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11 mai 2021 2 11 /05 /mai /2021 14:05
Environs d'Alice Springs (c) Benjamin Curtet

Les eucalyptus sont des arbres à fleurs originaires d’Australie. Dans ce pays seul, on dénombre plus de 800 espèces. Leur mécanisme d’adaptation très développé leur a permis de s’acclimater à la plupart des climats que l’on trouve sur cette île-continent, notamment au climat désertique.

On en retrouve bien entendu en Terre d'Arnhem où les artistes s'en servent notamment pour réaliser des poteaux funéraires comme celui ci-dessous.

Aileena LAMANGA, "Wak Wak" (oeuvre soclée), L : 17 x H : 132 x P : 17 cm , 2016

Retrouvez cette oeuvre sur le sur le site de la galerie Arts d’Australie • Stéphane Jacob, expert en art aborigène auprès de la Chambre Nationale des Experts Spécialisés en Objets d'Art et de Collection (C.N.E.S.).

Environs d'Alice Springs (c) Benjamin Curtet

 

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11 mai 2021 2 11 /05 /mai /2021 13:20
peinture aborigène, pigments
"Ganiny", peinture sur papier de l'artiste aborigène Charlie Matjuwi BURARRWANGA

Originaire de l'île d'Elcho, au Nord de l'Australie (Terre d'Arnhem), Charlie Matjuwi BURARRWANGA est un grand nom de l'art aborigène : ses œuvres sont exposées aussi bien dans des collections privées et publiques australiennes qu'européennes.

L'originalité de cet artiste lumineux tient principalement à ses sources d'inspiration liées à son île natale dont il célèbre les mythes en les reliant comme ici à des objets rituels utilisés lors de cérémonies religieuses : le Ganiny (ou Ganini) qui donne son titre à cette peinture aux pigments naturels sur papier est un instrument qui sert à écorcer les "paperbark trees", variété d'eucalyptus poussant dans la région septentrionale du continent.

Les pointes blanches des trois ganinis représentés ici évoquent les fines écorces prélevées sur le tronc de ces arbres. Elles sont peintes à l'aide de pigments naturels que les artistes de la côte nord préfèrent d'habitude à l'acrylique employé dans le désert central.

Outre son aspect utilitaire, le ganini est un objet sacré dont les aborigènes se servent lors des certaines cérémonies en particulier funéraires se déroulant au pied des "paperbark trees" : en ces occasions, les ganinis sont enduits de miel et les motifs qui occupent la partie centrale de ces objets évoquent cette pratique. Les motifs dont les ganinis sont couverts sont d'ordre initiatique et représentent de manière très stylisée l'environnement naturel de l'île d'Elcho : eau, marées, territoires claniques, miel mais aussi les abeilles – totem du clan de l'artiste – et le feu sacré.

Ces motifs se retrouvent par exemple dans les peintures corporelles et les scarifications rituelles des aborigènes d'Elcho : elles témoignent du statut d'initiés de ces derniers et, en les reprenant dans cette œuvre, l'artiste, lui aussi initié, la sacralise, témoignant de l'inspiration profondément mystique de l'art aborigène. Les scarifications des initiés représentent aussi les mêmes motifs en losanges sur le fond desquels s'inscrivent les ganinis : leurs couleurs noire et rouge symbolisent le charbon et les flammes du feu primordial qui est au cœur de la mythologie de l'île d'Elcho.


Voir cette peinture aborigène

Voir des oeuvres aborigènes de communautés de la Terre d'Arnhem

 

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11 mai 2021 2 11 /05 /mai /2021 11:54
Serena Bonson, "Warraburnburn"

Née en 1980 à Miwirnbi, un petit hameau de la région de la River Blyth (Terre d’Arnhem), Serena Bonson vit et travaille à Maningrida. Cette communauté aborigène compte environ 2500 habitants. Elle est connue internationalemnt grâce au travail de ses artistes issus des différents clans de Terre d’Arnhem Centrale.
Elle-même membre du clan Murrungun, elle s’est rapidement faite remarquer par ses sculptures en bois de kapokier (bombas ceiba) peintes d’ocres noire et blanches. Son sujet de prédilectin sont les Warraburnburn, ou “esprits fantômes”, auxquels les habitants du centre de la Terre d’Arnhem croient. Ce sont ces esprits que les danseurs incarnent lors du dernier acte d’une cérémonie funéraire. Cette danse a alors valeur d’adieu final fait au défunt par sa famille.
Ces esprits ont de nombreux traits communs avec les humains : comme eux, ils sortent en famille pour aller chercher de la nourriture hors de leur campement. Les esprits mâles pêchent alors que leurs femmes s’occupent de la cueillette.
Toutefois, les Warraburnburn sont nettement plus grands que les humains et sont dotés de pouvoirs surnaturels.
Les artistes recouvrent toujours leurs corps en blanc, une des caractéristiques qui les différencient des esprits Mimih, autres esprits de la région.

