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26 juin 2025 4 26 /06 /juin /2025 14:53
Emily Kame Kngwarraye, Ntang Dreaming 1989  National Gallery of Australia. © Estate of Emily Kam Kngwarray / DACS 2024, All rights reserved

Emily Kame Kngwarraye, Ntang Dreaming 1989 National Gallery of Australia. © Estate of Emily Kam Kngwarray / DACS 2024, All rights reserved

La Tate Modern à Londres consacre une grande rétrospective à l’artiste aborigène Emily Kame Kngwarreye, du 10 juillet 2025 au 11 janvier 2026.
Organisée en collaboration avec la National Gallery of Australia, cette exposition marque la première présentation d’envergure en Europe de son œuvre magistrale. Une occasion exceptionnelle de découvrir le parcours et la vision de l’une des artistes les plus influentes d’Australie.

Tate Modern, Londres
Tate Modern, Londres

Une artiste autodidacte au rayonnement international

Née vers 1910 dans la communauté d’Utopia, au cœur du désert central australien, Emily Kame Kngwarreye ne commence à peindre qu’à la fin des années 1980, à plus de 70 ans.
En moins de dix ans, elle réalise près de 3 000 œuvres d’une puissance visuelle et d’une profondeur spirituelle qui captivent aussitôt la scène artistique mondiale.
En 1997, elle est choisie à titre posthume, pour représenter l’Australie à la Biennale de Venise, devenant ainsi la première femme artiste aborigène à y occuper cette position. Une reconnaissance internationale majeure.

 

Une œuvre universelle, ancrée dans le territoire

L’exposition à la Tate proposera un parcours immersif à travers les différentes phases de sa création : des premières toiles pointillistes aux grandes compositions abstraites, baignées de pigments ocre, blancs ou terreux.
Chaque peinture incarne une dimension spirituelle profonde, liée au “Dreaming”, concept central dans la culture aborigène qui mêle cosmogonie, mémoire ancestrale et lien sacré au territoire.

Au cœur de son iconographie, l’igname, plante nourricière sacrée et motif totémique majeur, revient comme un fil conducteur, exprimant à la fois la fertilité du sol, la mémoire des ancêtres et la continuité du vivant.

 

Une invitation à repenser les récits de l’histoire de l’art

Avec cette exposition, la Tate Modern poursuit son engagement vers une relecture plus inclusive et décentrée de l’histoire de l’art.
Emily Kame Kngwarreye, souvent comparée à Monet ou Rothko pour son usage audacieux de la couleur et la force de son abstraction, s’inscrit pleinement dans le récit global de la modernité, tout en l’enrichissant d’un regard profondément autre.

 

Emily Kame Kngwarreye — Retrospective
📍 Tate Modern, Londres
📅 Du 10 juillet 2025 au 11 janvier 2026
🎟️ Informations à venir sur tate.org.uk

Pour découvrir l'univers des œuvres d'Emily Kame Kngwarreye, cliquez ici

Photographie d'Emily Kame Kngwarreye ©Steve Strike, Image courtesy of D’Lan Contemporary and Gagosian.
Photographie d'Emily Kame Kngwarreye ©Steve Strike, Image courtesy of D’Lan Contemporary and Gagosian.

Tate Modern in London is devoting a major retrospective to Aboriginal artist Emily Kame Kngwarreye, from 10 July 2025 to 11 January 2026.
Organised in collaboration with the National Gallery of Australia, this exhibition marks the first large-scale presentation of her work in Europe, a rare opportunity to discover the artistic journey and vision of one of Australia’s most influential painters. A Self-Taught Artist with Global Impact

Born around 1910 in the community of Utopia, in the heart of Australia’s central desert, Emily Kame Kngwarreye only began painting in the late 1980s, at over 70 years old.
In less than a decade of intense artistic practice, she produced nearly 3,000 works of striking visual power and profound spiritual depth, which rapidly captivated the international art scene.
In 1997, she was posthumously chosen to represent Australia at the Venice Biennale, becoming the first Aboriginal woman artist to receive this distinction, a major milestone in global recognition.

 

A Universal Body of Work, Rooted in Country

The Tate exhibition will offer an immersive journey through the various phases of her work: from early pointillist canvases to large abstract compositions awash in ochre, white, and earthy pigments.
Each painting carries a deep spiritual dimension, tied to the "Dreaming" a central concept in Aboriginal culture that interweaves cosmology, ancestral memory, and sacred connection to the land.

