paysages et des mythes des îles du détroit de Torres, en premier lieu son île natale : Erub (Darnly Island).

Ken est surtout connu pour ses extraordinaires «masques de danse» ainsi que pour ses coiffes traditionnelles Dari. Traditionnellement, les Dari étaient portées par les guerriers du détroit de Torres lorsqu'ils partaient en guerre. De ce fait, le Dari est un puissant symbole des Insulaires du détroit de Torres, il apparaît d'ailleurs sur leur drapeau et a acquis aujourd'hui le statut de symbole de paix et d'harmonie.

Son oeuvre a été exposé dans plus de 50 expositions en Australie et de par le monde. La dernière en date s'est tenue en 2016 au musée océanographique de Monaco où trois sculptures monumentales de Dari (réalisées en collaboration avec Jason Christopher) ont pu être admirées par plus de 500 000 visiteurs dans le cadre de "TABA NABA : Australie, Océanie, arts des peuples de la mer".

Quatre sculptures articulées de la collection Arts d’Australie • Stéphane Jacob seront exposées à partir du 24 juin 2017 à Berlin au musée Bei Wu, Weissensee.

Le public français peut voir les oeuvres de Ken Thaiday dans les musées suivants :

  • Musée des Confluences, Lyon
  • MAC (musée d'art contemporain), Lyon
  • Centre Culturel International Jean-Marie Tjibaou, Nouvelle-Calédonie

Visionner une interview de Ken Thaiday Snr. (en anglais) filmée par Creative Cowboy

Où trouver les sculptures de Ken Thaiday ?

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12 juillet 2016 2 12 /07 /juillet /2016 11:49
TABA NABA : un catalogue sur les sculptures aborigènes exposées au musée océanographique de Monaco

Bagu : Matter and Spirit in Rainforest Country. L'esprit de la forêt tropicale. Queensland, Australia / Australie

Texte : Jane Raffan

Les Bagu étaient à l’origine des planchettes à feu composées de deux parties, le Bagu (corps) et le Jiman (bâtonnet). Ces objets avaient une valeur sacrée en raison des pluies diluviennes qui s’abattent régulièrement dans cette région tropicale. Ils étaient transportés au gré des déplacements par ce peuple nomade. Les femmes n’avaient pas le droit des les manipuler, seul un homme désigné par le groupe avait la charge exclusive du feu et devait faire en sorte que celui-ci ne s’éteigne jamais, car le bois environnant était la plupart du temps humide.
Outre la cuisson des aliments, le feu servait à se réchauffer, confectionner des armes et était au centre des cérémonies. Il permettait également de renforcer les liens sociaux tout comme les sources d’eau dans les zones arides.
Les Aborigènes du Queensland donnèrent à ces planchettes une forme anthropomorphe en hommage à l’esprit du feu – Chikka-bunnah – qui, selon la légende, lançait des bâtons (jiman) en flamme à travers le ciel. Si autrefois on utilisait exclusivement le bois pour les réaliser, les artistes de ce centre d’art qui expérimentent sans cesse de nouvelles techniques ont réalisé à l’occasion de « Taba Naba : Australie, Océanie, arts des peuples de la mer », au musée océanographique de Monaco, des sculptures en utilisant des matériaux collectés dans les environs de leur communauté.
Malgré les distances qui séparent les nombreux peuples aborigènes et leurs différences culturelles, ceux-ci sont unis par une même capacité à créer des oeuvres éminemment contemporaines à partir d’un substrat religieux dont les origines remontent à plusieurs millénaires.

Voir ce catalogue en ligne (Pdf)

Voir les sculptures Bagu

Voir la page dédiée aux oeuvres créées pour le musée océanographique de Monaco

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30 juin 2016 4 30 /06 /juin /2016 13:07
Taba Naba : une vidéo sur la génèse de l'installation de sculptures Ghost Nets, musée océanographique de Monaco

« Ocean Life - Installation de sculptures en filets de pêche Ghost Nets » regroupe plus de trente oeuvres représentant des animaux marins que l’on retrouve souvent piégés dans des filets de pêche abandonnés ou perdus volontairement : tortues, requins, dugongs, crocodiles, baleines.
Ces filets également appelés « filets fantômes » ou « ghost nets » sont à la base d’un mouvement artistique permettant de prendre conscience des conséquences catastrophiques causées par cette pollution, non seulement sur l’environnement marin mais également sur les moyens de subsistance des peuples de la mer. Pour ces communautés, nombre de ces animaux ont une valeur totémique.
La pollution des océans met ainsi en danger la culture de ces peuples.