Voir les oeuvres de Serena Bonson sur le site de la galerie Arts d’Australie • Stéphane Jacob

Voir les oeuvres des artistes de Maningrida

 

 

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5 mai 2021 3 05 /05 /mai /2021 10:59
Kata Tjuta (ou monts Olga) ©Julien Rouard - Dreamtime Nature Photography

Les Kata Tjuta (ou monts Olga) forment un massif rocheux de 36 dômes dans le parc national d'Uluṟu-Kata Tjuṯa, à 365 km au sud-ouest d'Alice Springs (Territoire du Nord, Australie). Ils font partie du territoire sacré des Pitjantjatjara, un groupe familial aborigène dont la culture, la langue et les croyances religieuses ont traversées des milliers d'années. Ses membres s'appellent entre eux les "Anangu" ou "gens".

Les Anangu sont les gardiens des lieux qui s'étendent jusqu'au nord de l'Australie Méridionale.

Voir des oeuvres d'artistes Pitjantjara.

Janie Lewis Kulyuru, artiste Pitjantjara

 

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5 mai 2021 3 05 /05 /mai /2021 10:15
Kitty Kantilla

L’art tiwi trouve son inspiration dans les peintures corporelles cérémonielles réalisées à l’occasion des cérémonies funéraires appelées “Pukumani”. Elles sont pratiquées auprès de la tombe du défunt environ six mois après le décès de celui-ci. Elles marquent la fin de la période de deuil et permettent de lever les nombreux tabous relatifs à cette mort. Les participants se peignent alors le corps de motifs : les Jilamaras. Ceux-ci se transmettent de génération en génération. Kitty Kantilla (c.1928/2003) a ainsi dédié sa carrière à représenter les Jilamara hérités de son père par le biais de la peinture sur sculpture, sur toile ou sur papier. Elle est considérée par ses pairs comment ayant été la première grande artiste contemporaine féminine de Tiwi. On trouve d’ailleurs ses œuvres dans les collections des plus grands musées australiens ainsi qu’en Europe :
Art Gallery of New South Wales, Sydney
Australian National Gallery, Canberra.
Musée du quai Branly-Jacques Chirac, Paris, France.
Museum and Art Gallery of the Northern Territory, Darwin
Musée des Confluences, Lyon
Aboriginal Art Museum, Utrecht
Museum of Victoria, Melbourne
National Gallery of Victoria, Melbourne
National Maritime Museum, Darling Harbour, Sydney
Art Gallery of New South Wales, Sydney
Queensland Art Gallery, Brisbane
Art Gallery of South Australia, Adelaide, etc.

Retrouvez ici un dossier complet réalisé sur Kitty Kantilla dans notre C(ART)NET DE VOYAGE n°4, p.19

Voir l'oeuvre reproduite ci-dessus sur le site de la galerie Arts d’Australie • Stéphane Jacob, expert en art aborigène auprès de la Chambre Nationale des Experts Spécialisés en Objets d'Art et de Collection (C.N.E.S.).

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4 mai 2021 2 04 /05 /mai /2021 14:02
peinture aborigène d'Australie

Emily Hudson est une artiste aborigène australienne originaire de la communauté de Yuendumu dans le Désert Central. Elle rend hommage avec cette toile à Yarrungkarri (Mt Doreen), un lieu sacré situé au nord-ouest de Yuendumu.

La légende liée à ce site se déroula au Temps du Rêve - le temps de la Création pour les Aborigènes. Des femmes-ancêtres qui vivaient tout près de là creusaient inlassablement le sol afin d’en déterrer des carottes sauvages (ngarlajiyi). A force de creuser, elles créèrent une crique dont l’eau s’écoule toujours vers Jurlpungu, un autre site sacré.

Les cercles concentriques représentent les criques et marais que l’on trouve dans la région. Le mouvement général qui anime la toile semble symboliser l’écoulement de l’eau mais également le déplacement des dunes environnantes au gré des vents.

Voir cette oeuvre sur le site de la galerie Arts d’Australie • Stéphane Jacob, expert en art aborigène auprès de la Chambre Nationale des Experts Spécialisés en Objets d'Art et de Collection (C.N.E.S.).

