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20 avril 2021 2 20 /04 /avril /2021 15:41
Justinna Sims NAPALJARRI , "Star or Seven Sisters Dreaming"

Justinna Sims illustre avec cette toile le Rêve des Sept Soeurs qui sont incarnées par sept étoiles connues aussi sous le nom des Pléiades. En effet, si les Aborigènes qui vivent dans le désert sacralisent ce qui s'y trouve : réserves d'eau, montagnes, lacs salés, grottes, etc., ils trouvent dans le ciel d'autres supports à leurs légendes sacrées.

Les Pléiades sont sept femmes du clan Napaljarri souvent représentées dans les peintures en train de porter un homme Jampijinpa qui est amoureux d’elles. Mais un autre individu du groupe  Jakamarra, personnifié par l’Etoile du Matin, est également épris d’elles et est généralement peint en train de les poursuivre dans le ciel.

Associé à ce Rêve des Sept Soeurs on trouve aussi l’étoile Vénus - l’Etoile du Soir -  qui poursuit les Pléiades pour lui avoir volé la nuit.

Voir cette oeuvre sur le site de la galerie Arts d’Australie • Stéphane Jacob, expert en art aborigène auprès de la Chambre Nationale des Experts Spécialisés en Objets d'Art et de Collection (C.N.E.S.).

©Julien Rouard - Dreamtime Nature Photography

 

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14 avril 2021 3 14 /04 /avril /2021 11:12


Les échidnés, ces petits mammifères qui ressemblent à s’y méprendre à un hérisson au nez très long, sont bien plus différents de ces créatures que l’on trouve dans nos contrées. En effet, ils ont une différence de marque avec eux puisqu’ils pondent des œufs, comme les ornithorynques ! Une autre de leur particularité est de ne pas avoir de dent, tout comme les baleines, les pangolins ou les fourmiliers.

On ne trouve ces animaux qu’en Nouvelle-Guinée et en Australie, notamment dans la région d’Aurukun (Nord du Queensland) où depuis des temps immémoriaux les hommes sculptent les animaux de leur environnement car ils les considèrent comme des êtres totémiques.

Ce n’est que depuis les années années quatre-vingt que ces oeuvres sont commercialisées et leur apparence n’a cessé d’évoluer grâce à des artistes comme Roderick Yunkaporta qui utilise constamment de nouvelles techniques de sculpture.

Ainsi, au lieu de tailler dans la masse des pièces qu’il aurait pu assembler par la suite comme il est de coutume à Aurukun, l’artiste a pour cette oeuvre fixé des bâtonnets à une pièce préalablement sculptée.

Voir cette oeuvre sur le site de la galerie Arts d’Australie • Stéphane Jacob, experte en art aborigène.

Echidné ©Julien Rouard - Dreamtime Nature Photography

 

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13 avril 2021 2 13 /04 /avril /2021 15:34
Paddy Stewart Tjapaltjarri, " Walawurru Eagle Dreaming"


Né à Mungapunju, au sud de Yuendumu, Paddy Stewart fut l’un des pionniers de l’art contemporain aborigène. En effet, il faisait partie des quelques initiés aborigènes qui à Papunya, au début des années dix neuf cent soixante-dix, décidèrent de peindre certaines des légendes - ou Rêves - dont ils étaient gardiens afin de faire reconnaître leur culture jusque là méprisée par les autorités australiennes. Il décida de s’installer par la suite à Yuendumu, à 100 km au nord de Papunya.
C’est là qu’un groupe de hauts dignitaires aborigènes, dont faisait partie Paddy, décidèrent de peindre des motifs sacrés ancestraux sur des portes. Sur les trente portes peintes, dix-huit le furent par Paddy.
En 1989, à l’occasion de l’exposition “Les magiciens de la Terre” (Centre Georges Pompidou & Halle de la Villette, Paris), il fut invité par Jean-Hubert Martin avec d’autres artistes aborigènes afin de créer une peinture sur sol monumentale à l'image de celles qu'on peignait traditionnellement dans les régions désertiques australiennes à l’occasion de cérémonies sacrées. Le retentissement de cette exposition devenue depuis culte car elle donnait enfin aux artistes non occidentaux le statut d'artistes contemporains, permit à l’oeuvre de Paddy d’être reconnue à l’international et à ses toiles d’intégrer de prestigieuses collections publiques, dont voici une liste réduite :
•Seattle Art Museum, U.S.A.
•Art Gallery of New South Wales, Sydney
•Art Gallery of Western Australia, Perth
•Art Gallery and Museum, Kelvin Grove, Glasgow, Scotland
•Flinders University Art Museum, South Australia
•Museum & Art Gallery of the Northern Territory, Darwin
•National Gallery of Australia, Canberra
•National Gallery of Victoria, Melbourne
•Newmont Mining, U.S.A.
•South Australian Museum, Adelaïde
•Aboriginal Art Museum, Utrecht

