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21 mars 2017 2 21 /03 /mars /2017 14:07

(c) creativecowboy

Les communautés de Yirrkala et Maningrida créent des sculptures funéraires à partir de troncs d'arbres évidés par les termites.

Retrouvez sur le blog de creativecowboy (en anglais) comment l'artiste aborigène Napuwarri Marawili sélectionne ses troncs d'arbres : cliquez ici.

Des poteaux peints sont exposés à Art Paris Art Fair 2017 (Grand Palais, Paris 8) jusqu'au 2 avril sur le stand 2 de la galerie Arts d'Australie • Stéphane Jacob. Retrouvez-les ici.

Pour voir une sélection d'oeuvres présentées sur le stand A2, c'est ici.

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15 mars 2017 3 15 /03 /mars /2017 15:04

L'art aborigène contemporain sera de nouveau à l'honneur sur le stand de la galerie Arts d'Australie • Stéphane Jacob qui présentera plus de 80 oeuvres.

Du jeudi 30 mars au dimanche 2 avril

Art Paris Art Fair 2017
Grand Palais - Paris 8ème
Stand A2

Horaires :
Jeudi 30 mars de 11h30 à 20h
Vendredi 31 mars de 11h30 à 21h
Samedi 1 avril de 11h30 à 20h
Dimanche 2 avril de 11h30 à 19h

Voir un aperçu des oeuvres (catalogue en ligne)

+ d'info sur le site d'Art Paris Art Fair

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7 mars 2017 2 07 /03 /mars /2017 15:39

Peinture aborigène
    Mary Butcher NAPANGARDI présente avec ce tableau sa version du Rêve de Pikilyi, un site sacré où se trouvent un trou d’eau et un ruisseau, non loin de Yuendumu. La légende dit qu’un couple de Serpents Arc-en-ciel y vivait. Des femmes venaient enlever des poux attachés aux corps des deux êtres mythiques qui, en échange, leur donnaient le droit de prendre de l’eau dans le ruisseau. Les Aborigènes célèbrent encore de nos jours des cérémonies dans ce lieu où réside toujours l’esprit des deux serpents.

     Comme la plupart des peintres du Désert Central, Mary Butcher a recourt au "dot painting", ou pointillisme, qui s'inspire des peintures sur sol traditionnellement réalisées à l'occasion de cérémonies rituelles. L’effet vibratoire qui en résulte donne l’idée même de la vie et rappelle que pour les Aborigènes, le Temps du Rêve n’appartient pas au passé, mais qu’éternel présent dont l’art et les rites religieux assurent la permanence, il est avant tout création continue et énergie.

Voir d'autres oeuvres du centre d'art de Yuendumu.

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28 février 2017 2 28 /02 /février /2017 12:01

he malaka’s (superintendent’s) house’, by Larry Jungarrayi, from The Warlpiri Drawings 1953-54, Meggitt Collection. Photograph: Australian Institute of Aboriginal and Torres Strait Islander Studies

L'anthropologue Mervyn Meggit s'installa pour dix mois entre 1953 et 1954 dans la communauté de Lajamanu afin d'étudier la culture des Aborigènes Warlpiri qui y avaient été installés par le gouvernement australien.

Il demanda à 21 hommes et femmes de dessiner. Le résultat marque les prémices de la naissance de l'art aborigène contemporain (il y en eu d'autres ailleurs) qui aura lieu au début des années 1970 à Papunya, dans le désert central.

L'oeuvre reproduite ici est un formidable exemple de la poésie avec laquelle les artistes du désert représentent l'indicible. En effet, Larry Jungarrayi a choisi de mettre au centre de sa composition le grillage anti-mouches posé sur les fenêtres du logement du surintendant (un Blanc) de la communauté afin de représenter la maison de celui-ci. L'homme avait ainsi été le plus éberlué, non pas simplement par le fait que des hommes fabriquent des "boîtes" pour se loger, mais par le fait que ceux-ci aient besoin de se protéger - ou de se couper ? - de leur environnement pour se sentir à l'aise.

L'autre artiste qui marqua Mervyn Meggit par la qualité de ses oeuvres était Abie Jangala. Nous sommes fiers d'avoir faciliter l'accès d'une de ses oeuvres dans les collections du musée des Confluences (Lyon). Pour la voir, c'est ici.

Pour voir des oeuvres contemporaines des artistes Warlpiri installés depuis à Yuendumu, cliquez ici.

