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24 juin 2020 3 24 /06 /juin /2020 15:39

Roslyn Premont, fondatrice et directrice de la Gallery Gondwana publie un catalogue monographique de l'oeuvre de Dorothy Napangardi :
Dorothy Napangardi: Honouring and Remembering the Art and Life of Dorothy Napangardi 1987-2013.

Dorothy Napangardi était une artiste peintre aborigène phare de la communauté de Yuendumu dont les oeuvres sont régulièrement exposées en Australie, aux Etats-Unis et en Europe. Considérée comme étant l'une des artistes majeures du mouvement de l'art aborigène contemporain, les oeuvres de Dorothy Napangardi sont très prisées dans le monde entier par les collectionneurs et les conservateurs. Son oeuvre lui a valu de multiples récompenses, notamment la première place du prestigieux "Telstra National Aboriginal and Torres Strait Islander Art Award" en Australie en 1991 dans la catégorie "meilleure peinture" puis en 2001 en tant que meilleure artiste de l'édition.

On peut trouver les oeuvres de Dorothy dans les collections du Metropolitan Museum of Art (New York), au musée des Confluences (Lyon), au Seattle Museum of Art (USA), au Linden Museum (Stuttgart), à la National Gallery of Australia (Canberra), à la National Gallery of Victoria (Melbourne), à la Art Gallery of South Australia (Adelaide) et dans bien d'autres institutions de par le monde.

Une de ses oeuvres a été exposée en 2019 dans les galeries Gagosian (New York et Los Angeles), marquant les premières expositions de Larry Gagosian dédiées uniquement à l'art aborigène australien. Cet évènement faisait suite à la la vente annuelle d’art aborigène de Sotheby’s qui se tenait pour la première fois à New-York (et non à Londres comme les années précédentes), faisant de la maison de vente la seule à proposer de l’art aborigène hors de l’Europe et de l’Australie.

Le Louvre-Lens ne s'y est pas trompé puisqu'il présente dans sa dernière exposition - SOLEILS NOIRS - aux côtés des oeuvres de de Kandinski, Botticelli, Matisse, Malevitch, Delacroix, Courbet, Rodin, Soulages, Odilon Redon la peinture de Dorothy acquise par le musée des Confluences en 2009 par notre entremise grâce au mécénat de Métropole Gestion.

Comme Roslyn Premont était très proche de Dorothy, le catalogue édité en son honneur regorge de photos inédites : moments passés sur le territoire natal de l'artiste, vernissages d'expositions, voyages à l'étranger, etc.

Où trouver des oeuvres de Dorothy Napangardi ?

Dorothy NAPANGARDI, "Salt on Mina Mina" (c) Dorothy Napangardi/www.artsdaustralie.com

 

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30 avril 2020 4 30 /04 /avril /2020 14:31
Paul Nabulumo NAMARINJMAK, "Ngalyod"

Né en Terre d'Arnhem centrale (côte septentrionale de l’Australie), Paul Nabulumo Namarinjmko appartient à l'importante communauté artistique de Maningrida. Ce comptoir commercial fondé en 1949 devint progressivement un centre de production d’objets (tapis, paniers) en fibres végétales et, en 1963, les Aborigènes (ou Yolngu comme ils s’appellent eux-mêmes – le mot signifie "Hommes" en dialecte de la région) qui y vivaient se constituèrent en coopérative pour proposer, outre ces objets, les sculptures et les peintures sur écorces qui ont fait la notoriété actuelle de cette communauté.

Celle-ci regroupe aujourd’hui près de 300 artistes qui tirent leur inspiration de la tradition religieuse de cette région peuplée de Grands Ancêtres : divers « esprits » - bénéfiques ou menaçants - tels le Maam, les Mimi ou la sirène Yawkyawk, des animaux (par exemple le Kangourou ou le Python arc-en-ciel) ou encore des plantes totémiques (comme l'igname aux nourrissants tubercules).


Dans cette grande peinture sur écorce, l'artiste a choisi de représenter Ngalyod le serpent python dont on trouve les images peintes et gravées sur la paroi des grottes et des rochers sacrés de la Terre d'Arnhem. Cet animal qui sert de totem à de nombreux clans  dont celui du peintre est aussi appelé, sous sa forme féminine, Yingama – la Mère originelle. Sous les deux formes cependant, il incarne une figure archaïque du créateur suprême et son apparence ne se limite pas à celle d'un serpent : il peut prendre aussi l'apparence d'un crocodile. L'artiste l'a peint avec à côté de sa tête, des fleurs de lotus qui symbolisent la fertilité d'un monde où l'eau occupe une place importante.

