La Fondation Opale nous plonge dans deux expositions vertigineuses :
La première, Breath of Life - la vie n'est qu'un souffle,invite ses spectateurs à découvrir le son originel de la terre australienne. L'exposition, organisée en partenariat avec le South Australian Museum d'Adélaïde, présente plus de soixante-dix didgeridoo(yidaki), desinstruments de musique fabriqués à partir d'une branche d'eucalyptus évidée par les termites. Découvrez un bel exemple de cet instrument de musique sur notre site.
La seconde exposition de la Fondation Opale présente un extrait de l'installation originale de l'artiste Lena Herzog intitulée LAST WHISPERS: PRELUDE. L'artiste crée un oratorio immersif de quarante-cinq minutes en réalité virtuelle, conjuguant un univers visuel et sonore. Lena Herzog mêle des photographies et des vidéos en noir et blanc, avec un fond sonore composé d'anciens enregistrements audio de langues disparues et menacées à travers le monde. Ce dispositif interroge le spectateur sur la disparition de milliers de langues. Selon l'U.N.E.S.C.O, sept mille langues devraient disparaître avant 2050, dont plus de cent en Australie. Dans son oeuvre, Lena Herzog met en lumière l'extinction du light Warlpiri, langue parlée dans le centre ouest de l'Australie. Cette oeuvre fait échos à la série des glyphsde l'artiste australienne G.W. BOT, questionnant les origines du language par les formes de la nature.
Vous pouvez visiter ces deux expositions jusqu'au 17 avril 2022 à la Fondation Opale en Suisse.
A quelques kilomètres de Zurich, dans la très jolie ville de Zoug, ne ratez pas les deux expositions consacrées à l’art aborigène au Kunsthaus Zug jusqu’au 10 janvier 2020 : « My Mother Country - Malerei der Aborigenes - Collection Pierre et Joëlle Clément » & « Emily Kame Kngwarreye - Collections privées australiennes ».
Une telle présentation est inédite dans un musée d’art contemporain européen et montre une fois encore l’extraordinaire modernité de ce mouvement artistique exceptionnel.
Voici le texte de présentation de l'exposition en anglais par son commissaire :
« Outside it’s getting cold and grey, but inside warm colours are shining from far away – from a place where spring begins when we hold our autumn exhibition: Australia. Large-scale pictures whose warm tones are reminiscent of the light of a flickering candle, earthy and sensual. They tell stories of rituals and of a great sense of attachment to the power of nature. At the same time, these free, open pictures appear astonishingly modern.
The history of the area from which these shining colours originate is in fact a dark one. They are from the Northern Territory and the region around Alice Springs, where Aboriginals were put in reservations, disenfranchised and dispossessed. Only in the last fifty years have they been acknowledged as citizens with all concomitant rights. In expansive deserts, uprooted people took to paintbrush, paint and canvas to express their identity in a unique manner. It was to this area that the Australian artist and art educationist Geoffrey Bardon travelled with painting utensils in 1971. First the local children started painting, then soon the adults joined in. Bardon was interested in the Aboriginals’ own aesthetic ideas, their myths and their custom of creating art on their bodies and in sand. He was interested in their origins. This was a time when society was only just beginning to offer them respect again, in a series of painstaking judicial steps. From the early 1970s onwards, their powerful pictures began to be highly regarded in art circles, and today they are found in the important art museums of Australia and in collections in the USA and Europe.
Joëlle Clément and her husband Pierre live in Zug, and also travelled regularly to the Northern Territory to meet some fifty artists with whose personal help they compiled their significant collection of Aboriginal paintings. In the Kunsthaus Zug, the Cléments are now making their collection accessible to a museum-going public for the first time. This is the first-ever thematic exhibition of contemporary Aboriginal painting in a Swiss art museum, though its significance has already been revealed in an artistic context in important institutions in Europe, Japan and the USA. This exhibition of the Pierre and Joëlle Clément Collection comprises a carefully chosen selection of some 80 works by 50 artists, both men and women, painted between 1998 and 2008.