Avec l'oeuvre reproduite ici ("Walawurru Eagle Dreaming") l’artiste illustre une légende de son peuple selon laquelle un aigle installa son nid dans le site sacré de Yuwarli (nord de Yuendumu). Nous n’en savons pas plus sur cette histoire connue seule des initiés. Néanmoins on peut reconnaître au centre de la toile le nid de l’ancêtre vu du ciel, ainsi que les empreintes de ses pattes tout autour.

Voir cette oeuvre sur le site de la galerie Arts d’Australie • Stéphane Jacob, experte en art aborigène.

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13 avril 2021 2 13 /04 /avril /2021 15:21
esprit fantôme
Marcus Diljamara Pascoe, Warraburnburn, Bois et pigments naturels, 163 x 10 x 9 cm, 2020

Cette sculpture de l'artiste aborigène Marcus Diljamara Pascoe est la représentation d’un “Warraburnburn” ou “esprit fantôme” auquel les habitants du centre de la Terre d’Arnhem croient.

Ces esprits ont de nombreux traits communs avec les humains : comme eux, ils sortent en famille pour aller chercher de la nourriture hors de leur campement. Les esprits mâles pêchent alors que leurs femmes s’occupent de la cueillette.

Toutefois, les Warraburnburn sont nettement plus grands que les humains et sont dotés de pouvoirs surnaturels.

Ce sont ces esprits que les danseurs incarnent lors du dernier acte d’une cérémonie funéraire. Cette danse a alors valeur d’adieu final fait au défunt par sa famille.

Les artistes peignent toujours le corps des Warraburnburn en blanc, une des caractéristiques qui les différencient des esprits Mimih, autres esprits de la région.

Voir d'autres sculptures Warraburnburn

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7 avril 2021 3 07 /04 /avril /2021 09:46
art aborigène, pointillisme
Dorothy Napangardi, "Sandhills", 244 x 168 cm

Dorothy Napangardi nous a quitté en 2013. Elle tient une place toute particulière dans l’histoire de l'art aborigène contemporain de par son style unique basé sur la sensation de mouvement qu'elle imprimait à ses toiles, comme on peut le voir avec cette peinture. On trouve aujourd'hui ses oeuvres dans les plus grands musées australiens, ainsi qu'en Europe au musée des Confluences de Lyon, aux Etats-Unis au MET de New York, etc.

Dans cette œuvre monumentale, elle évoque le déplacement des Femmes Ancêtres Napanangka et Napangardi qui se rassemblèrent dans la région de Mina Mina. Sur un lac d’eau salée asséché elles ramassèrent des bâtons à fouir sortis de terre, puis partirent vers l’Est dans une procession mystique, chantant et dansant le long des différentes pistes de Rêves qui s’entrecroisent, mais c’est avant tout  la sensation du vent sur les dunes de sable qui prédomine ici et offre au regard un aspect ondulatoire et très poétique.

Voir cette oeuvre

 

 

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7 avril 2021 3 07 /04 /avril /2021 09:40
peinture aborigène pointilliste

Les œuvres d’Ampilatwatja témoignent d’une grande maîtrise du « dot painting » par leurs créatrices. Mais elles font aussi appel à d’autres méthodes, comme celle qui consiste à utiliser une aiguille comme pinceau, technique héritée du batik sur soie qui fut leur premier moyen de représenter leurs « Rêves » ou légendes.