La légende dit que le serpent primordial avale des hommes pour les régurgiter sous la forme d'éléments du paysage. A ce titre, il est non seulement vénérable mais aussi terrifiant et il convient de l'amadouer par des cérémonies au cours desquelles on peignait de telles images sur écorces. Ces images servaient aussi de support à l'initiation car elles étaient en partie ou en totalité ornées des motifs qu'on voit ici sur le corps de l'animal. Appelés rarrk, ces dessins essentiellement constitués de croisillons constituaient à l'origine un code graphique recelant les secrets du Temps du Rêve. Dans des œuvres d'art comme celles-ci, les rarrk ont gardé leur dimension religieuse et ils sacralisent les représentations qu'ils ornent.

Retrouvez cette oeuvre sur le site de la galerie Arts d’Australie • Stéphane Jacob, expert en art aborigène

Où trouver des oeuvres aborigènes ?

Ngalyod serpent arc-en-ciel (détail)

 

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29 avril 2020 3 29 /04 /avril /2020 13:34
art aborigène, australie
"La peinture aborigène", nouvelles éditions Scala
En 2012 les nouvelles éditions Scala ont publié "La peinture aborigène".

Écrit par Stéphane Jacob (expert en art aborigène), Pierre Grundmann (journaliste et écrivain franco-australien, ancien correspondant de Libération en Australie) et Maïa Ponsonnet (ethnologue et linguiste), ce livre est une belle introduction à cet art considéré comme l'un des plus novateurs de la fin du XXème siècle.

Si la peinture aborigène contemporaine est maintenant présente dans les collections de la plupart des grands musées de par le monde (Metropolitan Museum of Art de New York, Seattle Art Museum, musée du quai Branly-Jacques Chirac, British Museum, Bridgestone Museum of Art à Tokyo, etc.), elle est souvent connue essentiellement pour son style dit pointilliste produit par les artistes du désert. Pourtant, on retrouve dans la plupart des six états qui forment l'Australie des styles très différents les uns des autres que ce livre se propose de vous faire découvrir.

Cet ouvrage qui s'est vendu à plus de 6 000 exemplaires n'est pas conçu comme un guide. Il propose un parcours à la découverte de cet art émergent, multiforme et sans cesse surprenant. Il offre des clefs de lecture et permettra au lecteur de comprendre que la peinture aborigène n'est pas un « art tribal », ethnographique, mais que ses artistes sont des créateurs contemporains qui ont donné naissance à un art universel.


REVUE DE PRESSE

- "La peinture aborigène" a été recommandé par Télérama pour les achats de Noel : "Cet ouvrage apporte les bases indispensables pour mieux comprendre l'art aborigène..." Lire l'article

- Lu dans Connnaissance des Arts : "Plus qu'un livre pédagogique, voici un livre initiatique."

- Le Petit Journal de Melbourne en parle également : "Afin de décoder et d'apprécier pleinement cet art qui prend de l'ampleur, en comprendre son évolution et aller à la rencontre des premiers habitants de cet ile-continent, ce livre vous sera indispensable. Un Must !" Lire l'article en ligne

- Lire l'interview de Pierre Grundmann dans GEO magazine, cliquer ici.

 

Lire le communiqué de presse (présentation des auteurs, etc.)

Où trouver ce livre ?

(c) Photo : Frédéric D'HULSTER / https://dhulster.fr/
Extrait de "La peinture aborigène"

 

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27 avril 2020 1 27 /04 /avril /2020 13:33

Membre de la communauté artistique de Papunya mais vivant le plus souvent à Kiwirrkura, Yalti Napangati appartient au groupe des Pintupi qui furent chassés de leurs terres ancestrales lors de la colonisation et avaient été regroupés dans les centres de peuplement du désert central, c’est pourquoi ils vécurent longtemps dans la région de Papunya où la peinture aborigène contemporaine est née dans les années 1970.

Cette œuvre témoigne de l'attachement des peintres aborigènes à leurs territoires  en se faisant évocation d’un site sacré créé, au Temps du Rêve, par des femmes-ancêtres qui parcouraient le désert. A chacune de leurs étapes, elles instauraient divers rites que les Aborigènes n’ont cessé depuis de célébrer.

