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8 juillet 2025 2 08 /07 /juillet /2025 09:09
Palissade « Baraba : Scenes of Country » par Konstantina  ©Sydney Metro
Palissade « Baraba : Scenes of Country » par Konstantina ©Sydney Metro

Konstantina est une artiste aborigène originaire de la Nation Eora (Sydney), qui revendique fièrement son appartenance clanique au peuple des Gadigal. Son travail est profondément ancré dans la revitalisation de la culture et de la langue, dont une grande partie a disparu avec la colonisation. Ses recherches académiques sur la langue, les objets culturels et les techniques traditionnelles de ses ancêtres contribuent à faire émerger des savoirs effacés par plus de deux siècles d’histoire coloniale à travers le territoire.

Récemment, Konstantina s’est intéressée à l’importance du Baraba (joncs et roseaux) dans la culture du peuple Gadigal. Autrefois abondantes dans la région de Sydney, ces plantes occupaient une place essentielle dans les traditions locales. Elles étaient utilisées notamment pour le tressage de paniers, la fabrication de filets et de lignes de pêche, ainsi que la confection de bijoux. Aujourd’hui, joncs et roseaux ont presque totalement disparu du paysage.

Konstantina dans les réserves du British Museum à Londres étudiant les objets Gadigal conservés dans leur collection ©Konstantina ©British Museum
Konstantina dans les réserves du British Museum à Londres étudiant les objets Gadigal conservés dans leur collection ©Konstantina ©British Museum

La Ville de Sydney, en collaboration avec  Sydney Metro Trains, a commandé à Konstantina un projet public visant à réintroduire symboliquement le Baraba dans l’espace urbain, à travers une œuvre monumentale : une palissade de 25 mètres de long sur 3 mètres de hauteur, installée le long des voies ferrées à Marrickville, à l’ouest de la ville. L’œuvre représente des silhouettes de roseaux ajourées en aluminium, ponctuées de disques circulaires en laiton qui évoquent des savoir-faire traditionnels aborigènes antérieurs à la colonisation.

L’installation se trouve sur un tronçon ferroviaire traversant ce qui était autrefois le marais de Gumbramorra, une zone humide historiquement riche en roseaux. En ancrant son travail dans ce lieu, Konstantina rend hommage à la faune et à la flore endémiques, ainsi qu’aux cultures ancestrales aborigènes, et plus particulièrement aux savoir-faire des peuples Gadigal et Wangal. Son œuvre restitue symboliquement la puissance du Baraba sur cette terre, en le reconnectant à son environnement d’origine et à l’influence qu’il a exercée sur les cultures autochtones de la Nation Eora.

Palissade « Baraba : Scenes of Country » par Konstantina  ©Sydney Metro
Palissade « Baraba : Scenes of Country » par Konstantina ©Sydney Metro

Ce projet, comme beaucoup d’œuvres de Konstantina, propose à la fois une réflexion sur la perte et une célébration de la survivance. En revitalisant la langue, la culture matérielle et les connaissances ancestrales, elle invite les spectateurs à prendre part à une conversation évolutive sur la terre, la mémoire et la présence durable de la culture Gadigal.

Sa démarche s’inscrit dans la durée, notamment à travers sa récente collaboration avec le British Museum, dans le cadre du projet d’exposition « Gadigal Yilbara Wala » (« Gadigal, aujourd’hui et hier »), prévu pour 2027. Cette mission l’a menée au cœur des archives du musée, où elle a pu examiner et documenter des trésors Gadigal conservés au sein du musée. Cette exploration lui a permis de mieux comprendre comment le Baraba était utilisé par les communautés aborigènes autrefois, pour pouvoir réapprendre les techniques de fabrication de ces objets selon les méthodes traditionnelles et tenter de faire ressurgir une mémoire collective.

