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19 octobre 2017 4 19 /10 /octobre /2017 09:36
peinture aborigène pointilliste
Dave Ross Pwerle (Australie)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Art Elysées - stand 111A - jusqu'au lundi 23 octobre 2017
tous les jours de 11h à 20h, lundi fermeture à 18h

Le peintre aborigène Dave Ross Pwerle excelle à dresser, dans une palette ocre, des cartes symboliques de sa région natale. Ici ce sont les sites sacrés (points d’eau, rocher, etc.) sur lesquels l’ancêtre Pigeon s’est arrêté au Temps du Rêve qu’il répertorie. Aujourd’hui encore, les Aborigènes s’y retrouvent afin de célébrer la geste de l’ancêtre en célébrant des cérémonies.

Les sites sacrés sont représentés par des cercles concentriques vus du ciel. Les formes en « U », quant à elles, symbolisent les Aborigènes assis à même le sol.

Voir cette oeuvre sur le site de la Galerie Arts d’Australie • Stéphane Jacob, expert en art aborigène

Voir les photographies du stand dédié à l'art aborigène et insulaire du détroit de Torres

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3 octobre 2017 2 03 /10 /octobre /2017 10:50

 

Peinture aborigène pointilliste
Elizabeth MBITJANA, "Prune Sauvage"

 

 

Selon le Rêve de la Prune Sauvage, de Grands Ancêtres sortis du magma originel créèrent, sur le territoire du peuple d'Elizabeth, un point d’eau appelé Arlperre, qui existe encore de nos jours. C’est dans ses alentours que poussèrent les premiers pruniers du désert dont les Aborigènes récoltent toujours les fruits.

Les femmes aborigènes détentrices de ce Rêve de fertilité le célébraient par le biais de cérémonies en enduisant leurs peaux de graisse d’émeu. Leurs corps étaient ensuite peints par leurs pairs qui employaient des pigments naturels dont les couleurs reprenaient celles des prunes en fonction de leur stade de maturité.

 

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26 juillet 2017 3 26 /07 /juillet /2017 14:08
Peinture aborigène pointilliste
Sarah Leo NAPURRURLA, "Ngapa Jukurrpa - Water Dreaming - Puyurru", acrylique sur toile, 46 x 46 cm, 2016

 

Originaire de Yuendumu dans le Désert Central, Sarah Leo évoque ici le Rêve (Jukurrpa) de l’Eau (Ngapa) lié au site sacré de Puyurru, situé à l’ouest de sa communauté.

Les « Rêves » sont des légendes transmises oralement par les Aborigènes de génération en génération. Dans une culture où la vraie richesse se trouve non pas dans la possession matérielle mais dans le savoir, la connaissance de ces « Rêves » est un très long processus qui commence dès l’enfance au travers des cérémonies initiatiques. Lors de ces cérémonies, les participants revêtent leurs corps de peintures et dansent tout en chantant des épopées au son des percussions (souvent des bâtons à fouir ou des lances en ce qui concerne les habitants du désert central). Ces rêves expliquent la geste de grands ancêtres (hommes, animaux, plantes, reptiles, arbres, fruits, etc.) qui ont créé le monde au Temps du Rêve et dont les exploits ont fixé les règles de vie, la Loi.

Au fil des cérémonies, l’initié en apprend un peu plus sur le rêve qui lui est légué par son groupe familial. Ce rêve ayant une valeur sacrée, les artistes comme Sarah Leo ne nous donnent que la version inculquée aux enfants. Celle qui nous a été donnée mêle de multiples rêves - ou pistes de rêves - qui s’entrecroisent durant les périples engagés par différents ancêtres. L’histoire contée par cette toile commence avec deux hommes faiseurs de pluie de la famille Jangala qui appelèrent de leurs chants la pluie et déclenchèrent ainsi un énorme orage. Celui-ci se déplaça le long de leur territoire clanique dans un bruit tonitruant produit par les éclairs. L’histoire se complique par la suite et peut se résumer au simple fait que ce Rêve majeur explique comment les multiples marais dont dépendent la survie des peuples du désert ont été créés et surtout donne des repères spatiaux pour les trouver en fonction des dunes, des promontoires rocheux, etc.