At the heart of her iconography lies the yam plant, a sacred food source and powerful totemic symbol, recurring like a guiding thread, expressing the fertility of the land, the memory of ancestors, and the continuity of life.

 

Reframing Art History

With this exhibition, Tate Modern continues its commitment to a more inclusive and decentered reading of art history.
Often compared to Monet or Rothko for her bold use of colour and abstract intensity, Emily Kame Kngwarreye is firmly embedded in the global narrative of modernity — while offering a profoundly different worldview.

 

Emily Kame Kngwarreye — Retrospective
📍 Tate Modern, London
📅 10 July 2025 – 11 January 2026
🎟️ More information soon on tate.org.uk

To discover the world of Emily Kame Kngwarreye's work, click here

Emily Kam Kngwarray, Seeds of abundance 1990 National Gallery of Australia. © Estate of Emily Kam Kngwarray / DACS 2024, All rights reserved
Emily Kam Kngwarray, Seeds of abundance 1990 National Gallery of Australia. © Estate of Emily Kam Kngwarray / DACS 2024, All rights reserved

 

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24 septembre 2020 4 24 /09 /septembre /2020 10:57
(c) Photo : Artspace de 11 lijnen

Artspace de 11 lijnen (Belgique) présente jusqu'au 30 septembre 2020 "A WINDOW ON THE MACROCOSMOS", une très belle exposition dédiée à quatre des plus grandes peintres aborigènes : Emily Kame Kngwarreye, Dorothy Napangardi, Kathleen Petyarre, Gloria Petyarre.

A WINDOW ON THE MACROCOSMOS

Artspace de 11 lijnen

Groenedijkstraat 1 - 84 60 Oudenburg - Belgique
jusqu'au 30 september 2020
T. +32 59 27 07 57
www.de11lijn.com

(c)Photo : Artspace de 11 lijnen

 

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16 avril 2018 1 16 /04 /avril /2018 11:18

Damien Hirst, peintre copiste ?

 

Les œuvres de Damien Hirst de la série « the Veil series » ont provoqué beaucoup d’émotion dans le milieu de l’art aborigène.

En effet, l’artiste britannique, représenté par la Galerie Gagosian, a présenté en mars 2018 un ensemble de vingt-quatre toiles pointillistes qu'il a peintes en 2017. Si ces motifs évoquent d’après Damien Hirst des influences du Post Impressionnisme, mis au point par Seurat, Signac ou Bonnard, leur ressemblance avec les œuvres de l’artiste aborigène Emily Kame Kngwarreye est plus que troublante.

Une oeuvre de Damien Hirst peinte en 2017 (à gauche) et une oeuvre d'Emily Kame peinte en 1991 (à droite)

C’est pour cela que des artistes de la communauté d’Utopia, dont Barbara Weir, proche parente d’Emily, se sont récemment indignées de la proximité des styles. Difficile d’être en désaccord avec elles lorsque l’on compare les dernières œuvres de Damien Hirst avec celles d’Emily ou bien encore celles de Polly Kngale. Quand en plus de cela on sait qu’une œuvre de 8 mètres de long peinte par Emily a été exposée à la Royal Academy de Londres en 2013 et que sa réputation à l’internationale n’est plus à faire….

Néanmoins, tout utilisateur d’internet se voit inondé de milliers d’images tout au long de l’année qui entrent dans son inconscient et influencent son ressenti et son humeur sans qu’il s’en rende compte. De même, tout créateur se voit forcément lui-même influencé par ce flot d’image sans forcément s’en rendre compte...

 

Il est malgré tout difficile de ne pas comprendre l’émotion suscitée par cette affaire chez les membres de la communauté d’Utopia pour qui une oeuvre n’est pas simplement appréciée pour sa qualité esthétique mais également – et avant tout – pour l’histoire sacrée qu’elle représente et qui est la propriété inaliénable du membre d’un groupe familial.