Le site concerné est un trou d’eau, Marrapinti, qui se trouve à l’ouest de Kiwirrkura (Australie occidentale). C’est là qu’au Temps du Rêve ce groupe de femmes fit halte sur le chemin qui les menait vers Wilkankarra (Lac Mackay), afin de confectionner des os à nez. En effet, avant l’arrivée des colons, il était courant pour les hommes et les femmes d’en porter. De nos jours, seuls les anciens les portent à l’occasion de cérémonies.

Selon la tradition picturale du désert, Yalti Napangati donne à l’évocation de Marrapinti l’apparence d’une vision satellitaire qui propose une cartographie très abstraite mêlant différents niveaux de lecture. Tout d’abord, les motifs tracés à la manière d’une partition de musique ornée de croches noires, symbolisent les buissons chargés de fruits qui permirent aux femmes de s’alimenter pendant leur séjour sur le site. Les formes en “U” symbolisent les ancêtres en train de réaliser une cérémonie dans des lieux délimités par deux cercles qui représentent certainement deux moments de leur périple, dans deux sites différents.

Retrouver cette peinture aborigène sur le site de la galerie Arts d’Australie • Stéphane Jacob.

Où trouver des peintures pointillistes aborigènes ?

 

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20 avril 2020 1 20 /04 /avril /2020 15:40
Dave Ross PWERLE, "Chemins", 210 x 120 cm, 1991

Dave Pwerle Ross (c.1935-2019) faisait partie des Arrernte et des Alyawarre, deux groupes familiaux du désert central australien qui habitent principalement dans la région d’Utopia, une communauté dont était également originaire la grande Emily Kame Kngwarreye.
 
Né au Mount Riddock Station, près de la rivière Plenty, au nord est d’Alice Springs, cet homme qui avait la discrétion des sages dédia une grande partie de sa vie à la réalisation de cérémonies religieuses, et à travers elles, à la transmission et la préservation de la culture ancestrale de son peuple.
 
Le grand respect qu’avaient pour lui les Aborigènes du nord est d’Alice Springs était d’ailleurs lié aux connaissances sur la mythologie des groupes familiaux locaux qu’il avait collectées au cours des années 50 auprès des anciens. Il avait l’habitude de leur prouver le respect qu’il éprouvait à leur égard, en leur offrant de la viande de kangourou, met ô combien prisé par les Aborigènes. Quand on sait qu’il n’était pas motorisé à l’époque, on a peine à concevoir les efforts surhumains que cet homme dû déployer pour se déplacer sur un territoire si vaste dont l’aridité le rendait particulièrement inhospitalier. Il lui fallait ainsi connaître l’emplacement précis des très rares réserves d’eau naturelles grâce auxquelles il pouvait s’abreuver.
 
C’est d’ailleurs l’une des multiples finalités des cérémonies initiatiques et des peintures sur sable réalisées à cette occasion : expliquer aux jeunes générations comment se repérer à travers de vastes étendues et pouvoir ainsi trouver des lieux où s’abreuver et se sustenter tout en perpétuant le souvenir du temps du rêve. Les toiles qu’il peignit par la suite étaient toutes liées à ces cérémonies et prenaient la forme de cartes mythiques vues du ciel.
 
Avant d’achever ses toiles, Dave s’accompagnait toujours de son cousin, un leader rituel dont l’accord était indispensable avant de présenter les œuvres au public. Même si ces toiles étaient réalisées dans le plus grand secret, il est fort probable que d’autres membres de sa famille, ainsi que des représentants d’autres groupes familiaux locaux aient apporté leurs connaissances, comme c’était le cas depuis la nuit des temps. En effet, chaque cérémonie était réalisée afin de célébrer un épisode du Temps du Rêve – le temps de la création pour les Aborigènes – mais celui-ci n’était que rarement connu dans son intégralité par une seule personne. D’autres initiés devaient participer à la cérémonie afin de compléter l’histoire.
 
La toile reproduite ici est un superbe exemple du résultat du travail minutieux de Dave Ross. Il y peint des pistes tracées au Temps du Rêve dans le désert par de Grands Ancêtres qui, à chacune de leurs étapes, y fondaient un site religieux encore fréquenté et honoré de nos jours. L'œuvre de Dave Ross Pwerle peut donc se lire comme la cartographie de territoires sacrés que la toile présente vus de haut : on parle de "vision satellitaire" et cette technique  permet de représenter sur la surface relativement retreinte de la toile des espaces extrêmement étendus. Parsemés de points d'eaux symbolisés ici par des cercles concentriques, ils sont traversés de pistes à la fois réelles et mystiques reliant les sites rituels et figurant les chemins de l'initiation exigée pour les connaître intimement. On notera enfin que ces pistes ne commencent ni ne s'arrêtent aux frontières de la toile : elles semblent au contraire la traverser et diriger le regard vers un au-delà – celui de l'initiation.
 
