TABA NABA
Australie, Océanie, Arts des peuples de la mer
A voir au musée océanographique de Monaco jusqu'au 30 septembre 2016.
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La baleine franche australe est le totem du clan Mirning dont l’histoire est contée par trois sœurs : Dorcas, Elma et Verna (propos recueillis par Pam Diment).
« Jidirah la Baleine entra dans le sol et se débarrassa de sa peau pour devenir un serpent.
Celui-ci fit un voyage souterrain, passa dans des cavernes et des tunnels sous la plaine de Nullarbor (Australie-Méridionale). Vous pouvez parfois entendre le souffle de la baleine à travers les trous qu’elle a créés. Lorsque Jidirah est dans les grottes, elle devient Gamba, le grand serpent qui voyage sous la plaine de Nullarbor et bien au-delà. “Jidirah et Gamba sont le même être”. Le paysage a été créé pendant le Temps du Rêve mais les créatures de cette époque de la Création sont toujours présentes et font partie
de la vie des Aborigènes. Dorcas explique l’importance de la présence de la baleine dans la Grande Baie australienne.
À ce titre Jidirah/Gamba a été indispensable à la formation des galeries souterraines.
Ces sites sacrés sont des endroits d’une grande importance pour le peuple Mirning qui vit dans la région de Nullarbor. Les peintures de Verna décrivent les déambulations de Jidirah venue de l’océan Austral jusqu’aux plaines arides de Nullarbor. »
Cette oeuvre a été réalisée avec l’assistance de Jessica Viersma, coordinatrice de Yalata Women et des rangers de Yalata qui ont collecté les débris marins.
Un atelier de Tjutjuna Arts and Culture (septembre 2014) coordonné par Pam Diment, directrice du Centre d'art.
Facilité par Ananguku Arts & Ghost Net Arts Projects - Sue Ryan et Gina Allain Initié et sponsorisé par Alinytjara Wilurara Natural Resources et Ananguku Arts Projet subventionné par l'Australia Council for the Arts, Arts South Australia & the Indigenous Visual Arts Industry Support Programme
« Ocean Life - Installation de sculptures en filets de pêche Ghost Nets »
Deuxième partie de la vidéo expliquant la genèse d'"Ocean Life".
Retrouvez toutes les informations sur Taba Naba et le volet d'exposition "Australie : la défense des océans au coeur de l'art des Aborigènes et des insulaires du détroit de Torres" au musée océanographique de Monaco jusqu'au 30/09/16 en cliquant ici.
Copyright: Lynnette Griffiths/Erub Arts
Exposition "Australie : La défense des océans au cœur de l’art des Aborigènes et des insulaires du détroit de Torres"
Du 22 mars au 30 septembre 2016, l’art aborigène et océanien sera mis à l’honneur à travers une exposition majeure sur le thème des océans et de l’eau au Musée océanographique de Monaco.
Le mardi 22 mars 2016 : inauguration par S.A.S. le Prince Albert II de Monaco.
Trois expositions seront présentées conjointement. Stéphane Jacob – expert en art aborigène – sera le commissaire de l’exposition « Australie : La défense des océans au coeur de l’art des Aborigènes et des insulaires du détroit de Torres », en association avec Suzanne O’Connell, coordinatrice en Australie.
Les thématiques abordées dans cette exposition événement seront les suivantes :
• Océans
• Biodiversité
• Préservation de l’environnement
• Alimentation durable
• Recyclage
• Transmission culturelle et patrimoniale
« Australie : La défense des océans au coeur de l’art des Aborigènes et des insulaires du détroit de Torres » sera entièrement dédiée à la création et à la présentation de six installations monumentales créées par soixante-dix artistes majeurs aborigènes et insulaires du détroit de Torres. Elles seront présentées dans six lieux emblématiques, à l’intérieur et à l’extérieur du musée.
Ces œuvres mettront l’accent sur l’un des plus gros périls de notre siècle, à savoir la menace portée par la pollution sur la biodiversité marine, et donc sur notre propre survie. Les peuples indigènes d’Australie doivent faire face quotidiennement aux conséquences du réchauffement climatique et à la pollution, en particulier celle des « filets fantômes ou ghost nets » (filets de pêche abandonnés) et aux morceaux de plastiques flottants. Le détroit de Torres, à la pointe nord de l’Australie, ainsi que les rivages du Queensland le long desquels s’étend la célèbre Grande barrière de corail, sont particulièrement touchés par cette pollution. Tout comme les mines terrestres, ces filets continuent de tuer bien après leur rejet dans la mer.