 

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29 avril 2021 4 29 /04 /avril /2021 13:57
© Kim Wirth, Erub Island, Queensland, Australia

© Kim Wirth, Erub Island, Queensland, Australia

Rendez-vous le Jeudi 06 Mai de 12 h à 12 h 30 ou de 18 h à 18 h 30

pour : " Dennis Nona & la Gravure du Détroit de Torres (Visioconférence reportée)

Dennis Nona, artiste insulaire du Détroit de Torres au nord de l’Australie, est reconnu comme l’un des acteurs les plus originaux et novateurs de la scène artistique australienne contemporaine. Né sur l’île de Badu en 1973, il apprend dans son enfance l’art traditionnel de la sculpture sur bois. Tout en suivant un cursus universitaire en arts plastiques, il obtient, en 2007, le premier prix du très prestigieux Telstra National Aboriginal and Torres Strait Islander Art Award avec un gigantesque crocodile en bronze et nacre, ce qui lui vaut d’être le plus jeune artiste récompensé et le premier insulaire à obtenir cette distinction. En étant à nouveau primé en 2008, en 2010 et en 2011, il devient alors le seul artiste australien à avoir remporté quatre fois cette récompense.

Dennis Nona est un pionnier de la technique de linogravure très détaillée spécifique aux îles du Détroit de Torres. Il évoque, sous une forme visuelle très vivante, les légendes et les mythes ancestraux de son île et, plus largement, de sa région natale, qui se transmettaient jusque-là par les récits oraux et par des danses. Les motifs complexes et l’imagerie figurative créés par des graveurs comme Dennis Nona ont permis une renaissance de la culture locale. Ils jouent à présent un rôle central dans le renouveau culturel et les anciens y font référence pour relater les histoires d’autrefois.

Les oeuvres de l'artiste aborigène Dennis Nona sont présentes dans les plus grands musées australiens tels le Museum of Contemporary Art (Sydney) ou encore la National Gallery of Australia, ainsi que dans d’importantes collections publiques internationales dont le Victoria & Albert Museum (Londres), le Musée National d'Ecosse, le Machida Graphic Arts Museum Tokyo), le Centre Culturel Tjibaou (Nouméa), le Musée d’Art & d’Histoire de Rochefort ou encore le Musée des Confluences à Lyon.

 

Les " JEUDIS DE L'ART ABORIGENE ", c'est une conférence en ligne gratuite, consacrée à l'art aborigène d'Australie, chaque premier jeudi du mois !


Ces visioconférences animées par Stéphane Jacob-Langevin sont des formats thématiques, suivis d'un temps d’échange. L'occasion de s'évader dans le Temps mythique du rêve et d'apprivoiser les oeuvres d'artistes aborigènes et insulaires du détroit de Torres.

 

LA SUITE DU PROGRAMME :

Jeudi 03 Juin 2021 - Les Ghostnets & la Protection des Océans (Visioconférence annulée)
12 h - 12 h 30 : Les Ghostnets (30 min) 
18 h - 18 h 30 : Les Ghostnets (30 min)

Jeudi 01 Juillet 2021 - Les Esprits de la Terre d'Arnhem (Visioconférence annulée)
12 h - 12 h 30 : Les sculptures Mimihs et les écorces (30 min)
 18 h - 18 h 30 : Les sculptures Mimihs et les écorces (30 min)

Inscrivez-vous dès maintenant, en précisant le jour et l’horaire* de la conférence à laquelle vous souhaitez participer : sj@artsdaustralie.com

*Pour permettre au plus grand nombre de suivre ce cycle de visioconférences, nous organisons la même conférence à deux horaires de la journée. Nous vous demanderons donc de choisir un créneau horaire par date.

Merci de noter qu'aucun enregistrement ou replay de ces visioconférences ne seront disponibles.

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27 avril 2021 2 27 /04 /avril /2021 15:36

Cette oeuvre illustre une légende selon laquelle un ancêtre émeu (Yankirri) voyagea jusqu’à Ngarlikurlangu pour aller s’abreuver dans un trou d’eau (cercle concentrique au centre de la toile) où il rencontra Wardilyka, un ancêtre outarde, avec qui il combattit pour se nourrir de raisins (Yakajirri) que tous deux convoitaient. Les formes en flèche représentent les traces de pas de l’Emeu sur le sol ainsi que ses déambulations à travers le territoire sacré de Ngarlikiurlangu.

Comme la plupart des artistes du Désert Central, Pauline Singleton a recourt à la technique du "dot painting", c'est-à-dire du pointillé, qui s'inspire des peintures sur sol traditionnellement réalisées à l'occasion de cérémonies rituelles. Cette technique confère à l’œuvre l’aspect d’une véritable mosaïque dont l’effet vibratoire donne l’idée même de la vie et rappelle que pour les Aborigènes, le Temps du Rêve n’appartient pas au passé, il est avant tout création continue et énergie.