Habitué aux grands formats, le peintre a, dans cette œuvre importante, voulu insister sur la complexité de ces pistes héritées du Temps du Rêve. Pour ce faire, il a créé un étonnant réseau de routes évoquant de manière très originale même chez lui l'entrelacs d'une dentelle : on y trouve indiqués non seulement les pistes qui relient les sites sacrés mais les chemins secondaires qui font communiquer les pistes entre elles, alors que dans beaucoup d'œuvres seules les premières sont tracées.

Remerciements à Janet Holt

Collections publiques dans lesquelles se trouvent des oeuvres de Dave Ross Pwerle :

Musée des Confluences, Lyon
Musée du quai Branly-Jacques Chirac, Paris
National Gallery of Victoria, Melbourne
Art Gallery of Western Australia, Perth
Queensland Art Gallery, Brisbane

Où trouver des oeuvres de Dave Ross Pwerle ?

Où trouver les oeuvres des artistes d'Utopia ?

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7 avril 2020 2 07 /04 /avril /2020 13:29
Barney Campbell TJAKAMARRA

Focus sur une peinture aborigène de
Barney Campbell TJAKAMARRA

Barney Campbell était un homme de loi très respecté qui rencontra des hommes blancs pour la première fois alors qu’il était un jeune garçon. Il n’avait connu jusque là qu’une vie semi-nomade et continua tout au long de sa vie de se déplacer d’une communauté à l’autre.

Il célèbre ici la splendeur de son terrioire sacré par des formes labyrinthiques  présentent sous la forme d’une « vision satellitaire ». Ici est évoqué le souvenir des hommes Tingari, ancêtres de l’artiste.

Les hommes Tingari sont des  personnages mythiques qui, au Temps du Rêve, se sont déplacés à travers l’actuel continent australien, façonnant certains sites bien particuliers et célébrant des rituels sacrés.

Voir cette oeuvre sur le site de la galerie Arts d’Australie • Stéphane Jacob

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18 mars 2020 3 18 /03 /mars /2020 14:28

 

Abie Loy Kemarre

Parce que l’art permet de s’évader, voici une œuvre d’Abie Loy Kemarre dans laquelle elle rend hommage à sa plante totem, la “Bush Leaves” ou « Feuille du Bush ». La création de “Bush Leaves” lui a en effet été dictée par des impératifs religieux car cette plante est liée à un territoire sacré dont Abie Loy et les siens ont la responsabilité. En le mettant en scène, elle manifeste sa “propriété” rituelle sur le site où pousse la plante ; elle accomplit ainsi un devoir de mémoire puisque ce sont ses ancêtres qui ont créé le lieu. Cette plante aux vertus curatives se développe à la belle saison et est aussi un symbole de fertilité dans une région au climat le plus souvent aride. Cette toile témoigne de la réalité de cette fertilité et ainsi l’assure pour l’avenir.

En cette période de confinement, ne pouvant vous recevoir, nous vous proposons la livraison gratuite des œuvres commandées.
 
Retrouvez toutes les œuvres d’Abie Loy Kemarre sur le site de la galerie Arts d’Australie • Stéphane Jacob

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5 mars 2020 4 05 /03 /mars /2020 12:24
peinture pointilliste
Peinture aborigène pointilliste de Linda Walker, 46 x 46 cm (c)www.artsdaustralie.com / Linda Walker NAPURRURLA

Linda Walker est une artiste aborigène qui habite non loin d’Alice Springs, dans le désert central australien. Elle illustre avec cette toile de style pontilliste la légende de l’ancêtre de la Yarla, la pomme de terre sauvage comestible. Si le thème qu’elle célèbre peut paraître étrange aux yeux d’un occidental, il faut prendre en compte le fait que dans un milieu aride les plantes permettant la survie sont sacralisées. C’est pourquoi les Aborigènes les classent dans le panthéon de leurs grands ancêtres qui au Temps du Rêve façonnèrent le paysage et léguèrent chants, danses et lois aux premiers habitants de l’Australie.
D’après cette légende, l’Ancêtre Yarla et l’Ancêtre Wapirti (carotte du bush) s’affrontèrent près de Ngarparapunyu, un marais sacré. On n’en sait pas plus sur cette histoire connue seuls des initiés mais on peut reconnaître dans cette toile plusieurs éléments de l’iconographie traditionnelle Warlpiri, le peuple de l’artiste. En effet, les lignes courbes symbolisent les tiges de la yarla d’où éclosent les fleurs. Les cercles concentriques représentent quant à eux le marais ainsi que les feux de camp autour desquels les participants aux cérémonies religieuses se rassemblent.

