Damien Hirst, peintre copiste ?
En effet, l’artiste britannique, représenté par la Galerie Gagosian, a présenté en mars 2018 un ensemble de vingt-quatre toiles pointillistes qu'il a peintes en 2017. Si ces motifs évoquent d’après Damien Hirst des influences du Post Impressionnisme, mis au point par Seurat, Signac ou Bonnard, leur ressemblance avec les œuvres de l’artiste aborigène Emily Kame Kngwarreye est plus que troublante.
C’est pour cela que des artistes de la communauté d’Utopia, dont Barbara Weir, proche parente d’Emily, se sont récemment indignées de la proximité des styles. Difficile d’être en désaccord avec elles lorsque l’on compare les dernières œuvres de Damien Hirst avec celles d’Emily ou bien encore celles de Polly Kngale. Quand en plus de cela on sait qu’une œuvre de 8 mètres de long peinte par Emily a été exposée à la Royal Academy de Londres en 2013 et que sa réputation à l’internationale n’est plus à faire….
Néanmoins, tout utilisateur d’internet se voit inondé de milliers d’images tout au long de l’année qui entrent dans son inconscient et influencent son ressenti et son humeur sans qu’il s’en rende compte. De même, tout créateur se voit forcément lui-même influencé par ce flot d’image sans forcément s’en rendre compte...
Il est malgré tout difficile de ne pas comprendre l’émotion suscitée par cette affaire chez les membres de la communauté d’Utopia pour qui une oeuvre n’est pas simplement appréciée pour sa qualité esthétique mais également – et avant tout – pour l’histoire sacrée qu’elle représente et qui est la propriété inaliénable du membre d’un groupe familial.
Lire un article d'ABC (en anglais) sur le sujet
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