Comme dans les autres communautés aborigènes, les tableaux sont dédiés à la célébration de leur territoire et des richesses mythiques et naturelles dont il recèle, notamment les graines - symboles de fertilité, thème central de cette oeuvre.

Barbara Long Ngwarraye fait plus particulièrement référence aux graines comestibles de Ntang, un arbre endémique de l’Australie. De nos jours, les Aborigènes étendent une bâche sur le sol et tapent l’arbre pour en faire tomber les graines. Une fois celles-ci ramassées, on les pile dans un mortier à l’aide d’une pierre à broyer (souvent transmise de génération en génération) puis on les mélange à de l’eau afin d’en obtenir un pâton que l’on fera cuire ensuite sous la braise.

Où voir cette oeuvre ?

 

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31 mars 2021 3 31 /03 /mars /2021 13:27
Faucon, Julien Rouard - Dreamtime Nature Photography
(c) Leah Sampson Nampijinpa

Dans cette oeuvre, Leah Sampson représente le site sacré de Pirlinyarnu, situé à 165 km à l’ouest de Yuendumu, auquel est lié le Rêve (Jukurrpa) de l’Eau (Ngapa).

La légende raconte qu’au Temps du Rêve - le temps mythique de la création pour les Aborigènes, deux ancêtres faiseurs de pluie de la famille Jangala appelèrent de leurs chants la pluie et déclenchèrent ainsi un énorme orage. Celui-ci se mêla à un autre orage et se déplaça le long de différents territoires claniques. Il fut saisi par la suite par un ancêtre faucon brun (kirrkarlanji) qui le laissa s’abattre sur Pirlinyarnu où se forma un très grand marais (maluri). Ce marais existe toujours aujourd’hui et lorsqu’il pleut, des centaines de canards (ngapangarla) s’y regroupent.

Comme la plupart des artistes du Désert Central, Leah Sampson a recourt au "dot painting", ou pointillisme, qui s'inspire des peintures sur sol traditionnellement réalisées à l'occasion de cérémonies rituelles.

Voir cette oeuvre sur le site de la galerie Arts d’Australie • Stéphane Jacob

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31 mars 2021 3 31 /03 /mars /2021 11:21

Le Didjeridoo, est une trompette naturelle.Il s’agit d’une branche d’eucalyptus évidée par les termites.

Le musicien utilise cet instrument en y soufflant autant qu’en y chantant ou en y criant.

Il va jouer sans discontinuer grâce à la technique très complexe de respiration circulaire.

Le musicien produit un son de base dans les tons graves (en bougeant les lèvres), créant une sorte de bourdonnement au-dessus duquel il superpose des sons plus aigus (avec les lèvres serrées), des cris, des sons vocalisés, des imitations d’animaux (oiseaux, dingos...).

Ce didgeridoo exceptionnel est peint de pigments naturels.

Retrouvez ce Didjeridoo sur notre site

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23 mars 2021 2 23 /03 /mars /2021 11:54

 

Abie Loy KEMARRE, "Awelye", Acrylique sur toile, 89 x 89 cm, 2012

 

Les " JEUDIS DE L'ART ABORIGENE ", sont des conférences en ligne gratuites, consacrées à l'art aborigène d'Australie, chaque premier jeudi du mois !

Ces visioconférences animées par Stéphane Jacob-Langevin sont des formats thématiques, suivis d'un temps d’échange. L'occasion de s'évader dans le Temps mythique du rêve et d'apprivoiser les oeuvres d'artistes aborigènes et insulaires du détroit de Torres.

Prochaine conférence :  « L’Abstraction lyrique d’Abie Loy Kemarre »
Jeudi 01 Avril 2021*

12 h - 12 h 30 : Abie Loy Kemarre (30 min)
18 h - 18 h 30 : Abie Loy Kemarre (30 min)

*Pour permettre au plus grand nombre de suivre ce cycle de visioconférences, nous organisons la même conférence à deux horaires de la journée. Nous vous demanderons donc de choisir un créneau horaire par date.

Inscrivez-vous dès maintenant, en précisant le jour et l’horaire* de la conférence à laquelle vous souhaitez participer : sj@artsdaustralie.com

En guise d'introduction à cette conférence, voici l'explication de l'oeuvre reproduite ci-dessus.

