Née en 1980 à Miwirnbi, un petit hameau de la région de la River Blyth (Terre d’Arnhem), Serena Bonson vit et travaille à Maningrida. Cette communauté aborigène compte environ 2500 habitants. Elle est connue internationalemnt grâce au travail de ses artistes issus des différents clans de Terre d’Arnhem Centrale.
Elle-même membre du clan Murrungun, elle s’est rapidement faite remarquer par ses sculptures en bois de kapokier (bombas ceiba) peintes d’ocres noire et blanches. Son sujet de prédilectin sont les Warraburnburn, ou “esprits fantômes”, auxquels les habitants du centre de la Terre d’Arnhem croient. Ce sont ces esprits que les danseurs incarnent lors du dernier acte d’une cérémonie funéraire. Cette danse a alors valeur d’adieu final fait au défunt par sa famille.
Ces esprits ont de nombreux traits communs avec les humains : comme eux, ils sortent en famille pour aller chercher de la nourriture hors de leur campement. Les esprits mâles pêchent alors que leurs femmes s’occupent de la cueillette.
Toutefois, les Warraburnburn sont nettement plus grands que les humains et sont dotés de pouvoirs surnaturels.
Les artistes recouvrent toujours leurs corps en blanc, une des caractéristiques qui les différencient des esprits Mimih, autres esprits de la région.
L’ambassade d’Australie à Paris présente une très belle exposition : « Jarracharra : vents de la saison sèche », qui met en lumière les travaux d’arts textiles des femmes artistes du Babbarra Women’s Centre (Maningrida, Terre d’Arnhem centrale).
Jarracharra est le nom du vent puissant qui, lorsqu’il souffle sur la Terre d’Arnhem, marque le début de la saison sèche. C’est alors le moment pour les différents groupes d’amorcer un voyage de plusieurs mois à travers le territoire afin de pratiquer des échanges et cérémonies entre groupes. C’est une période de rencontre mais aussi de transmission entre générations.
Le titre de l’exposition évoque de façon métaphorique la manière dont le Babbarra Women’s Centre célèbre la diversité culturelle de Terre d’Arnhem en rassemblant des femmes aborigènes de différents groupes linguistiques.
L’exposition qui rassemble les travaux de 17 artistes-femmes issues de 9 groupes linguistiques différents se fait le reflet, à travers des médiums contemporains, de la richesse des récits millénaires et pratiques artistiques de la région.
Cette exposition est à découvrir du 04 octobre 2019 au 10 janvier 2020, du lundi au vendredi de 09 h 00 à 17 h 00 à l’Ambassade d’Australie en France (entrée libre) https://france.embassy.gov.au/
JARRACHARRA, vents de la saison sèche
Jusqu'au 10 janvier 2020
Ambassade d’Australie - 4, rue Jean Rey, 75015 Paris
Entrée libre* du lundi au vendredi de 9h à 16h30
* cette exposition ayant lieu dans une ambassade, les visiteurs doivent être munis d'une pièce d'identité.
Les communautés de Yirrkala et Maningrida créent des sculptures funéraires à partir de troncs d'arbres évidés par les termites.
Retrouvez sur le blog de creativecowboy (en anglais) comment l'artiste aborigène Napuwarri Marawili sélectionne ses troncs d'arbres : cliquez ici.
Des poteaux peints sont exposés à Art Paris Art Fair 2017 (Grand Palais, Paris 8) jusqu'au 2 avril sur le stand 2 de la galerie Arts d'Australie • Stéphane Jacob. Retrouvez-les ici.
Pour voir une sélection d'oeuvres présentées sur le stand A2, c'est ici.
Nous sommes heureux d'avoir facilité l'entrée d'une sculpture Mimih dans les collections du Musée de l'Homme.
Les Mimih sont des êtres surnaturels vénérés par différents groupes familiaux aborigènes vivant dans les environs de Maningrida, en Terre d'Arnhem. Leur vénération fait l’objet de cérémonies religieuses depuis des temps immémoriaux.
Les Aborigènes pensent que ces esprits ont une organisation sociale semblable à la leur et que la société Mimih existait avant celle des humains. Les Mimih auraient montré aux hommes comment chasser et découper le gibier, comment danser, chanter et peindre.
Ces esprits sont si minces qu’une bourrasque leur serait fatale. On retrouve cette fragilité dans les meilleures sculptures, l'élégance est encore plus évidente lorsque la forme du tronc d'arbre sculpté donne un vrai déhanché à l’oeuvre.
Vous pourrez retrouver cette sculpture de l'artiste aborigène Hamish KARRKARRHBA à l'occasion de l'ouverture du Musée de l'Hommele 17 octobre 2015.
Pour accéder au site du Musée de l'Homme, cliquez ici.
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Le blog de la galerie Arts d'Australie • Stéphane Jacob, Paris
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Stéphane Jacob, diplômé de l'Ecole du Louvre, spécialiste de l'art australien contemporain, expert C.N.E.S. en art aborigène, a créé en 1996 la galerie Arts d'Australie · Stephane Jacob en France à Paris dans le XVIIe arrondissement. Expert en art aborigène.
Membre de la Chambre Nationale des Experts Spécialisés en Objets d’Art et de Collection (C.N.E.S.) -
Membre du Comité Professionnel des Galeries d'Art -
Officier honoraire de l’Ordre d’Australie
Retrouvez-nous sur www.artsdaustralie.com