Détail des médaillons de la palissade qui rendent hommage aux savoir-faire traditionnels aborigènes par Konstantina  ©Sydney Metro
Détail des médaillons de la palissade qui rendent hommage aux savoir-faire traditionnels aborigènes par Konstantina ©Sydney Metro

Konstantina is an Aboriginal artist of the Gadigal people of the Eora Nation (Sydney). Her work is deeply rooted in the revitalisation of culture and language - much of which was disrupted or lost alongisde colonisation. Through academic research into her ancestors’ language, cultural objects and traditional techniques, she is helping close a knowledge gap carved out by more than 200 years of colonial history.

One of her recent themes has been the cultural significance of Baraba (bullrush reeds) to the Gadigal people. Once abundant throughout the Sydney landscape, these plants occupied an important place in local traditions. Their many uses included basket weaving, net and fishing line production, and jewelry-making. Today, these Baraba reeds have all but disappeared from the landscape around Sydney.

The City of Sydney, in collaboration with Sydney Metro Trains, commissioned Konstantina to create a public project aimed at symbolically reintroducing the Baraba into the urban landscape through a monumental work : a 25-metre-long, 3-metre-high fence, installed alongside the railway tracks in Marrickville, in the west of the city. The work features the silhouettes of Baraba reeds rendered in aluminum, interwoven with circular brass discs that evoke traditional pre-colonial Aboriginal skills.  

The work is situated along a stretch of railway running through what was once the Gumbramorra Swamp, a wetland historically rich with Baraba reeds. By anchoring her work in this location, Konstantina pays hommage to the endemic flora and fauna, as well as to ancestral Aboriginal cultures, in particular to the skills and expertises of the Gadigal and Wangal peoples. Her work symbolically restores the power of the Baraba on this land, reconnecting it to its original environment and the influence it has exerted on the indigenous cultures of the Eora.

This project, like much of Konstantina’s work, offers both a reflection on loss and a celebration of survival. Through the revitalisation of language, material culture, and ancestral knowledge, Konstantina invites viewers into an evolving conversation about land, memory, and the enduring presence of Gadigal culture.

The artist’s long-term vision is reflected in her recent collaboration with the British Museum, as part of the "Gadigal Yilbara Wala" (“Gadigal, Now and Then”). This research journey took her into the heart of the museum’s archives, where she was able to examine and document Gadigal tresures held at the heart of the museum. This exploration enabled her to gain a better understanding of how the Baraba plant was used by aboriginal communities in the past, so that she could relearn the techniques of making these objects using traditional methods, and attempt to resurrect a collective memory.

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1 juillet 2025 2 01 /07 /juillet /2025 10:54

🇫🇷

Sky Lions Series 2025 : le grand rendez-vous rugby de l’année sur Sky Sports

Tous les quatre ans, les British & Irish Lions, une équipe légendaire réunissant les meilleurs joueurs d’Angleterre, d’Écosse, du Pays de Galles et d’Irlande, partent en tournée à l’étranger pour affronter une nation majeure du rugby. En 2025, c’est en Australie qu’ils poseront leurs valises, pour une série de matchs très attendue : les Lions Series.

Lions Series 2025 : quand le rugby célèbre l’art aborigène à travers la vision de Konstantina ©Sky Creative ©Konstantina
Lions Series 2025 : quand le rugby célèbre l’art aborigène à travers la vision de Konstantina ©Sky Creative ©Konstantina

Cette année, Sky Sports est le diffuseur exclusif de l’événement au Royaume-Uni et en Irlande. Du 20 juin au 2 août 2025, les fans pourront suivre neuf rencontres en direct, dont trois test matches contre l’équipe nationale australienne, les Wallabies.

Pour célébrer cette tournée exceptionnelle, Sky a collaboré avec Konstantina, une artiste aborigène originaire du peuple Gadigal, afin de concevoir une identité visuelle originale, profondément ancrée dans les traditions artistiques aborigènes d’Australie. Son univers visuel, vibrant de couleurs, mêle points blancs, coups de pinceau et motifs oniriques inspirés du Temps du Rêve. Pour les Lions Series, elle a imaginé le voyage symbolique d’un lion, guidé par un pélican, cheminant avec respect le long d’une songline* Gadigal jusqu’à Sydney.

