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9 juillet 2020 4 09 /07 /juillet /2020 14:35
Emma GELA, "Bala", Ghostnet (filets de pêche) et corde en polypropylène sur maille plastique, 155 x 59 cm, 2015

Emma Gela s’exprime au travers de la sculpture et plus particulièrement de la sculpture d’oeuvres en « ghostnets ».
Les ghostnets sont des filets de pêche qui ont été accidentellement perdus, abandonnés ou tout simplement jetés à la mer. Ils parcourent les océans entrainés par les courants marins et les marées, continuant ainsi à piéger la faune marine. On les appelle ghostnets - « filets fantômes » - car c’est comme s’ils continuaient de pêcher, manipulés par des mains invisibles. Ils piègent de nombreuses créatures marines (tortues, requins, baleines, etc.) et des poissons jusqu’à ce qu’ils soient rejetés sur les côtes. Comme on peut l’imaginer, ces filets fantômes ont des conséquences délétères sur l’environnement marin et donc aussi pour les peuples de la mer, notamment pour ceux qui vivent à la pointe nord de l’Australie et dans le Golfe de Carpentarie.

Né en 2008 en Australie, ce nouveau mouvement artistique a essaimé dans plusieurs communautés artistiques aborigènes et insulaires d’Australie. Il permet de faire connaître au reste du monde les conséquences méconnues de la surpêche mais également de recycler des dizaines de tonnes de rebus qui sans cela seraient brûlés ou bien enterrés.

Des sculptures ghostnets font maintenant partie des collections de certains des plus grands musées australiens et sont exposées dans des musées aussi bien en Europe qu’aux Etats-Unis.

D’ailleurs, l’exposition “TABA NABA : Australie, Océanie, arts des peuples de la mer” qui s’est tenue au musée océanographique de Monaco en 2016, et a attiré 550 000 visiteurs venus de plus de soixante-dix pays, a rendu célèbre le centre d’art d’Erub Arts dont les artistes comme Emma Gela ont créé près de cinquante sculptures pour l’installation “Ocean Life” dont cette oeuvre qui représente un thon.

Où trouver des sculptures ghostnet ?

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11 juin 2019 2 11 /06 /juin /2019 13:32


Nos amis artistes de la communauté d'Erub Arts (Erub, détroit de Torres, Queensland) exposent leurs sculptures ghostnet à Londres à la JGM Gallery. Après avoir exposé leurs oeuvres à Monaco (exposition Taba Naba) puis en Suisse au musée ethnographique de Genève (MEG), c'est au tour des Londoniens de découvrir leurs sculptures créées afin d'alerter le public des effets délétères des filets de pêche dérivants abandonnés sur la faune marine.

JGM Gallery - 24 Howie Street - Londres - SW11 4AY

13 juin - 27 juillet 2019

Où trouver des sculptures ghostnets ?

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13 février 2018 2 13 /02 /février /2018 15:12
Sculpture aborigène ghostnet
©Photo (gauche à droite): theepochtimes.com / Pormpuraaw Art & Culture Centre / Anais Wulf

Une castatrophe écologique et culturelle.

Les ghost nets ou " filets fantômes " sont des rebuts de filets de pêche dérivants perdus ou abandonnés par des chalutiers qui sévissent dans les eaux internationales au nord de l'Australie. Ces filets dérivent le long des côtes indonésiennes, de Papouasie-Nouvelle-Guinée et d'Australie et échouent sur les rivages détruisant la faune et la flore marine.

Comme les mines antipersonnel, ceux-ci continuent de capturer des espèces marines dont beaucoup sont en danger, comme les tortues, les requins, les dugongs, les crocodiles, les baleines, etc.

Pour les populations autochtones ces animaux sont non seulement une source importante de nourriture  mais aussi, dans bien des cas,  la représentation de figures d'ancêtres familiaux.

Afin d'alerter l'opinion publique, les artistes aborigènes et insulaires du détroit de Torres se sont mobilisées depuis 2009 créant un nouveau mouvement artistique, celui des sculptures en ghostnet. Les artistes  se sont appropriés ces "filets fantômes" et les ont incorporés dans leurs créations artistiques.

Le mouvement du Ghostnet Art a acquis une large reconnaissance comme en témoigne l'acquisition de pièces par des institutions majeures telles que le British Museum, la National Gallery of Australia, l Australian  Museum, le Musée Ethnographique de Genève, etc.

Parmi ces communautés autochtones touchées par ce fléau : Pormpuraaw.
Pormpuraaw est une communauté isolée de la côte ouest de la péninsule de Cap York (Queensland) où vivent environ 700 aborigènes. C'est un sanctuaire pour les langues et les cultures autochtones. Les peuples aborigènes qui y habitent ont enduré de nombreuses difficultés et désavantages sociaux.
 
Pormpuraaw Arts & Cultural Centre Incorporated est une organisation à but non lucratif.  Sa mission est de sortir les gens de la pauvreté en leur proposant des opportunités. Elle mène des projets et des programmes pour l'éducation des jeunes, l'emploi, la formation, le maintien de la langue et de la culture autochtones et le développement d'une industrie d'exportation.
 
Les artistes de Pormpuraaw créent des sculptures à partir des détritus de l'industrie de pêche commerciale, à la fois pour recycler les déchets récupérés et sensibiliser le grand public aux conséquences délétères qu'ils ont sur l'environnement et la faune marine. Ils parmi les plus actifs dans ce domaine. Les expositions de leurs oeuvres montées par la galerie Arts d'Australie • Stéphane Jacob en Europe et aux Etats-Unis, largement relayées par les médias, ont permis au grand public de découvrir cette catastrophe environnementale.
Aujourd'hui, les artistes aborigènes du Pormpuraaw Art & Culture Centre ont besoin de vos dons pour continuer leur action.