Voir cette oeuvre sur le site de la Galerie Arts d’Australie • Stéphane Jacob, expert en art aborigène.

Voir d'autres oeuvres d'art aborigène

 

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7 mars 2017 2 07 /03 /mars /2017 15:39

Peinture aborigène
    Mary Butcher NAPANGARDI présente avec ce tableau sa version du Rêve de Pikilyi, un site sacré où se trouvent un trou d’eau et un ruisseau, non loin de Yuendumu. La légende dit qu’un couple de Serpents Arc-en-ciel y vivait. Des femmes venaient enlever des poux attachés aux corps des deux êtres mythiques qui, en échange, leur donnaient le droit de prendre de l’eau dans le ruisseau. Les Aborigènes célèbrent encore de nos jours des cérémonies dans ce lieu où réside toujours l’esprit des deux serpents.

     Comme la plupart des peintres du Désert Central, Mary Butcher a recourt au "dot painting", ou pointillisme, qui s'inspire des peintures sur sol traditionnellement réalisées à l'occasion de cérémonies rituelles. L’effet vibratoire qui en résulte donne l’idée même de la vie et rappelle que pour les Aborigènes, le Temps du Rêve n’appartient pas au passé, mais qu’éternel présent dont l’art et les rites religieux assurent la permanence, il est avant tout création continue et énergie.

Voir d'autres oeuvres du centre d'art de Yuendumu.

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31 janvier 2017 2 31 /01 /janvier /2017 13:03

Eileen Napaltjarri

Membre de la communauté artistique de Kintore (à la frontière entre les Territoires du Nord et l'Australie Occidentale), Eileen Napaltjarri fait partie du groupe familial des Pintupi dont les membres, chassés de leurs terres ancestrales par la colonisation, avaient été regroupés dans les centres de peuplement du désert central et ont longtemps vécu dans la région de Papunya où la peinture aborigène contemporaine est née dans les années 1970. Son père, Charlie Tararu Tjungurrayi, fut d’ailleurs l’un des membres fondateurs de la Papunya Tula Artists.

Cette toile est dédiée au site rituel de Tjiturrulpa situé un peu à l’ouest de Kintore et lieu de naissance du père de l’artiste.

L’endroit est situé dans un ensemble de collines rocheuses elles-mêmes entourées de dunes de sables et ce sont ces dunes que l’artiste a représentées comme si elle les voyait du ciel conformément à la tradition « satellitaire » d’une grande partie de la peinture du désert. La technique est, elle, inspirée du « dot painting » ou « pointillisme » typique de cette même peinture inspirée à l’origine par les peintures sur sol réalisées à l’aide de l’extrémité d’un bâtonnet trempé dans des pigments naturels.

Si elle a recourt à l’acrylique, la palette de l’artiste reste cependant assez proche des teintes chaudes des ocres utilisées rituellement pour dire la splendeur d’un territoire vibrant de vie et le célébrer dans tout l’éclat qu’il avait au Temps mythique du Rêve (ou Dreamtime) quand les Ancêtres « Tingari » le parcouraient avec épouses et apprentis.

A chacune de leurs étapes, ils instauraient divers rites que les Aborigènes n’ont cessé depuis de célébrer : par des chants, des danses et des peintures sur sol mettant en scène le cheminement des « Tingari » et les grands épisodes de leur geste toujours évoqués de manière mystérieusement symbolique.

Concernant Tjiturrulnga la légende rapporte plus précisément que des « Hommes Tingari » y firent étape et qu’ils y récoltèrent diverses plantes nourricières : l’igname du bush (pitjara), la tomate du bush (pura), le raisin du désert (kampurarrpa) – manière de dire qu’ils les créèrent. Ils creusèrent aussi le sol pour établir un point d’eau autour duquel les Aborigènes célèbrent depuis leur souvenir.