Voir cette oeuvre sur le site de la galerie Arts d’Australie • Stéphane Jacob

©Julien Rouard - Dreamtime Nature Photography

 

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27 avril 2021 2 27 /04 /avril /2021 14:05
Dennis Nona, "Bywa", Eau-forte, 100 x 70 cm, 2006 © Dennis Nona/www.artsdaustralie.com

 

Bywa signifie « trombe d’eau ». Quand l’une d’entre elles se produit, on a l’impression que l’eau jaillit tout à coup de la mer. Ce phénomène est rare et il arrive qu’on n’y assiste qu’une fois dans sa vie. C’est un moment très particulier, comme lorsqu’on voit passer une soucoupe volante dans le ciel. Les habitants de Badu disent d’ailleurs d’elles qu’elles sont provoquées par un sorcier en train de tester ses pouvoirs magiques.

Dans cette oeuvre de Dennis Nona, les esprits jouent du tambour et dansent en rond tandis que le sorcier se déplace. Ils portent également des plantes de la brousse (Pui) venues de l’île de Badu. Au milieu de l’eau, le sorcier porte un masque en écaille de tortue (Karal) utilisé dans la cérémonie du Bywa.

Quand l’eau jaillit, le sorcier manifeste son pouvoir. Plus le jaillissement est haut, plus sa magie est puissante. La danse de Bywa Au Sagul est souvent exécutée sur l’île de Badu.

Voir cette oeuvre sur le site de la galerie Arts d’Australie • Stéphane Jacob

 

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27 avril 2021 2 27 /04 /avril /2021 13:14
Exposition au National Maritime Museum, Sydney

Alick Tipoti est l'un des artistes australiens les plus respectés de sa génération. Vivant sur son île natale de Badu dans le détroit de Torres (Queensland) il a dédié sa carrière à représenter les mythes de son peuple à travers la sculpture et la linogravure. Ses oeuvres ont été exposées en Australie aussi bien qu'à New-York, Londres, Berlin, en France, dans les pays du Pacifique et récemment à Monaco en 2016 dans le cadre de l'exposition "TABA NABA", pour laquelle l'artiste a réalisé une oeuvre monumentale de 550m2 habillant le toit du musée océanographique de Monaco. Voir le timelapse de l'installation

En 2017-2018 une de ses oeuvres a été projetée sur l'opéra de Sydney. Voir la vidéo ici.

Le National Maritime Museum (Sydney) propose une exposition rétrospective de son oeuvre -  jusqu'au 31 janvier 2022 dans laquelle les visiteurs peuvent admirer ses oeuvres les plus marquantes réalisées au fil d'une carrière de 25 ans qui ont intégré les collections de nombreuses institutions publiques de par le monde :

• British Museum, Londres
• Kluge Ruhe Aboriginal Art Collection, University of Virginia, Charlotesville, Etats-Unis
• Musée des Confluences, Lyon
• Centre Culturel Tjibaou, Nouméa, Nouvelle-Calédonie
• Museum of Contemporary Art, Sydney
• Australian National Maritime Museum, Sydney
• Cambridge Uiversity Museum, Cambridge
• National Gallery of Australia, Canberra, Australie
• National Museum of Australia, Canberra, Australie
• Art Gallery of Western Australia, Perth, Australie
• Queensland Art Gallery, Brisbane, Australie
• Arts Centre, Melbourne
• Australian Museum, Sydney
• Collection SAS le Prince Albert II de Monaco
• Museum and Art Gallery of the Northern Territory, Darwin, Australie
• Parliament House, Wellington, Nouvelle-Zélande
• Belau National Museum, Republic of Palau
• Melbourne City of Art Council, Australie
• Queensland University of Technology, Brisbane, Australie
• Cairns Regional Art Gallery, Cairns, Australie
• Canberra School of Arts, Australian National University
• Parliament House, Canberra
• Torres Strait Regional Autorithy, Thursday Island, Australie
• Griffith University, Brisbane, Australie
• Gold Coast City Art Gallery, Surfers Paradise, Australie

Visiter la page de l'exposition

Voir les oeuvres d'Alick tipoti

"Kisay Dhangal", une oeuvre créée pour l'exposition TABA NABA (Musée Océanographique de Monaco, 2016) et exposée en ce moment au National Maritime Museum jusqu'en 2022

Voir le vidéo de la création de cette oeuvre

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Présentation

  • : Le blog de la galerie Arts d'Australie • Stéphane Jacob, Paris
  • : Stéphane Jacob, diplômé de l'Ecole du Louvre, spécialiste de l'art australien contemporain, expert C.N.E.S. en art aborigène, a créé en 1996 la galerie Arts d'Australie · Stephane Jacob en France à Paris dans le XVIIe arrondissement. Expert en art aborigène. Membre de la Chambre Nationale des Experts Spécialisés en Objets d’Art et de Collection (C.N.E.S.) - Membre du Comité Professionnel des Galeries d'Art - Officier honoraire de l’Ordre d’Australie Retrouvez-nous sur www.artsdaustralie.com
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