Voir les oeuvres de Linda Walker

Où trouver des peintures pointillistes aborigènes ?

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23 juillet 2019 2 23 /07 /juillet /2019 13:12
peinture aborigène
Elizabeth Katakarinja NAPALJARRI

Originaire de la communauté de Yuendumu dans le Désert Central, Elizabeth Katakarinja représente avec cette toile le Rêve (Jukurrpa) de la Chenille (Jajutuma) qui est associé à Wapurtali (Mt. Singleton), un lieu sacré situé à l’ouest de Yuendumu.

La légende dit qu’au Temps du Rêve - le temps de la Création pour les Aborigènes - un ancêtre chenille se battit violemment avec l’ancêtre Yarla (pomme de terre du bush). On n’en sait pas plus sur cette légende dont les détails ne sont connus que des initiés et permettent aux plus jeunes d’apprendre, entre autres, à reconnaître les espèces comestibles et savoir où les trouver.

Les ondulations formées sur la toile par l’accumulation habile des multiples pointillés forment des lignes qui symbolisent les déambulations de l’ancêtre et de ses semblables à travers le désert, mais également le mouvement des dunes.

Ce style est d’ailleurs qualifié de pointilliste (ou dot-painting en anglais) et s'inspire des peintures sur sol traditionnellement réalisées à l'occasion de cérémonies rituelles. Les cercles concentriques représentent quant à eux différent sites sacrés, notamment Wapurtali, au centre.

Où voir cette oeuvre ?

pointilliste
Détail de l'oeuvre

 

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10 juillet 2019 3 10 /07 /juillet /2019 14:18
Peinture pointilliste aborigène

 

Valma White NAKAMARRA appartient à l’une des communautés artistiques du désert central australien les plus connues, celle de Yuendumu où, dans les années 1970,  la peinture aborigène contemporaine est apparue en même temps qu’à Papunya.

On retrouve dans cette toile tout l’esprit de la peinture aborigène qui consiste à évoquer par des formes abstraites des légendes - ou Rêves - transmises de génération en génération depuis le Temps primordial du Rêve au cours duquel des êtres mythiques (les Hommes-éclairs, le Python arc-en-ciel, l’igname, etc.) ont créé l’Australie et fondé les lois morales, religieuses, spirituelles qui régissent encore la culture aborigène actuelle.

L’artiste évoque avec cette toile le Rêve (Jukurrpa) du Serpent (Warna) lié au site sacré de Ngama, au sud de Yuendumu. Comme les tenants et les aboutissants d’un rêve ne sont connus que des initiés, l’artiste n’en donne que les grandes lignes au public. Ainsi sait-on qu’il est question de Yarrilpi, l’ancêtre serpent, qui voyagea au Temps du Rêve à travers toute l’Australie afin de retrouver sa famille alors qu’il était handicapé. Il fut transporté tout au long de son périple par le “kurdungurlu”, celui qui a la charge de faire respecter les lois enseignées dans les rêves. A chaque fois que sa queue s’enroulait et touchait le sol, des marais apparaissaient. Les lignes de pointillés semi-circulaires symbolisent d’ailleurs sur la toile les empreintes laissées par le serpent.

Retrouver cette oeuvre sur le site de la galerie Arts d’Australie • Stéphane Jacob

Où trouver des peintures pointillistes aborigènes ?

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Présentation

  • : Le blog de la galerie Arts d'Australie • Stéphane Jacob, Paris
  • : Stéphane Jacob, diplômé de l'Ecole du Louvre, spécialiste de l'art australien contemporain, expert C.N.E.S. en art aborigène, a créé en 1996 la galerie Arts d'Australie · Stephane Jacob en France à Paris dans le XVIIe arrondissement. Expert en art aborigène. Membre de la Chambre Nationale des Experts Spécialisés en Objets d’Art et de Collection (C.N.E.S.) - Membre du Comité Professionnel des Galeries d'Art - Officier honoraire de l’Ordre d’Australie Retrouvez-nous sur www.artsdaustralie.com
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