FAIRE UN DON

 

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22 juin 2017 4 22 /06 /juin /2017 11:17

Sculpture ghostnet

(c) Photo : MEG Genève

Cette oeuvre monumentale (180 x 400 x 200 cm) est prêtée par la galerie
Arts d’Australie • Stéphane Jacob le temps de l'exposition
"L'effet boomerang. Les arts aborigènes d'Australie"
au Musée d'ethnographie de Genève (MEG)
jusqu'au 7 janvier 2018.

La baleine franche australe est le totem du clan Mirning dont l’histoire est contée par trois soeurs : Dorcas, Elma et Verna (propos recueillis par Pam Diment).
« Jidirah la Baleine entra dans le sol et se débarrassa de sa peau pour devenir un serpent. Celui-ci fit un voyage souterrain, passa dans des cavernes et des tunnels sous la plaine de Nullarbor (Australie-Méridionale). Vous pouvez parfois entendre le souffle de la baleine à travers les trous qu’elle a créés. Lorsque Jidirah est dans les grottes, elle devient Gamba, le grand serpent qui voyage sous la plaine de Nullarbor et bien au-delà. “Jidirah et Gamba sont le même être”. Le paysage a été créé pendant le Temps du Rêve mais les créatures de cette époque de la Création sont toujours présentes et font partie de la vie des Aborigènes. Dorcas explique l’importance de la présence de la baleine dans la Grande Baie australienne. À ce titre Jidirah/Gamba a été indispensable à la formation des galeries souterraines.
Ces sites sacrés sont des endroits d’une grande importance pour le peuple Mirning qui vit dans la région de Nullarbor. Les peintures de Verna décrivent les déambulations de Jidirah venue de l’océan Austral jusqu’aux plaines arides de Nullarbor. »*
Avec l’assistance de Jessica Viersma, coordinatrice de Yalata Women et des rangers de Yalata qui ont collecté les débris marins
Un atelier de Tjutjuna Arts and Culture (septembre 2014) coordonné par Pam Diment, directrice du Centre d'art
Facilité par Ananguku Arts & Ghost Net Arts Projects - Sue Ryan et Gina Allain Initié et sponsorisé par Alinytjara Wilurara Natural Resources et Ananguku Arts Projet subventionné par l'Australia Council for the Arts, Arts South Australia & the Indigenous Visual Arts Industry Support Programme

Oeuvre collaborative de Verna Lawrie (Elder), Josephine Lennon (sur l'initiative de Jo), Margaret Argent, Ashley Sansbury, Natalie Austin, Estelle Miller, Elma Lawrie (Elder), Collette Gray, Denise Scott, Beaver Lennon, Carmel Windlass, Sophia Gibson, Dorcas Miller (Elder), Yasmin Wolf.

*Texte tiré du catalogue "L’Art des ghostnets / Vingt mille filets autour de la mer". Textes de Géraldine Le Roux. Éditions Arts d’Australie • Stéphane Jacob, Paris, 2016 : Consulter ce catalogue

+ d'info sur le site du MEG

Voir la liste des oeuvres prêtées

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18 avril 2017 2 18 /04 /avril /2017 10:17

Michael Norman, "Mulet", 70 x 190 x 50 cm

L'Aquarium de Paris propose aux petits et aux grands trois expositions centrées autour de la protection des coraux dans le cadre de "Corail Coeur de vie".

"Australie : la défense des Océans" présente 28 sculptures créées par des artistes aborigènes du Queensland qui ont décidé d'utiliser l'art afin d'alerter le grand public face aux dangers des filets dérivants abandonnés qui continuent de piéger et de tuer la faune marine.

Cette exposition didactique est accompagnée de panneaux pédagogiques qui expliquent comment est né en Australie un nouveau mouvement artistique, celui des sculptures en ghostnet, qui consiste à utiliser des rebus de filets afin de créer des oeuvres d'art.

Le parcours de cette exposition ludique est agrémenté par les superbes photographies et vidéos sous-marines d'Hélène Ash ainsi que des les non moins superbes dessins du street artiste Codex. Les multiples aquarium, dont certains gigantesques, contiennent de nombreuses espèces marines : requins, raies, méduses, mérous, etc.

L'Aquarium de Paris présente également au public 450 coraux repartis sur tout le long du parcours de visite dans 15 bassins avec notamment un espace dédié autour de la fluorescence des coraux.

"Corail coeur de vie" : jusqu'au 30 Septembre 2017

"Australie : la défense des Océans" : jusqu'au 15 août 2017

AQUARIUM DE PARIS

Téléchargez le dossier de presse de cette exposition-évènement en cliquant ici.

+ d'info sur le site de l'Aquarium de Paris

+ d'info sur les sculptures en ghostnet

Voir des sculptures en ghostnet

Aquarium de Paris, 5 Avenue Albert De Mun - 75016 Paris

Standard : 01 40 69 23 23

 

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Présentation

  • : Le blog de la galerie Arts d'Australie • Stéphane Jacob, Paris
  • : Stéphane Jacob, diplômé de l'Ecole du Louvre, spécialiste de l'art australien contemporain, expert C.N.E.S. en art aborigène, a créé en 1996 la galerie Arts d'Australie · Stephane Jacob en France à Paris dans le XVIIe arrondissement. Expert en art aborigène. Membre de la Chambre Nationale des Experts Spécialisés en Objets d’Art et de Collection (C.N.E.S.) - Membre du Comité Professionnel des Galeries d'Art - Officier honoraire de l’Ordre d’Australie Retrouvez-nous sur www.artsdaustralie.com
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