Regard du lion, guidé par le pélican, symbole du voyage sacré sur les terres Gadigal ©Sky Creative ©Konstantina
Regard du lion, guidé par le pélican, symbole du voyage sacré sur les terres Gadigal ©Sky Creative ©Konstantina

Ce travail s’inscrit dans la continuité de sa série "Ken Done Aboriginal Series", hommage à l’artiste emblématique des années 1980, Ken Done, dont la représentation haute en couleur de Sydney, la terre de ses ancêtres Gadigal, l’a profondément marquée. À travers cette série comme dans sa collaboration avec Sky, Konstantina interroge la place de l’art aborigène contemporain, entre mémoire, paysage et rêve. Chaque œuvre est pensée comme une cartographie sensible, faite pour être rêvée.

Dans son atelier, Konstantina réalise une toile de la série "Ken Done Aboriginal Series" ©Konstantina
Dans son atelier, Konstantina réalise une toile de la série "Ken Done Aboriginal Series" ©Konstantina

« C’est formidable de voir un diffuseur britannique valoriser la narration et les pratiques artistiques des peuples aborigènes d’Australie, et d’en être fier au point de les diffuser à grande échelle pour les Lions Series. Travailler en étroite collaboration avec l’équipe, du concept à la réalisation, nous a permis de raconter cette histoire avec justesse et de présenter l’art aborigène au monde entier de manière unique et percutante. » – Konstantina

Cette séquence visuelle a été mise en mouvement par Sky Creative, en partenariat avec le studio d’effets spéciaux Coffee & TV, dans une fusion saisissante d’art aborigène et de technologies immersives.

Selon Harry Ward, Directeur Créatif chez Sky Creative « Travailler avec une artiste aborigène nous a permis de créer une identité visuelle à la fois authentique et respectueuse. Le lion incarne l’unité des quatre nations, un symbole fort de fierté et de force communes. Pour cette tournée en Australie, nous l’avons imaginé comme un voyageur humble. En combinant art traditionnel et effets visuels de pointe, nous avons façonné un personnage culturellement fidèle et visuellement percutant, à l’image de la série. »

Sur le terrain, le rugissement du lion s’élève, porté par la force de la culture aborigène ©Sky Creative ©Konstantina
Sur le terrain, le rugissement du lion s’élève, porté par la force de la culture aborigène ©Sky Creative ©Konstantina

Le projet s’est également enrichi de la collaboration du compositeur Dave Connolly et du musicien et conseiller culturel Matthew Doyle, qui a joué du didgeridoo et des percussions dans le générique.

Si l’intelligence artificielle a été utilisée pour nourrir les premières idées, c’est un travail artistique minutieux, mené en étroite collaboration avec Konstantina, qui a donné vie à l’ensemble du projet. Chaque détail a été soigneusement pensé pour rester fidèle aux formes, aux récits et aux principes culturels propres à la culture aborigène, dans le respect de sa symbolique, de ses valeurs et de sa sensibilité.

 

La campagne sera déclinée sur tous les supports, télévision, digital, réseaux sociaux, publicité, avant et pendant la tournée. Sky Sports est la seule chaîne à diffuser l’intégralité des Lions Series 2025 au Royaume-Uni et en Irlande, avec trois test matches et six matchs de préparation, en direct du 20 juin au 2 août.

 

Les Sky Lions Series 2025 célèbrent le rugby, l’art aborigène et l’unité entre les nations.