L'anthropolgue Barbara GLOWCZEWSKI a écrit un livre qui a fait date sur la culture Warlpiri.

Pour écrire cet article, nous nous sommes inspirés du très bon post (en anglais) de Paul Daley. Retrouvez-le ici.

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20 février 2017 1 20 /02 /février /2017 16:51

Emily Kame KNGWARREYE

      Emily Kame Kngwarreye (c.1910 - 1996) est la figure emblématique de la communauté d’Utopia. Elle a commencé à peindre à près de 80 ans. Cette vieille dame du désert, coiffée de son bandana, fut la première femme artiste aborigène à devenir une véritable “star”. Au cours de sa courte vie artistique, sans jamais abandonner ses obligations traditionnelles et rituelles, elle a exploré plusieurs styles, de plus en plus dépouillés, adaptant sa technique aux limitations physiques liées à son âge. Mais toujours avec une puissance, une énergie, une liberté onirique, une poésie et un sens de la couleur phénoménaux.

     Au milieu des années 1970, elle débuta sur le batik. Sur toile, elle commença par des fresques pointillistes destructurées. Elle évoque le foisonnement de la végétation en jetant sur la toile, comme des confettis, un semis de points méticuleux. Les motifs floraux forment des champs de fleurs suspendus entre la terre et le ciel. La gamme de couleurs, le rendu, proposent une esthétique qui évoquent aussi bien l’impressionnisme que l’iconographie florale japonaise. Bientôt, sous le tapis de fleurs, apparurent en transparence des structures discrètes, des réseaux, des entrelacs de racines labyrinthiques, auxquels s’accrochent les points, comme des fleurs aux treillages : ce sont les rhizomes de l’igname,  ou “Anooralya”, thème central dans l’œuvre de l’artiste puisque celle-ci est la responsable rituelle du territoire sacré d’Alalgura, près de la communauté d’Utopia, auquel ce Rêve est rattaché. Les points devinrent des lignes, brossées et non plus pointillées, les réseaux occupant tout l’espace, formant des entrelacs de couleurs vives, une danse parfaitement maîtrisée et pleine d’énergie.

     Dans une troisième période, elle épura son dessin, pour proposer des à-plats de couleurs brossés, évoquant les Nymphéas de Monet. Enfin, avant sa mort, elle revint aux rubans alignés, croisés ou entrelacés, cette fois en noir et blanc, minimalistes.


       Ce tableau qui date de la troisième période de l’artiste évoque le Rêve de l’Anooralya, cette tubercule dont les fleurs s'appellent Kame, le nom tribal d’Emily. L’œuvre représente les fleurs de l’igname au printemps et donne l’impression que celles-ci sont en train d’éclore littéralement sous nos yeux, grâce à l’emploi de couleurs vives. L’igname semble étendre ses racines sous le sol, jusqu’aux entrailles de la terre. L’impression de profondeur est accentuée par le jeu de superpositions des lignes symbolisant le “déferlement” de la végétation environnante.

      L’une des finalités de l’art aborigène est d’être pédagogique. En représentant la fleur à divers stades de maturité par le biais des différentes couleurs employées, l’œuvre permet aux plus jeunes de comprendre le cycle de vie des plantes qui sont une source majeure d’alimentation dans un milieu aride hostile. Cette connaissance est également enseignée par le biais de chants au cours de cérémonies initiatiques dites « Awelye ».

Voir cette oeuvre sur le site de la galerie Arts d'Australie • Stéphane Jacob.

Voir les oeuvres des artistes d'Utopia.

 

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13 février 2017 1 13 /02 /février /2017 11:12

Un Rêve aborigène tabou pour la St Valentin.

Quelques artistes du groupe familial des Aborigènes Warlpiri qui vivent maintenant pour beaucoup à Yuendumu, non loin d'Alice Springs, sont détenteurs d'une légende qu'ils célèbrent régulièrement : "Ngarlu Jukurrpa".

Au Temps du Rêve, Lintipilinti - un homme Jungarrayi - qui vivait au lieu dit du “rocher rouge” (Ngarlu), à l’Est de Yuendumu, tomba follement amoureux de sa belle-mère, une femme Napangardi, parce qu’il avait été subjugué par le trou formé dans le sol par l’urine de celle-ci. Or cet amour était impossible du fait de lois claniques. Il se demanda malgré tout comment il pourrait la charmer et décida de tresser des cordelettes faites avec ses propres cheveux pour les lui offrir, et ce faisant, se mit à chanter. La femme Napangardi commença à souffrir d’insomnie et à se sentir mal, elle comprit alors qu’un homme était en train de chanter des chants d’amour (Yilpinji) pour elle. Une envie irrépressible la fit aller voir son prétendant. Lorsqu’ils se rencontrèrent enfin, ils firent l’amour, mais comme leur union était interdite, ils furent transformés immédiatement en deux rochers que l’on peut voir aujourd’hui à Ngarlu.