Voir le site dédié à l'exposition

Voir la 1ère partie de la vidéo

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8 juin 2016 3 08 /06 /juin /2016 10:46
La forêt humide, origine des Bagu, les sculptures aborigènes exposées dans le cadre de Taba Naba

Bagu, une installation de sculptures aborigènes à voir sur le parvis du musée océanographique de Monaco jusqu'au 30 septembre 2016.

Les artistes aborigènes du Girringun Aboriginal Art Centre (Cardwell, Queensland) expérimentent sans cesse de nouvelles techniques et ont réalisé à l'occasion de "Tab Naba" des sculptures en utilisant des matériaux collectés dans les environs de leur communauté.
Voici une photo qui illustre à merveille la beauté des lieux.

Voir la page dédiée à l'installation Bagu

Voir les Bagu de la galerie Arts d'Australie • Stéphane Jacob

(c) Photo : Laetitia Orsel-Loas

(c) Photo : Laetitia Orsel-Loas

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2 juin 2016 4 02 /06 /juin /2016 09:20
Alick Tipoti, artiste du détroit de Torres, Queensland, Australie

Alick Tipoti a réalisé deux oeuvres à l'occasion de l'exposition "Australie : la défense des océans au coeur de l'art des Aborigènes et des insulaires du détroit de Torres" qui se tient jusqu'au 30 septembre 2016 au musée océanographique de Monaco.

Voir "Kisay Dhangal"

Voir "Sowlal"

"Alick Tipoti est l'un des plus célèbres artistes des îles du détroit de Torres, largement reconnu pour sa contribution à la promotion et au renouveau du patrimoine culturel, des traditions et de la langue de ces îles. À travers son art, il explore la cosmologie traditionnelle et raconte comment culture orale, musique, danse et arts visuels s'interpénètrent pour nous livrer des connaissances fondamentales sur l'environnement marin, essentielles à la survie des peuples. Depuis toujours, l'art joue un rôle crucial au sein des cultures orales de la région, où la mémoire collective repose traditionnellement sur des formes d'expression culturelles plutôt que sur l'écriture.

Dans les cultures des îles Zenadh Kes (nom vernaculaire des îles du détroit de Torres), toutes les formes artistiques s'articulent et contribuent à consolider, à
travers de multiples expériences sensorielles, un savoir précieux sur l'art de vivre des îles, ressource essentielle au bien-être et à la pérennisation de la communauté et de l'environnement. L'art d'Alick Tipoti régénère ce savoir multidimensionnel et nous révèle la part tangible de connaissances océanographiques qu'il recèle."

(extrait du livre Alick Tipoti - Ken Thaiday Snr. - Brian Robinson. Torres Strait Islands / Îles du détroit de Torres (Queensland, Australia / Australie). Ecrit par Sally Butler. Éditions Arts d’Australie • Stéphane Jacob, Paris. Parution juin 2016)

Alick Tipoti est représenté par la galerie Arts d'Australie • Stéphane Jacob. Voir ses oeuvres ici.

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Présentation

  • : Le blog de la galerie Arts d'Australie • Stéphane Jacob, Paris
  • : Stéphane Jacob, diplômé de l'Ecole du Louvre, spécialiste de l'art australien contemporain, expert C.N.E.S. en art aborigène, a créé en 1996 la galerie Arts d'Australie · Stephane Jacob en France à Paris dans le XVIIe arrondissement. Expert en art aborigène. Membre de la Chambre Nationale des Experts Spécialisés en Objets d’Art et de Collection (C.N.E.S.) - Membre du Comité Professionnel des Galeries d'Art - Officier honoraire de l’Ordre d’Australie Retrouvez-nous sur www.artsdaustralie.com
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