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Retrouvez sur le site du New York Times le carnet photographique d'Adam Ferguson ainsi que son article sur le roadtrip qu'il a effectué dans l'arrière-pays australien, parcourant près de 20 000 km en trois mois.
Pour voir des oeuvres d'art australiennes, c'est ici.
Le joueur de rugby Kurtley Beale voulait que son équipe rende hommage à la culture aborigène de son pays et aux Aborigènes et Insulaires du détroit de Torres qui ont enrichi les rangs de l'équipe nationale australienne au fil des décennies. Son rêve vient d'être exaucé puisque l'équipe de rugby nationale va porter un maillot décoré de motifs aborigènes retranscrits par l'artiste Dennis Golding.
Lisez à ce sujet l'article en anglais du Rugby.com.au
Afin de célébrer le 50ème anniversaire du référendum de 1967 en Australie qui changea la constitution et officialisa la volonté des authorités de traiter les Aborigènes et Insulaires du détroit de Torres comme étant des citoyens égaux aux autres, une animation réalisée à partir de 5 oeuvres d'artistes indigènes australiens (Jenuarrie (Judith Warrie), Frances Belle Parker, Alick Tipoti ainsi que deux artistes décédés : Lin Onus and Minnie Pwerle), est projetée pendant un an sur le toit de l'opéra de Sydney, tous les soirs à partir de 19h00.
Cette projection coincide avec la NAIDOC Week qui célèbre chaque première semaine de juillet en Australie l'histoire et la culture des Aborigènes et Insulaires du détroit de Torres.
Nous sommes fiers que "Mulungu", une linogravure d'Alick Tipoti, ait été choisie pour réaliser cette installation vidéo. Voici le commentaire d'Alick Tipoti sur cette oeuvre :
“Malungu désigne la mer dans la langue Kala Lagaw Ya des Maluilgal de Zenadh Kes (détroit de Torres). On voit sur cette gravure deux chasseurs regagner leur île après être partis en mer chasser le Dhangal (dugong) et le Waru (tortue). Les motifs dans le ciel représentent Zibazib (le coucher du soleil) après une journée entière de chasse en mer, ou Bani (l’aube) dans la nuit sombre juste avant la lumière du jour. Les deux animaux étaient pris selon une méthode traditionnelle, avec un wap (harpon) posé sur l’épaule du Buai Garka (chasseur). On remarque les Kuyuri (flèches) plantées dans le dos des bêtes.”
Des oeuvres d'alick Tipoti sont exposées en Europe au musée d'ethnographie de Genève (MEG) ainsi qu'au Künstler Bei Wu (Allemagne)
La galerie Arts d’Australie • Stéphane Jacob est fière d'avoir assuré le commissariat général de l'exposition « Australie : le défense des océans » au siège des Nations Unies à New York.
Cette exposition est visible jusqu'au 30 juin 2017 puis sera présentée par la suite à la Kluge-Ruhe Aboriginal Art Collection University of Virginia (Charlottesville, USA) du 17 Juillet 2017 au 10 Janvier 2018.
Cette exposition regroupe une installation de sculptures aborigènes en ghostnet créées par les artistes aborigènes de la communauté de Pormpuraaw (Queensland) mises en regard avec les oeuvres (sculpture et estampes) de Brian Robinson (artiste insulaire du détroit de Torres, Queensland).
Aller à la page dédiée aux expositions de sculptures ghostnet à travers le monde
Voir les photos de cette exposition
Lisez en ligne notre article paru dans le Bourgogne Tribal News
BOURGOGNE TRIBAL SHOW
BESANCEUIL (SAÔNE-ET-LOIRE), FRANCE
du 25 mai au 28 mai 2017
Stéphane Jacob, expert en art aborigène, était l'un des invités du podcast "Voyage en Australie avec Radio Voyageurs" animé par Valérie Expert.
Ce podcast réunit plusieurs spécialistes amoureux de l'Australie et permet d'apprendre beaucoup sur les us et coutumes des Australiens, notamment ceux des Aborigènes. Vous pourrez ainsi écouter Stéphane Jacob parler de l'art aborigène et de l'exposition de sculptures monumentales ghostnet visible à l'Aquarium de Paris jusqu'au 15 août 2017.
Ceux qui rêvent d'aller un jour en Australie ou tout simplement d'y retourner pourront bénéficier des conseils et bons plans de spécialistes de cette destination.
Vous pourrez également écouter les nombreuses autres émissions dédiées à la Thailande, au Canada, à l'Inde, l'Italie, le Brésil.....