Les femmes qui avaient osé parler de cette histoire tabou furent transformées en fuschias. Ces fleurs très appréciées des Aborigènes pour leur goût sucré se trouvent encore de nos jours en abondance au lieu sacré de Ngarlu.

Andrea Martin est l'une des femmes détentrice de ce "Rêve" qu'elle a représenté plusieurs fois dans son oeuvre. La toile reproduite ici montre combien des symboles paraissant totalement abstraite aux novices forment en fait un véritable alphabet. Ainsi, les formes en « U » que l’on retrouve aux quatre coins de la toile représentent les participants à la cérémonie consacrée au Rêve de l’Amour qui se déroule sous nos yeux. Le « U » au centre de la toile, entouré de bâtons à fouir, de boomerangs et d’un bouclier (forme ovale) est un homme ; la forme en « U » qui lui fait face symbolise une femme car elle est entourée d’un bâton à fouir et d’un coolamon, sorte de panier utilisé pour récolter des baies ou bien transporter les bébés. Le cercle concentrique au centre représente le site de Ngarlu. Enfin, l’objet relié au centre de la peinture et qui semble avoir plusieurs pieds est en fait un fuseau autour duquel sont enroulés des cheveux, utilisé pendant les cérémonies sacrées il permet aux participants d’attirer les esprits amoureux.

Retrouvez les oeuvres des peintres aborigènes de Yuendumu sur le site de la galerie Arts d'Australie • Stéphane Jacob, expert en art aborigène.

 

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1 février 2017 3 01 /02 /février /2017 16:28

"Marking the Infinite: Contemporary Women Artists from Aboriginal Australia "

du 28 janvier au 7 mai 2017

Art aborigène

Cette exposition itinérante aux Etats-Unis réunis les oeuvres de neuf grandes artistes aborigènes : Nonggirrnga Marawili, Wintjiya Napaltjarri, Yukultji Napangati, Angeline Pwerle, Carlene West, Regina Pilawuk Wilson, Lena Yarinkura, Gulumbu Yunupingu, et Nyapanyapa Yunupingu. Soixante-dix oeuvres sont ainsi exposées et montrent qu'aucun média contemporain n'échappe à l'art aborigène contemporain : peinture sur toile, sur papier ou sur écorce mais aussi installations de sculptures ou encore vidéos.

Cet énième évènement dédié à l'art aborigène aux Etats-Unis montre combien cet art ne cesse de fasciner les amateurs et novices aux quatre coins du monde.

Cette exposition déjà montrée au Newcomb Art Museum à la Nouvelle-Orléans en 2016 est visible actuellement à Miami et sera ensuite visible au Scottsdale Museum of Contemporary Art, Scottsdale (Arizona) puis au Nevada Museum of Art, Reno, (Nevada), au Phillips Collection, Washington, et s'achèvera en 2019 au Museum of Anthropology, à la University of British Columbia, Vancouver, au Canada.

Un très beau catalogue - non disponible en France à ce jour - a été publié à cette occasion sous la direction d'Henry Skerritt qui avait écrit pour les éditions Arts d'Australie • Stéphane Jacob le premier catalogue monographique dédié à l'oeuvre de Nyilyari Tjapangati.

Voir des peintures aborigènes.

Voir les photographies de l'exposition qui s'est tenue au Newcomb Art Museum.

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31 janvier 2017 2 31 /01 /janvier /2017 13:03

Eileen Napaltjarri

Membre de la communauté artistique de Kintore (à la frontière entre les Territoires du Nord et l'Australie Occidentale), Eileen Napaltjarri fait partie du groupe familial des Pintupi dont les membres, chassés de leurs terres ancestrales par la colonisation, avaient été regroupés dans les centres de peuplement du désert central et ont longtemps vécu dans la région de Papunya où la peinture aborigène contemporaine est née dans les années 1970. Son père, Charlie Tararu Tjungurrayi, fut d’ailleurs l’un des membres fondateurs de la Papunya Tula Artists.