L’exposition donnera la parole aux artistes aborigènes et insulaires du détroit de Torres qui, à travers leurs œuvres, lancent un cri d’alarme contre la pollution des océans. C’est de loin le projet le plus ambitieux et le plus complet jamais entrepris par les artistes indigènes australiens hors d’Australie. La réputation internationale du musée océanographique de Monaco et son aquarium connu à travers le monde donnera d’autant plus de force à ce message.
Loin d’avoir une approche mortifère de ces problèmes environnementaux, les artistes ont choisis de les traiter avec humour et subtilité. Le déroulement de l’exposition a été conçu comme un conte de fée. La taille monumentale des œuvres donnera aux visiteurs la sensation d’être propulsés dans le monde poétique d’ « Alice au Pays des Merveilles ».
Les visiteurs du célèbre Rocher de Monaco tomberont nez à nez avec un groupe de sculptures Bagu – réalisées par les artistes de Girringun Aboriginal Art Centre - placées à cinq mètres au-dessus du sol, dominant ainsi le parvis du musée. Derrières elles, trois énormes crabes créés par Brian Robinson grimperont sur la façade comme s’ils se lançaient à l’ascension du musée à la façon de King Kong.
Cette présentation théâtrale, accessible à tous, invitera les 500.000 visiteurs du musée océanographique à continuer leur visite à l’intérieur du bâtiment.
En entrant dans le musée, ils seront accueillis par une superbe sculpture de dugong créée par Alick Tipoti, placée à hauteur d’yeux, créant ainsi une immédiate complicité avec cette créature emblématique de la faune marine, si importante pour les habitants du détroit de Torres qu’ils en ont fait une figure totémique.
Passé l’entrée, le visiteur sera conduit vers le hall d’honneur et son imposante sculpture de S.A.S. Albert Ier. En arrière-plan, une superbe vue sur la Méditerranée. Ici, des sculptures de tortues de mer, requins, crocodiles, dugongs et une gigantesque baleine nageront entourés de poissons aux multiples couleurs. Un canoë fait à partir de filets de pêche abandonnés est un rappel fort de ce qui détruit les créatures marines à un rythme effrayant. Ces oeuvres ont été créées par les communautés d'Erub Arts, Pormpuraaw Art & Culture Centre et Ceduna (Tjutjuna).
Sur le palier du 1er étage, ils seront accueillis par trois gigantesques coiffes cérémonielles appelées « Dhari » , réalisées par Ken Thaiday. L’œuvre centrale de plus de six mètres de haut encadrera la porte principale et donnera accès à l’espace d’exposition suivant. De part et d’autre de cette porte, deux autres Dhari (3m50 de haut chacun) créeront un effet miroir.
La visite de cette exposition se poursuivra sur la terrasse avec sa superbe vue. D’un côté, la ville de Monaco et la formation rocheuse majestueuse qui encercle la Principauté. De l’autre côté, une vue à couper le souffle sur la Méditerranée, depuis la Côte d’Azur jusqu’aux côtes italiennes. Ici sera installée l’une des plus grandes œuvres au sol jamais réalisées par un artiste indigène, Alick Tipoti : une tortue de mer de 670 m² faite de douzaines de créatures marines, celles là même que les enfants et leurs parents auront découvertes dans les collections du musée. Cette œuvre sera visible depuis le ciel, d’où l’on pourra voir le corps complet de la tortue géante.
Chaque année l’Institut Océanographique met à l’honneur une espèce protégée, en 2016 « L’Ambassadrice des Mers » sera la tortue marine.
Un partenariat avec le Musée des Confluences à Lyon offrira à cette exposition une visibilité toute particulière.
Avec le soutien actif de l’Ambassade d’Australie en France, de l’Australian Business in Europe de Tea Dietterich (2M Europe), Julia King & Joël Hakim (Sydney) et de Béatrice Hedde (Paris).
Nous remercions pour leur générosité METROPOLE Gestion (soutien du projet Bagu) ; Judith and Bruce Gordon (Sydney, Australie) & Myriam Boisbouvier-Wylie and John Wylie (Melbourne - Australia), soutiens du projet «Ghost Nets».