Mary Jane Dixon NAPANGARDI vit dans la communauté de Yuendumu, à 250 kms au nord-ouest d’Alice Springs. Avec cette toile de style pointilliste (dot painting) cette artiste aborigène évoque le rêve (Jukurrpa) de la Lukarrara (une graminée), qui appartient aux femmes Nakamarra et Napurrurla, deux clans féminins de l’ethnie Warlpiri, et est rattaché au site sacré de Jaralypari, au nord de Yuendumu.
Comme souvent dans le désert central, l’artiste n’a pas donné d’explications sur le rêve qui lui appartient car seuls les initiés aborigènes ont le droit d’en connaître les tenants et les aboutissants. On sait simplement que la Lukarrara est une herbe dont les graines sont comestibles, d’où l’importance symbolique de celle-ci dans un milieu si hostile.
Rappelons qu’à l’origine, les Aborigènes créaient des peintures sur sol à l’occasion de cérémonies religieuses. Les pointillés servaient à souligner les contours des objets et des lieux représentés. Sur toile, leur usage a vite été systématisé au point de devenir le style qui a fait connaître la peinture aborigène contemporaine de par le monde. Dans le même temps, chaque artiste propose sa version du dot painting, et la maîtrise de cet art est devenue aussi l’un des critères d’appréciation des œuvres.
Retrouvez cette peinture ainsi que plus de 100 oeuvres aborigènes (estampes, sculptures, etc.) sur les Champs-Elysées dans le cadre d'Art Elysées sur le stand 105A de la galerie Arts d’Australie • Stéphane Jacob
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