Trace et preuve du passage fécondant des ces grands Ancêtres, ce site fait aussi l’objet d’une réécriture symbolique de la part de l’artiste qui suggère dans les indications qu’elle veut bien livrer sur son œuvre que les formes évoquant les dunes de sables peuvent aussi s’interpréter comme des nulla-nulla, sorte de longs bâtons faisant office d’épées ou de masse d’armes et portés par les Ancêtres « Tingari ».

D’une manière très caractéristique de la peinture aborigène, l’œuvre mêle ainsi géographie actuelle et passé mythique, cartographie symbolique et évocation allégorique pour dire le passage des « Tingari » et célébrer les conséquences de leurs actions – tout en ne les mettant pas en scène directement : ce faisant, cet art très coloré et donc très « présent » est aussi un art de l’invisible et du secret.

Découvrez cette oeuvre sur le site de la galerie Arts d'Australie • Stéphane Jacob, expert en art aborigène

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8 décembre 2016 4 08 /12 /décembre /2016 11:05

La peinture aborigène contemporaine s'est faite connaître dans les années dix-neuf-cent soixante-dix grâce à des peintres aborigènes nés dans le désert central qui ont décidé de peindre sur des surfaces planes des représentations des légendes sacrées (ou "Jukurrpa") de leurs peuples . Dès le départ, ces artistes ont employé un style pointilliste.

Voici un extrait de notre livre "La peinture aborigène" sur le pointillisme ou "dot-painting" :

"La plupart des motifs sont tracés au moyen de lignes de pointillés (dots en anglais) sur un fond plus sombre, lui aussi constitué de pointillés qui laissent voir, par transparence, un à-plat opaque. On trouve l’origine du point aussi bien dans la peinture sur sable, la décoration corporelle, que sur les gravures rupestres poinçonnées. Le pointillisme moderne s’est généralisé dans toutes les communautés artistiques du désert. Peut-être parce que c’est un élément graphique adapté à la toile et à la peinture acrylique. Sans doute aussi parce que le point permet le scintillement, la recréation de la lumière. Pourtant, des peintres aborigènes d'autres régions l'emploient également (comme avec cette oeuvre).
Avec les points, les artistes tracent des lignes ou des contours. Les points ne se mélangent jamais, mais se suivent, serrés.
L’artiste alterne différentes couleurs pour renforcer sa ligne, sans les mélanger. Cette démarche technique et esthétique des maîtres du désert ne s’est jamais appuyée sur des bases théoriques, comme celles sur le contraste et la lumière, qui influencèrent les impressionnistes et les pointillistes, en France, au XIXe siècle. Mais sur le plan esthétique, on arrive au même résultat de vibration, de profondeur et d’énergie.
Le dot painting  a une double fonction : esthétique et rituelle. Le pointillisme permet de saturer l’espace total de la toile, remplissant les creux et les espaces vides, densifiant le décor en créant un fond neigeux, très serré. Ce traitement permet de récréer et d’incarner les paysages, la géologie et la végétation. Les fonds sont de couleurs variées, signifiant et incarnant un type de paysage (dunes, rochers) ou une végétation particulière. La couche sous-jacente, souvent noire, transparaît entre les motifs. Cela crée un effet de volume.
Certains artistes, comme Emily Kame Kngwarreye saturent la toile de vibrations de couleurs serrées et denses, évoquant formellement le pointillisme européen.
D’autres, telle Abie Loy, espacent et allègent les points pour créer un effet évanescent, comme la voie lactée.
Le pointillisme a une autre fonction. Au début du mouvement artistique, les artistes étaient des hommes de savoir, des grands initiés. Lorsqu’ils se rendirent compte que leurs récits sacrés seraient exposés à des non-initiés, certains utilisèrent cette technique pour cacher certaines parties du récit ou, au contraire, par transparence, les révéler de façon dynamique, magique, comme les métaphores chez les poètes symbolistes."