Cette toile est dédiée au site rituel de Tjiturrulpa situé un peu à l’ouest de Kintore et lieu de naissance du père de l’artiste.

L’endroit est situé dans un ensemble de collines rocheuses elles-mêmes entourées de dunes de sables et ce sont ces dunes que l’artiste a représentées comme si elle les voyait du ciel conformément à la tradition « satellitaire » d’une grande partie de la peinture du désert. La technique est, elle, inspirée du « dot painting » ou « pointillisme » typique de cette même peinture inspirée à l’origine par les peintures sur sol réalisées à l’aide de l’extrémité d’un bâtonnet trempé dans des pigments naturels.

Si elle a recourt à l’acrylique, la palette de l’artiste reste cependant assez proche des teintes chaudes des ocres utilisées rituellement pour dire la splendeur d’un territoire vibrant de vie et le célébrer dans tout l’éclat qu’il avait au Temps mythique du Rêve (ou Dreamtime) quand les Ancêtres « Tingari » le parcouraient avec épouses et apprentis.

A chacune de leurs étapes, ils instauraient divers rites que les Aborigènes n’ont cessé depuis de célébrer : par des chants, des danses et des peintures sur sol mettant en scène le cheminement des « Tingari » et les grands épisodes de leur geste toujours évoqués de manière mystérieusement symbolique.

Concernant Tjiturrulnga la légende rapporte plus précisément que des « Hommes Tingari » y firent étape et qu’ils y récoltèrent diverses plantes nourricières : l’igname du bush (pitjara), la tomate du bush (pura), le raisin du désert (kampurarrpa) – manière de dire qu’ils les créèrent. Ils creusèrent aussi le sol pour établir un point d’eau autour duquel les Aborigènes célèbrent depuis leur souvenir.

Trace et preuve du passage fécondant des ces grands Ancêtres, ce site fait aussi l’objet d’une réécriture symbolique de la part de l’artiste qui suggère dans les indications qu’elle veut bien livrer sur son œuvre que les formes évoquant les dunes de sables peuvent aussi s’interpréter comme des nulla-nulla, sorte de longs bâtons faisant office d’épées ou de masse d’armes et portés par les Ancêtres « Tingari ».

D’une manière très caractéristique de la peinture aborigène, l’œuvre mêle ainsi géographie actuelle et passé mythique, cartographie symbolique et évocation allégorique pour dire le passage des « Tingari » et célébrer les conséquences de leurs actions – tout en ne les mettant pas en scène directement : ce faisant, cet art très coloré et donc très « présent » est aussi un art de l’invisible et du secret.

Découvrez cette oeuvre sur le site de la galerie Arts d'Australie • Stéphane Jacob, expert en art aborigène

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23 janvier 2017 1 23 /01 /janvier /2017 14:16

ART ABORIGÈNE D'AUSTRALIE :

invitation journée portes ouvertes

Samedi 28 janvier 2017 - 11h-19h

179 boulevard Pereire Paris 17

RSVP au 01 46 22 23 20 pour obtenir le code de la porte d'entrée

Stéphane Jacob vous présentera sa collection d'oeuvres aborigènes (peintures, sculptures, estampes, objets d'art).

Ce sera également l’occasion d’évoquer nos bonnes résolutions pour la nouvelle année et nos projets respectifs !

Linda Syddick NAPALJARRI

Voir cette oeuvre de Linda Syddick NAPALJARRI sur le site de la galerie Arts d'Australie • Stéphane Jacob.

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17 janvier 2017 2 17 /01 /janvier /2017 17:03

L'AAMU présente à partir du 22 janvier 2017 sa nouvelle exposition : Tracking Memories.

+ d'info sur le site du musée.

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Présentation

  • : Le blog de la galerie Arts d'Australie • Stéphane Jacob, Paris
  • : Stéphane Jacob, diplômé de l'Ecole du Louvre, spécialiste de l'art australien contemporain, expert C.N.E.S. en art aborigène, a créé en 1996 la galerie Arts d'Australie · Stephane Jacob en France à Paris dans le XVIIe arrondissement. Expert en art aborigène. Membre de la Chambre Nationale des Experts Spécialisés en Objets d’Art et de Collection (C.N.E.S.) - Membre du Comité Professionnel des Galeries d'Art - Officier honoraire de l’Ordre d’Australie Retrouvez-nous sur www.artsdaustralie.com
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