 

Lire un article d'ABC (en anglais) sur le sujet

 

Un livre pour en savoir plus sur la peinture aborigène


Voir des peintures pointillistes aborigènes

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21 mars 2018 3 21 /03 /mars /2018 15:56
Peinture aborigène pointilliste
Emily Kame Kngwarreye 1910-1996 KAME- SUMMER AWELYE II, 135 x 300 cm (c) Photo : Sotheby's

La vente aux enchères organisée à Londres le 14 mars dernier par Sotheby’s atteste de l’intérêt toujours grandissant pour l’art aborigène sur la scène internationale. En effet, cette vente qui réunissait des acheteurs venus du monde entier a permis de battre de nouveaux records dans le domaine.

Premier constat : la cote d’Emily Kame Kngwarreye ne cesse d’augmenter. Sa toile Kame-Summer Awelye II, 1991 était le lot phare de la vente et a été adjugée pour £309,000 (AUD $547,391), devenant ainsi la deuxième oeuvre la plus chère de l’artiste.

Ces lots provenaient de deux collectionneurs réputés : l’Américain Dennis Scholl et le Suisse Stefano Spaccapietra, tous deux attachés, comme Sotheby's et nous-mêmes, à la provenance de leurs œuvres. Ainsi, toutes les œuvres aborigènes contemporaines provenaient exclusivement de centres d’art ou de sources honorablement connues sur la place.

Voir ici le compte-rendu de la vente en anglais écrit par Jane Rafan. 

Voir tous les lots de la vente ici

Voir des oeuvres d'Emily Kame Kngwarreye

Voir des oeuvres d'artistes peintres aborigènes d'Utopia

Peinture aborigène - pointillisme - art aborigène - art aborigène australien
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15 février 2018 4 15 /02 /février /2018 10:04
Peinture aborigène décoration boeing
Hommage à Emily Kame KNGWARREYE

Qantas a fait décorer un nouvel avion de sa flotte en s'inspirant des motifs et de l'oeuvre d' Emily Kame KNGWARREYE.

Emily Kame (communauté d'Utopia) fut la première artiste femme aborigène a être reconnue sur la scène internationale. L'Australie rendit un hommage posthume à cette grande dame du désert en la choisissant  pour représenter l’Australie à la Biennale de Venise en 1997.

Depuis lors sa cote n'a cessé d’augmenter et ses oeuvres atteignent régulièrement des records dans les ventes aux enchères.

Où voir une oeuvre d'Emily Kame KNGWARREYE ?

Voir des oeuvres de la communauté d'Utopia

Lire l'article dédié à cet évènement

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14 décembre 2017 4 14 /12 /décembre /2017 10:29
Art aborigène, Berlin
Une exposition exceptionnelle d'art aborigène à Berlin

 

Exposition "Indigenous Australia: Masterworks from the National Gallery of Australia"

me Collectors Room Berlin
du 17 novembre 2017 au 2 avril 2018

La National Gallery of Australia (NGA) et le me Collectors Room Berlin présentent à Berlin une exposition d'art aborigène et insulaire du détroit de Torres.  Après avoir été présentée en Australie, cette exposition exceptionnelle donne un aperçu sur l'une des cultures les plus anciennes et les plus complexes de l'histoire de l'humanité.

La National Gallery of Australia détient la collection la plus riche d'art australien indigène. Cette exposition est ainsi l'occasion d'apprécier les multiples facettes de cet art à travers des oeuvres anciennes mais également des pièces contemporaines comme des photographies de Michael Riley, des vidéos de Christian Thompson ou bien encore des installations. Nous sommes fiers que des oeuvres des artistes dont nous défendons le travail depuis de nombreuses années soient présentées : Alick Tipoti, Emily Kame Kngwarreye, Clifford Possum Tjapaltjarri, Gulumbu Yunupingu, Paddy Jupurrurla Nelson, Rover Thomas [Joolama], Paddy Japaljarri Sims, Christian Thompson, Ray James Tjangala, Tim Leura Tjapaltjarri, Timmy Payungka Tjapangarti, John Mawurndjul

+ d'info sur le site de la fondation

Voir des oeuvres d'art aborigène d'Australie

 

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21 novembre 2017 2 21 /11 /novembre /2017 11:11
Emily Kame Kngwarreye
Emily Kame Kngwarreye; 'Earth'sCreation' à la Biennale de Venise en 2015, (c) SBS

 

 

 

Une oeuvre d'Emily Kame Kngwarreye s'est vendue le 17 novembre 2017 pour un montant record de $2.1 million. Cette vente confirme le statut d'Emily Kame Kngwarreye d'artiste la plus cotée chez les femme peintres aborigènes.