 

*Les songlines, ou « pistes du Rêve », sont les chemins tracés par les ancêtres lors de la création du monde. Ces récits, transmis oralement et à travers l’art, relient les peuples aborigènes à leur terre et à leur spiritualité.
(Source : Musée du quai Branly-Jacques Chirac – Songlines. Chant des pistes du désert australien)

 

Pour découvrir la campagne, cliquez ici

Pour en savoir plus sur la conception, cliquez ici

Pour visualiser le processus de création, cliquez ici

Pour plus d'informations sur le projet, cliquez ici

Pour accéder aux œuvres de Konstantina, cliquez ici

 

🇬🇧

Sky Lions Series 2025: A Major Rugby Event on Sky Sports

Every four years, the British & Irish Lions, a legendary rugby team made up of the best players from England, Scotland, Wales, and Ireland, go on an international tour to face one of the sport’s powerhouse nations. In 2025, they will travel to Australia for a highly anticipated series of matches, the Lions Series. This year, Sky Sports is the exclusive broadcaster of the event in the UK and Ireland. From 20 June to 2 August 2025, fans will be able to watch nine live matches, including three major test matches against Australia’s national team, the Wallabies.

 

To mark this special tour, Sky collaborated with Konstantina, an Aboriginal artist from the Gadigal people, to design a unique visual identity, deeply rooted in the traditions of Aboriginal Australian art.

 

Her visual language blends bright colours, fine brushstrokes, and dotted patterns, inspired by the Dreamtime. For the Lions Series, she imagined the symbolic journey of a lion, guided by a pelican, respectfully following a Gadigal songline* to Sydney. This work continues her series “Ken Done Aboriginal Series”, a tribute to the iconic 1980s artist Ken Done, whose colourful depictions of Sydney, the land of her Gadigal ancestors, deeply influenced her. In both the series and this collaboration with Sky, Konstantina explores the place of contemporary Aboriginal fine art, blending memory, landscape, and dream. Each piece is conceived as a sensitive map, meant to be dreamt.

Sky Lions Series 2025: the big rugby event of the year on Sky Sports ©Sky Creative ©Konstantina
Sky Lions Series 2025: the big rugby event of the year on Sky Sports ©Sky Creative ©Konstantina

“It is wonderful to see a British broadcaster embrace the storytelling and arts practise of Indigenous Australia and be so proud to showcase it across their channels for the Lions tour. Working collaboratively with the team from concept to conclusion meant that we were able to get the story right and show off First Nations art to the world in a unique and compelling way.”Konstantina

 

The visual sequence was brought to life by Sky Creative, in collaboration with VFX studio Coffee & TV, combining Aboriginal art with immersive visual effects.

“Working with a First Nations artist has helped us create an authentic and respectful visual identity. The lion embodies the unity of the four nations - a powerful symbol of shared pride and strength.

For this Australian tour, we chose to portray him as a respectful traveller. By combining traditional Indigenous art techniques with cutting-edge visual effects, we’ve crafted a character that is both culturally authentic and visually striking, which is perfectly suited to the series.”Harry Ward, Creative Director, Sky Creative

 

The project also involved composer Dave Connolly and cultural advisor and musician Matthew Doyle, who performed the didgeridoo and percussion in the title sequence.
While AI was used in the early conceptual stages, it was a careful artistic process, carried out in close collaboration with Konstantina, that shaped the final result. Every detail was carefully considered to remain faithful to the forms, stories, and cultural principles of Aboriginal tradition, while respecting its symbolism, values, and sensitivity.

The lion reaches Sydney, Gadigal land, a living symbol of the connection between past and present ©Sky Creative ©Konstantina
The lion reaches Sydney, Gadigal land, a living symbol of the connection between past and present ©Sky Creative ©Konstantina

The campaign will appear across all platforms, television, digital, social media, and advertising, in the lead-up to and during the Lions Series.

Sky Sports is the only place to watch the entire 2025 British & Irish Lions Tour of Australia in the UK and Ireland, including three test matches and six warm-up games, live from 20 June to 2 August.

The Sky Lions Series 2025 celebrates rugby, Aboriginal art, and the unity of nations.