Works by one of the most important and internationally celebrated artists among the initial representatives of this tradition can be seen here in a separate solo exhibition: Emily Kame Kngwarreye (*1910; † 1996), who grew up in Utopia (to the north-east of Alice Springs). After the end of the Aboriginal reserves, she lived and worked on a farm where she also found encouragement for her artistic potential. She subsequently won national and international recognition as an artist. In 1988/89 she began painting on canvas. Her works are closely connected to the landscape and the traditional rituals of her people, and they have been shown all over the world. Her paintings are to be found today in the collections of important art museums in Australia and the USA.
This solo exhibition at the Kunsthaus Zug is the artist’s first in a European art museum and comprises twenty choice paintings from different phases of her career from two private collections in Australia. »
Commissaire : Matthias Haldemann
My Mother Country – Malerei Der Aborigines
Sammlung Pierre und Joëlle Clément, Zug
— Emily Kame Kngwarreye
Werke australischer Privatsammlungen
Cliquez ci-dessous pour retrouver sur le site de la galerie Arts d’Australie • Stéphane Jacob des œuvres d’artistes dont les toiles sont exposées à la Kunsthaus Zug :
Connaissance des Arts publie un hors-série sur la collection exceptionnelle de près de 800 oeuvres de la Fondation Opale fondée par Bérangère Primat.
Bien que le terme « art aborigène » recouvre de nombreux styles et peuples différents, une oeuvre aborigène évoque généralement une légende - ou dreaming - à laquelle se rattache un site sacré. Bien souvent, des ancêtres s’y sont arrêtés afin de s’y reposer mais aussi dans le but d’y célébrer une cérémonie. En peignant un Dreaming qui lui a été légué par ses aïeux, l’artiste ne se contente pas de réaliser une oeuvre mais également de célébrer la terre à laquelle il appartient. Les artistes aborigènes ont d’ailleurs l’habitude de dire que « Ne pas peindre sa terre, c’est la laisser mourir ».
La lecture des textes écrits par Bérénice Geoffroy-Schneiter donneront aux amateurs des pistes qui leur permettront de mieux comprendre ces oeuvres dans lesquelles l’art est l’expression du sacré.
La fondation Opale propose une nouvelle exposition : "Before Time Began. Art aborigène contemporain"
Cette exposition, majeure à plus d'un titre, propose aux visiteurs une sélection d'œuvres réalisées pendant les cinquante dernières années aussi bien en Terre d'Arnhem que dans le désert (Papunya, les communautés d'APY, etc.). Les mediums présentés sont multiples (toiles, écorces, vidéo, installation, sculptures) et d’extraordinaires oeuvres collaboratives ont été créées spécialement pour l'exposition, notamment deux monumentales peintures collaboratives et une étonnante installation composée de 1500 lances !
Ces différents éléments permettent ainsi d'apprécier l'évolution des arts aborigènes au fil des années, les nombreux styles qu'ils recouvrent et l'étendue des médiums utilisés. Pour ceux qui auraient encore pu en douter, l'art aborigène est un véritable art contemporain !
Jusqu'au 29 mars 2020 Fondation OPALE
Route de Crans 1
CH–1978 Lens - SUISSE
Il ne vous reste plus que quelques jours pour visiter l'exposition "Australie : la défense des océans. L'art des ghostnets (sculpture aborigène)" à l'Université de Genève (entrée libre).
Australie : la défense des océans. L'art des ghostnets (sculpture aborigène)
Musée d'ethnographie de Genève (MEG) Magazine Totem : les arts aborigènes mis à l'honneur
Vous retrouverez dans ce nouveau n° de Totem, la programmation riche (expositions, visites commentées, rencontres, ateliers, films, etc.) du musée d'ethnographie de Genève (MEG) ainsi que des articles de fond sur l'exposition"L'effet boomerang" pour laquelle la galerie Arts d'Australie • Stéphane Jacob a prêté de nombreuses oeuvres.
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Le blog de la galerie Arts d'Australie • Stéphane Jacob, Paris
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Stéphane Jacob, diplômé de l'Ecole du Louvre, spécialiste de l'art australien contemporain, expert C.N.E.S. en art aborigène, a créé en 1996 la galerie Arts d'Australie · Stephane Jacob en France à Paris dans le XVIIe arrondissement. Expert en art aborigène.
Membre de la Chambre Nationale des Experts Spécialisés en Objets d’Art et de Collection (C.N.E.S.) -
Membre du Comité Professionnel des Galeries d'Art -
Officier honoraire de l’Ordre d’Australie
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