Voir une oeuvre d'Emily Kame Kngwarreye sur le site de Stéphane Jacob, expert en art aborigène

Lisez l'article de SBS sur cette vente record pour une oeuvre d'Emily Kame Kngwarreye

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20 février 2017 1 20 /02 /février /2017 16:51

Emily Kame KNGWARREYE

      Emily Kame Kngwarreye (c.1910 - 1996) est la figure emblématique de la communauté d’Utopia. Elle a commencé à peindre à près de 80 ans. Cette vieille dame du désert, coiffée de son bandana, fut la première femme artiste aborigène à devenir une véritable “star”. Au cours de sa courte vie artistique, sans jamais abandonner ses obligations traditionnelles et rituelles, elle a exploré plusieurs styles, de plus en plus dépouillés, adaptant sa technique aux limitations physiques liées à son âge. Mais toujours avec une puissance, une énergie, une liberté onirique, une poésie et un sens de la couleur phénoménaux.

     Au milieu des années 1970, elle débuta sur le batik. Sur toile, elle commença par des fresques pointillistes destructurées. Elle évoque le foisonnement de la végétation en jetant sur la toile, comme des confettis, un semis de points méticuleux. Les motifs floraux forment des champs de fleurs suspendus entre la terre et le ciel. La gamme de couleurs, le rendu, proposent une esthétique qui évoquent aussi bien l’impressionnisme que l’iconographie florale japonaise. Bientôt, sous le tapis de fleurs, apparurent en transparence des structures discrètes, des réseaux, des entrelacs de racines labyrinthiques, auxquels s’accrochent les points, comme des fleurs aux treillages : ce sont les rhizomes de l’igname,  ou “Anooralya”, thème central dans l’œuvre de l’artiste puisque celle-ci est la responsable rituelle du territoire sacré d’Alalgura, près de la communauté d’Utopia, auquel ce Rêve est rattaché. Les points devinrent des lignes, brossées et non plus pointillées, les réseaux occupant tout l’espace, formant des entrelacs de couleurs vives, une danse parfaitement maîtrisée et pleine d’énergie.

     Dans une troisième période, elle épura son dessin, pour proposer des à-plats de couleurs brossés, évoquant les Nymphéas de Monet. Enfin, avant sa mort, elle revint aux rubans alignés, croisés ou entrelacés, cette fois en noir et blanc, minimalistes.


       Ce tableau qui date de la troisième période de l’artiste évoque le Rêve de l’Anooralya, cette tubercule dont les fleurs s'appellent Kame, le nom tribal d’Emily. L’œuvre représente les fleurs de l’igname au printemps et donne l’impression que celles-ci sont en train d’éclore littéralement sous nos yeux, grâce à l’emploi de couleurs vives. L’igname semble étendre ses racines sous le sol, jusqu’aux entrailles de la terre. L’impression de profondeur est accentuée par le jeu de superpositions des lignes symbolisant le “déferlement” de la végétation environnante.

      L’une des finalités de l’art aborigène est d’être pédagogique. En représentant la fleur à divers stades de maturité par le biais des différentes couleurs employées, l’œuvre permet aux plus jeunes de comprendre le cycle de vie des plantes qui sont une source majeure d’alimentation dans un milieu aride hostile. Cette connaissance est également enseignée par le biais de chants au cours de cérémonies initiatiques dites « Awelye ».

Voir cette oeuvre sur le site de la galerie Arts d'Australie • Stéphane Jacob.

Voir les oeuvres des artistes d'Utopia.

 

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Présentation

  • : Le blog de la galerie Arts d'Australie • Stéphane Jacob, Paris
  • : Stéphane Jacob, diplômé de l'Ecole du Louvre, spécialiste de l'art australien contemporain, expert C.N.E.S. en art aborigène, a créé en 1996 la galerie Arts d'Australie · Stephane Jacob en France à Paris dans le XVIIe arrondissement. Expert en art aborigène. Membre de la Chambre Nationale des Experts Spécialisés en Objets d’Art et de Collection (C.N.E.S.) - Membre du Comité Professionnel des Galeries d'Art - Officier honoraire de l’Ordre d’Australie Retrouvez-nous sur www.artsdaustralie.com
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