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23 décembre 2019 1 23 /12 /décembre /2019 11:39
KAYILI ARTISTS, acrylique sur toile, 210.5 cm x 222.5 cm (c) Courtesy Sotheby's

Le 13 décembre dernier avait lieu la vente annuelle d’art aborigène de Sotheby’s. Celle-ci se tenait pour la première fois à New-York (et non à Londres comme les années précédentes) faisant de la maison de vente la seule à proposer de l’art aborigène hors de l’Europe et de l’Australie.

Pour cette première, 33 toiles provenant pour la plupart du désert central ont été mises aux enchères. La maison a misé sur de grands noms de l’art aborigène contemporain comme Emily Kame Kngwarreye, Ronnie Tjampitjinpa ou encore Dorothy Napangardi. Les œuvres proposées étaient par ailleurs toutes issues de collections privées prestigieuses (celles de Thomas Vroom, Gabrielle Pizzi et Fiona Brockhoff).

Pari réussi. La vente a été un vrai succès, rapportant près de 2,8 millions de dollars (US) avec une grande majorité de toiles vendues dans la fourchette haute ou au dessus de leur prix d’estimation.

Soulignons le succès renouvelé d’Emily Kame Kngwarreye dont la réputation n’est plus à faire. Originaire de la communauté d’Utopia (dans le désert central), elle commence à peindre dans les années 1990 alors qu’elle est âgée de plus de 80 ans. Elle connaît rapidement un succès retentissant et son travail se trouve aujourd’hui dans de nombreuses collections publiques et privées en Australie comme à l’internationale.

Emily Kame Kngwarreye, Summer Celebration, Utopia, acrylique sur toile, non datée, 121cm x 302cm, collection Thomas Vroom (avant la vente) (c) Courtesy Sotheby's

Le Self Portrait (But I always wanted to be one of the good guys) du très engagé Gordon Bennet s’est également distingué avec des enchères montées jusqu’à 437 000 dollars (US). Il est intéressant de constater que son œuvre se distingue radicalement de la peinture aborigène classique tant par le style que par le message porté. D’origine irlandaise par son père et aborigène par sa mère, Bennett questionne à travers ses toiles figuratives l’ambiguïté de cet héritage ainsi que son identité dans un pays au passé colonial complexe et dans lequel persiste une fracture profonde entre populations Blanches et Aborigènes.

Cette première vente témoigne de l’intérêt grandissant des collectionneurs américains (USA) pour l’art aborigène contemporain ainsi que de la grande vitalité de ce marché à échelle mondiale.

Les oeuvres de Dorothy Napangardi, Ronnie Tjampitjinpa ou encore de Joseph Jurra Tjapaltjarri (dont des œuvres ont été mises en vente le 13 décembre dernier) sont également à retrouver à la galerie Arts d’Australie • Stéphane Jacob.

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Présentation

  • : Le blog de la galerie Arts d'Australie • Stéphane Jacob, Paris
  • : Stéphane Jacob, diplômé de l'Ecole du Louvre, spécialiste de l'art australien contemporain, expert C.N.E.S. en art aborigène, a créé en 1996 la galerie Arts d'Australie · Stephane Jacob en France à Paris dans le XVIIe arrondissement. Expert en art aborigène. Membre de la Chambre Nationale des Experts Spécialisés en Objets d’Art et de Collection (C.N.E.S.) - Membre du Comité Professionnel des Galeries d'Art - Officier honoraire de l’Ordre d’Australie Retrouvez-nous sur www.artsdaustralie.com
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