Lisez en ligne notre article paru dans le Bourgogne Tribal News
BOURGOGNE TRIBAL SHOW
BESANCEUIL (SAÔNE-ET-LOIRE), FRANCE
du 25 mai au 28 mai 2017
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BOURGOGNE TRIBAL SHOW
BESANCEUIL (SAÔNE-ET-LOIRE), FRANCE
du 25 mai au 28 mai 2017
Stéphane Jacob, expert en art aborigène, était l'un des invités du podcast "Voyage en Australie avec Radio Voyageurs" animé par Valérie Expert.
Ce podcast réunit plusieurs spécialistes amoureux de l'Australie et permet d'apprendre beaucoup sur les us et coutumes des Australiens, notamment ceux des Aborigènes. Vous pourrez ainsi écouter Stéphane Jacob parler de l'art aborigène et de l'exposition de sculptures monumentales ghostnet visible à l'Aquarium de Paris jusqu'au 15 août 2017.
Ceux qui rêvent d'aller un jour en Australie ou tout simplement d'y retourner pourront bénéficier des conseils et bons plans de spécialistes de cette destination.
Vous pourrez également écouter les nombreuses autres émissions dédiées à la Thailande, au Canada, à l'Inde, l'Italie, le Brésil.....
Voir des oeuvres d'art aborigène
Cette exposition itinérante aux Etats-Unis réunis les oeuvres de neuf grandes artistes aborigènes : Nonggirrnga Marawili, Wintjiya Napaltjarri, Yukultji Napangati, Angeline Pwerle, Carlene West, Regina Pilawuk Wilson, Lena Yarinkura, Gulumbu Yunupingu, et Nyapanyapa Yunupingu. Soixante-dix oeuvres sont ainsi exposées et montrent qu'aucun média contemporain n'échappe à l'art aborigène contemporain : peinture sur toile, sur papier ou sur écorce mais aussi installations de sculptures ou encore vidéos.
Cet énième évènement dédié à l'art aborigène aux Etats-Unis montre combien cet art ne cesse de fasciner les amateurs et novices aux quatre coins du monde.
Cette exposition déjà montrée au Newcomb Art Museum à la Nouvelle-Orléans en 2016 est visible actuellement à Miami et sera ensuite visible au Scottsdale Museum of Contemporary Art, Scottsdale (Arizona) puis au Nevada Museum of Art, Reno, (Nevada), au Phillips Collection, Washington, et s'achèvera en 2019 au Museum of Anthropology, à la University of British Columbia, Vancouver, au Canada.
Un très beau catalogue - non disponible en France à ce jour - a été publié à cette occasion sous la direction d'Henry Skerritt qui avait écrit pour les éditions Arts d'Australie • Stéphane Jacob le premier catalogue monographique dédié à l'oeuvre de Nyilyari Tjapangati.
Voir des peintures aborigènes.
Voir les photographies de l'exposition qui s'est tenue au Newcomb Art Museum.
Membre de la communauté artistique de Kintore (à la frontière entre les Territoires du Nord et l'Australie Occidentale), Eileen Napaltjarri fait partie du groupe familial des Pintupi dont les membres, chassés de leurs terres ancestrales par la colonisation, avaient été regroupés dans les centres de peuplement du désert central et ont longtemps vécu dans la région de Papunya où la peinture aborigène contemporaine est née dans les années 1970. Son père, Charlie Tararu Tjungurrayi, fut d’ailleurs l’un des membres fondateurs de la Papunya Tula Artists.
Cette toile est dédiée au site rituel de Tjiturrulpa situé un peu à l’ouest de Kintore et lieu de naissance du père de l’artiste.
L’endroit est situé dans un ensemble de collines rocheuses elles-mêmes entourées de dunes de sables et ce sont ces dunes que l’artiste a représentées comme si elle les voyait du ciel conformément à la tradition « satellitaire » d’une grande partie de la peinture du désert. La technique est, elle, inspirée du « dot painting » ou « pointillisme » typique de cette même peinture inspirée à l’origine par les peintures sur sol réalisées à l’aide de l’extrémité d’un bâtonnet trempé dans des pigments naturels.
Si elle a recourt à l’acrylique, la palette de l’artiste reste cependant assez proche des teintes chaudes des ocres utilisées rituellement pour dire la splendeur d’un territoire vibrant de vie et le célébrer dans tout l’éclat qu’il avait au Temps mythique du Rêve (ou Dreamtime) quand les Ancêtres « Tingari » le parcouraient avec épouses et apprentis.
A chacune de leurs étapes, ils instauraient divers rites que les Aborigènes n’ont cessé depuis de célébrer : par des chants, des danses et des peintures sur sol mettant en scène le cheminement des « Tingari » et les grands épisodes de leur geste toujours évoqués de manière mystérieusement symbolique.
Concernant Tjiturrulnga la légende rapporte plus précisément que des « Hommes Tingari » y firent étape et qu’ils y récoltèrent diverses plantes nourricières : l’igname du bush (pitjara), la tomate du bush (pura), le raisin du désert (kampurarrpa) – manière de dire qu’ils les créèrent. Ils creusèrent aussi le sol pour établir un point d’eau autour duquel les Aborigènes célèbrent depuis leur souvenir.