Voir des oeuvres d'art aborigène
Cette exposition itinérante aux Etats-Unis réunis les oeuvres de neuf grandes artistes aborigènes : Nonggirrnga Marawili, Wintjiya Napaltjarri, Yukultji Napangati, Angeline Pwerle, Carlene West, Regina Pilawuk Wilson, Lena Yarinkura, Gulumbu Yunupingu, et Nyapanyapa Yunupingu. Soixante-dix oeuvres sont ainsi exposées et montrent qu'aucun média contemporain n'échappe à l'art aborigène contemporain : peinture sur toile, sur papier ou sur écorce mais aussi installations de sculptures ou encore vidéos.
Cet énième évènement dédié à l'art aborigène aux Etats-Unis montre combien cet art ne cesse de fasciner les amateurs et novices aux quatre coins du monde.
Cette exposition déjà montrée au Newcomb Art Museum à la Nouvelle-Orléans en 2016 est visible actuellement à Miami et sera ensuite visible au Scottsdale Museum of Contemporary Art, Scottsdale (Arizona) puis au Nevada Museum of Art, Reno, (Nevada), au Phillips Collection, Washington, et s'achèvera en 2019 au Museum of Anthropology, à la University of British Columbia, Vancouver, au Canada.
Un très beau catalogue - non disponible en France à ce jour - a été publié à cette occasion sous la direction d'Henry Skerritt qui avait écrit pour les éditions Arts d'Australie • Stéphane Jacob le premier catalogue monographique dédié à l'oeuvre de Nyilyari Tjapangati.
Voir des peintures aborigènes.
Voir les photographies de l'exposition qui s'est tenue au Newcomb Art Museum.
Membre de la communauté artistique de Kintore (à la frontière entre les Territoires du Nord et l'Australie Occidentale), Eileen Napaltjarri fait partie du groupe familial des Pintupi dont les membres, chassés de leurs terres ancestrales par la colonisation, avaient été regroupés dans les centres de peuplement du désert central et ont longtemps vécu dans la région de Papunya où la peinture aborigène contemporaine est née dans les années 1970. Son père, Charlie Tararu Tjungurrayi, fut d’ailleurs l’un des membres fondateurs de la Papunya Tula Artists.
Cette toile est dédiée au site rituel de Tjiturrulpa situé un peu à l’ouest de Kintore et lieu de naissance du père de l’artiste.
L’endroit est situé dans un ensemble de collines rocheuses elles-mêmes entourées de dunes de sables et ce sont ces dunes que l’artiste a représentées comme si elle les voyait du ciel conformément à la tradition « satellitaire » d’une grande partie de la peinture du désert. La technique est, elle, inspirée du « dot painting » ou « pointillisme » typique de cette même peinture inspirée à l’origine par les peintures sur sol réalisées à l’aide de l’extrémité d’un bâtonnet trempé dans des pigments naturels.
Si elle a recourt à l’acrylique, la palette de l’artiste reste cependant assez proche des teintes chaudes des ocres utilisées rituellement pour dire la splendeur d’un territoire vibrant de vie et le célébrer dans tout l’éclat qu’il avait au Temps mythique du Rêve (ou Dreamtime) quand les Ancêtres « Tingari » le parcouraient avec épouses et apprentis.
A chacune de leurs étapes, ils instauraient divers rites que les Aborigènes n’ont cessé depuis de célébrer : par des chants, des danses et des peintures sur sol mettant en scène le cheminement des « Tingari » et les grands épisodes de leur geste toujours évoqués de manière mystérieusement symbolique.
Concernant Tjiturrulnga la légende rapporte plus précisément que des « Hommes Tingari » y firent étape et qu’ils y récoltèrent diverses plantes nourricières : l’igname du bush (pitjara), la tomate du bush (pura), le raisin du désert (kampurarrpa) – manière de dire qu’ils les créèrent. Ils creusèrent aussi le sol pour établir un point d’eau autour duquel les Aborigènes célèbrent depuis leur souvenir.
Trace et preuve du passage fécondant des ces grands Ancêtres, ce site fait aussi l’objet d’une réécriture symbolique de la part de l’artiste qui suggère dans les indications qu’elle veut bien livrer sur son œuvre que les formes évoquant les dunes de sables peuvent aussi s’interpréter comme des nulla-nulla, sorte de longs bâtons faisant office d’épées ou de masse d’armes et portés par les Ancêtres « Tingari ».
D’une manière très caractéristique de la peinture aborigène, l’œuvre mêle ainsi géographie actuelle et passé mythique, cartographie symbolique et évocation allégorique pour dire le passage des « Tingari » et célébrer les conséquences de leurs actions – tout en ne les mettant pas en scène directement : ce faisant, cet art très coloré et donc très « présent » est aussi un art de l’invisible et du secret.
Découvrez cette oeuvre sur le site de la galerie Arts d'Australie • Stéphane Jacob, expert en art aborigène