Proche parente des femmes artistes qui ont fait la renommée de l’école d’Utopia - Ada Bird Petyarre, Gloria Petyarre, Kathleen Petyarre et Emily Kngwarreye, Abie Loy Kemarre est née en 1972 au cœur du désert australien dont elle propose depuis 1994 de superbes évocations colorées.

Utopia fut d’abord une coopérative de batik dont les animatrices décidèrent dans les années 1970 de reproduire sur toile les motifs traditionnels qu’elles réalisaient déjà pour leur travail d’impression sur soie et c’est par ces femmes qu’Abie Loy fut initiée à la peinture – et aux secrets des rêves nourrissant cette peinture.

Dans cette œuvre, elle s’inspire des peintures corporelles utilisées par elle-même et les femmes aborigènes de son clan pour célébrer les rites dont elles sont les gardiennes et qui commémorent leurs Grands Ancêtres (végétaux, animaux ou humains) et les épisodes du Temps du Rêve auxquels ils prirent part, créant sites et cérémonies sacrées, s’imposant comme autant de figures totémiques, et enseignant lois, coutumes et pratiques artistiques (danse, chant, peinture et sculpture).

Voir toutes les oeuvres d'Abie Loy Kemarre

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11 mars 2021 4 11 /03 /mars /2021 10:47
Plan culturel et artistique du métro de Paris et de sa proche banlieue © Lucas Destrem

Plan culturel et artistique du métro de Paris et de sa proche banlieue © Lucas Destrem

Chargé de mission Inventaire et valorisation du patrimoine industriel, Lucas Destrem s'approprie les codes urbains pour redessiner les contours de l'horizon culturel de la ville de Paris.

Basé sur le plan original de la RATP en vigueur, Lucas Destrem modifie les noms des stations, par ceux de lieux d'art, de culture et de loisirs situés à proximité.

Son objectif est de valoriser des institutions et des acteurs culturels impactés par la crise sanitaire du Covid-19.

Il attire ainsi l'attention sur la richesse et la diversité du tissu socio-culturel et artistique de la région et met en lumière un patrimoine vivant défendu et protégé par des acteurs, qui contribuent à l'équilibre de lieux essentiels pour des millions de personnes.

Un laborieux processus d'identification lui a permis de sélectionner des musées, des monuments historiques, des bibliothèques, des théâtres, des salles de concert, des ateliers d'art, des cinémas, des pôles de recherche,  et d'autres lieux socio-culturels qui participent à la vitalité du paysage de l'art et de la culture, notamment en matière de création, d'éveil et d'éducation.

La GALERIE ARTS D’AUSTRALIE • STEPHANE JACOB est heureuse de figurer parmi les lieux sélectionnés sur ce plan.

Selon Lucas Destrem : " Ce plan détourné interroge aussi notre rapport à la toponymie urbaine, à la fois intime et quotidien, collectif et politique : les noms de lieux forment un paysage composés de signes et de signifiants, visant à faciliter les déplacements et le repérage, et qui en même temps donne à lire et à comprendre l'histoire des sociétés, le développement urbain d'une ville-monde ayant à cœur de mettre en avant son "internationalité", la confrontation des mémoires, le poids changeant des valeurs morales et des idéologies au fil du temps... "

Maintenant, à vous de jouer pour nous retrouver !

* Un indice, la galerie est située au 179 boulevard Péreire - 75017 Paris

Pour plus d'informations sur ce projet : http://www.lucasdestrem.com/metro-culturel-paris#

 

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Présentation

  • : Le blog de la galerie Arts d'Australie • Stéphane Jacob, Paris
  • : Stéphane Jacob, diplômé de l'Ecole du Louvre, spécialiste de l'art australien contemporain, expert C.N.E.S. en art aborigène, a créé en 1996 la galerie Arts d'Australie · Stephane Jacob en France à Paris dans le XVIIe arrondissement. Expert en art aborigène. Membre de la Chambre Nationale des Experts Spécialisés en Objets d’Art et de Collection (C.N.E.S.) - Membre du Comité Professionnel des Galeries d'Art - Officier honoraire de l’Ordre d’Australie Retrouvez-nous sur www.artsdaustralie.com
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