Trace et preuve du passage fécondant des ces grands Ancêtres, ce site fait aussi l’objet d’une réécriture symbolique de la part de l’artiste qui suggère dans les indications qu’elle veut bien livrer sur son œuvre que les formes évoquant les dunes de sables peuvent aussi s’interpréter comme des nulla-nulla, sorte de longs bâtons faisant office d’épées ou de masse d’armes et portés par les Ancêtres « Tingari ».
D’une manière très caractéristique de la peinture aborigène, l’œuvre mêle ainsi géographie actuelle et passé mythique, cartographie symbolique et évocation allégorique pour dire le passage des « Tingari » et célébrer les conséquences de leurs actions – tout en ne les mettant pas en scène directement : ce faisant, cet art très coloré et donc très « présent » est aussi un art de l’invisible et du secret.
Découvrez cette oeuvre sur le site de la galerie Arts d'Australie • Stéphane Jacob, expert en art aborigène
La peinture aborigène contemporaine s'est faite connaître dans les années dix-neuf-cent soixante-dix grâce à des peintres aborigènes nés dans le désert central qui ont décidé de peindre sur des surfaces planes des représentations des légendes sacrées (ou "Jukurrpa") de leurs peuples . Dès le départ, ces artistes ont employé un style pointilliste.
Voici un extrait de notre livre "La peinture aborigène" sur le pointillisme ou "dot-painting" :
"La plupart des motifs sont tracés au moyen de lignes de pointillés (dots en anglais) sur un fond plus sombre, lui aussi constitué de pointillés qui laissent voir, par transparence, un à-plat opaque. On trouve l’origine du point aussi bien dans la peinture sur sable, la décoration corporelle, que sur les gravures rupestres poinçonnées. Le pointillisme moderne s’est généralisé dans toutes les communautés artistiques du désert. Peut-être parce que c’est un élément graphique adapté à la toile et à la peinture acrylique. Sans doute aussi parce que le point permet le scintillement, la recréation de la lumière. Pourtant, des peintres aborigènes d'autres régions l'emploient également (comme avec cette oeuvre).
Avec les points, les artistes tracent des lignes ou des contours. Les points ne se mélangent jamais, mais se suivent, serrés.
L’artiste alterne différentes couleurs pour renforcer sa ligne, sans les mélanger. Cette démarche technique et esthétique des maîtres du désert ne s’est jamais appuyée sur des bases théoriques, comme celles sur le contraste et la lumière, qui influencèrent les impressionnistes et les pointillistes, en France, au XIXe siècle. Mais sur le plan esthétique, on arrive au même résultat de vibration, de profondeur et d’énergie.
Le dot painting a une double fonction : esthétique et rituelle. Le pointillisme permet de saturer l’espace total de la toile, remplissant les creux et les espaces vides, densifiant le décor en créant un fond neigeux, très serré. Ce traitement permet de récréer et d’incarner les paysages, la géologie et la végétation. Les fonds sont de couleurs variées, signifiant et incarnant un type de paysage (dunes, rochers) ou une végétation particulière. La couche sous-jacente, souvent noire, transparaît entre les motifs. Cela crée un effet de volume.
Certains artistes, comme Emily Kame Kngwarreye saturent la toile de vibrations de couleurs serrées et denses, évoquant formellement le pointillisme européen.
D’autres, telle Abie Loy, espacent et allègent les points pour créer un effet évanescent, comme la voie lactée.
Le pointillisme a une autre fonction. Au début du mouvement artistique, les artistes étaient des hommes de savoir, des grands initiés. Lorsqu’ils se rendirent compte que leurs récits sacrés seraient exposés à des non-initiés, certains utilisèrent cette technique pour cacher certaines parties du récit ou, au contraire, par transparence, les révéler de façon dynamique, magique, comme les métaphores chez les poètes symbolistes."
Visionnez notre diaporama sur le sujet
Voir des peintures pointillistes aborigènes sur le site de la galerie Arts d’Australie • Stéphane Jacob, expert en art aborigène.
Je partage avec vous depuis vingt ans ma passion pour l’art des Aborigènes d'Australie et des Insulaires du détroit de Torres et tiens à vous remercier de votre fidélité.
Ce mouvement artistique exceptionnel continue de s'imposer jour après jour sur la scène internationale.
Je suis heureux de pouvoir contribuer à faire découvrir et reconnaître de nombreux talents et ce, dans un souci d'excellence et de rigueur.
J'ai le plaisir de vous inviter à fêter le XXème anniversaire de ma galerie lors d'un
Le Monde a publié un article sur le très beau discours qu'a donné Linda Burney, la première femme députée aborigène au Parlement australien.
Lisez ici l'article sur le site du Monde.
Valérie Apiou a rencontré Stéphane Jacob - expert en art aborigène - sur son stand d'Art Elysées Art & Design afin de parler d'art et de peinture aborigène.
Voir la vidéo sur le site d'Arte
Arts d'Australie • Stéphane Jacob & Art and Tracks
Vous invitent à l'exposition
L'empreinte de l'art.
Peintures, gravures et sculptures des Aborigènes d'Australie
du 18 au 29 octobre 2016
tous les jours de 10h à 19h
Conférence de Stéphane Jacob le mercredi 26 octobre à 19h suivie d'un pot
Télécharger le communiqué de presse (+ d'info, conférences, vernissage, etc.)
Retrouvez les photographies du stand 111A de la galerie Arts d’Australie • Stéphane Jacob, Paris en cliquant ici.