Visionnez notre diaporama sur le sujet

Voir des peintures pointillistes aborigènes sur le site de la galerie Arts d’Australie • Stéphane Jacob, expert en art aborigène.

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21 novembre 2014 5 21 /11 /novembre /2014 10:46

Voici un diaporama qui vous permettra de découvrir les peintures fascinantes de Wentja Napaltjarri, artiste-peintre aborigène du désert central australien.

Retrouvez les oeuvres de Wentja sur notre site Internet.

Les éditions Arts d'Australie • Stéphane Jacob ont publié un très bel ouvrage sur l'oeuvre de Wentja, vous pourrez retrouver ce livre en ligne en cliquant ici.

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6 octobre 2014 1 06 /10 /octobre /2014 15:03

La galerie Arts d'Australie Stéphane • Jacob a présenté une nouvelle fois dans les murs de la galerie Seine 51 des œuvres phares d'artistes aborigènes contemporains.

Cette année, les visiteurs ont pu découvrir pour la première fois en France les sculptures monumentales « Mokuy » de Nawurapu Wunungmurra, de la communauté d’Yirrkala.

Les oeuvres de la collection Ben Clark étaient également à l'honneur (Eubena Nampitjin, Tjumpo Tjapanangka, Nancy Napanangka ou encore Yala Yala Gibbs Tjungurrayi, un des artistes pionniers du mouvement de l’art aborigène contemporain né à Papunya) ainsi que les sculptures Mimih réalisées par les artistes membres de la communauté de Maningrida.

Retrouvez les photographies de cette exposition ici.

Parcours des Mondes 2014 : Photographies de l'exposition dédiée à l'art aborigène australien à la galerie Seine 51
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29 avril 2014 2 29 /04 /avril /2014 10:29

Peintre majeure du mouvement de l'art aborigène contemporain et de la communauté de Papunya, Ningura Napurrula est l’une des artistes aborigènes choisis pour décorer les plafonds du musée du quai Branly. On peut voir son plafond zébré au 1er étage du bâtiment donnant sur la rue de l’Université.

Comme d’autres Aborigènes regroupés de force à Papunya, l'artiste peintre aborigène Ningura Napurrula a pu par la suite s’installer à 100 km de là, à Kintore (350 habitants), sur son territoire ancestral.

Ningura Napurrula privilégie des motifs simples et clairs, inspirés de la peinture corporelle, qu’elle traite avec une palette limitée, noir, rouge, ocre et blanc. Ici, elle décrit une femme ancestrale accouchant d’un point d’eau mythologique. On sera très sensible à la grande force graphique et vibratoire du travail de Ningura Napurrula.

Vous pouvez voir cette oeuvre avec des détails sur notre site Internet en cliquant ici.

Pour retrouver toutes les peintures de Ningura Napurrula, cliquez ici.

Enfin, vous pourrez retrouver toutes les informations et même télécharger le catalogue monographique que les Editions Arts d'Australie • Stéphane Jacob ont publiés en 2014 sur Ningura Napurrula en cliquant ici.
Une peinture de l'artiste aborigène Ningura Napurrula (c.1938-2013), Papunya
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Présentation

  • : Le blog de la galerie Arts d'Australie • Stéphane Jacob, Paris
  • : Stéphane Jacob, diplômé de l'Ecole du Louvre, spécialiste de l'art australien contemporain, expert C.N.E.S. en art aborigène, a créé en 1996 la galerie Arts d'Australie · Stephane Jacob en France à Paris dans le XVIIe arrondissement. Expert en art aborigène. Membre de la Chambre Nationale des Experts Spécialisés en Objets d’Art et de Collection (C.N.E.S.) - Membre du Comité Professionnel des Galeries d'Art - Officier honoraire de l’Ordre d’Australie Retrouvez-nous sur www.artsdaustralie.com
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