 

*Songlines, or “Dreaming tracks,” are paths traced by ancestral beings during the creation of the world. These stories, passed down orally and through art, connect Aboriginal people to their land and spirituality.
(Source: Musée du quai Branly – Jacques Chirac, Songlines: Chant des pistes du désert australien

 

To find out more about the campaign, click here

To find out more about the design, click here

To view the creative process, click here

For more information on the project, click here

To see Konstantina's work, click here

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26 juin 2025 4 26 /06 /juin /2025 14:53
Emily Kame Kngwarraye, Ntang Dreaming 1989  National Gallery of Australia. © Estate of Emily Kam Kngwarray / DACS 2024, All rights reserved

Emily Kame Kngwarraye, Ntang Dreaming 1989 National Gallery of Australia. © Estate of Emily Kam Kngwarray / DACS 2024, All rights reserved

La Tate Modern à Londres consacre une grande rétrospective à l’artiste aborigène Emily Kame Kngwarreye, du 10 juillet 2025 au 11 janvier 2026.
Organisée en collaboration avec la National Gallery of Australia, cette exposition marque la première présentation d’envergure en Europe de son œuvre magistrale. Une occasion exceptionnelle de découvrir le parcours et la vision de l’une des artistes les plus influentes d’Australie.

Tate Modern, Londres
Tate Modern, Londres

Une artiste autodidacte au rayonnement international

Née vers 1910 dans la communauté d’Utopia, au cœur du désert central australien, Emily Kame Kngwarreye ne commence à peindre qu’à la fin des années 1980, à plus de 70 ans.
En moins de dix ans, elle réalise près de 3 000 œuvres d’une puissance visuelle et d’une profondeur spirituelle qui captivent aussitôt la scène artistique mondiale.
En 1997, elle est choisie à titre posthume, pour représenter l’Australie à la Biennale de Venise, devenant ainsi la première femme artiste aborigène à y occuper cette position. Une reconnaissance internationale majeure.

 

Une œuvre universelle, ancrée dans le territoire

L’exposition à la Tate proposera un parcours immersif à travers les différentes phases de sa création : des premières toiles pointillistes aux grandes compositions abstraites, baignées de pigments ocre, blancs ou terreux.
Chaque peinture incarne une dimension spirituelle profonde, liée au “Dreaming”, concept central dans la culture aborigène qui mêle cosmogonie, mémoire ancestrale et lien sacré au territoire.

Au cœur de son iconographie, l’igname, plante nourricière sacrée et motif totémique majeur, revient comme un fil conducteur, exprimant à la fois la fertilité du sol, la mémoire des ancêtres et la continuité du vivant.

 

Une invitation à repenser les récits de l’histoire de l’art

Avec cette exposition, la Tate Modern poursuit son engagement vers une relecture plus inclusive et décentrée de l’histoire de l’art.
Emily Kame Kngwarreye, souvent comparée à Monet ou Rothko pour son usage audacieux de la couleur et la force de son abstraction, s’inscrit pleinement dans le récit global de la modernité, tout en l’enrichissant d’un regard profondément autre.

 

Emily Kame Kngwarreye — Retrospective
📍 Tate Modern, Londres
📅 Du 10 juillet 2025 au 11 janvier 2026
🎟️ Informations à venir sur tate.org.uk

Pour découvrir l'univers des œuvres d'Emily Kame Kngwarreye, cliquez ici

Photographie d'Emily Kame Kngwarreye ©Steve Strike, Image courtesy of D’Lan Contemporary and Gagosian.
Photographie d'Emily Kame Kngwarreye ©Steve Strike, Image courtesy of D’Lan Contemporary and Gagosian.

Tate Modern in London is devoting a major retrospective to Aboriginal artist Emily Kame Kngwarreye, from 10 July 2025 to 11 January 2026.
Organised in collaboration with the National Gallery of Australia, this exhibition marks the first large-scale presentation of her work in Europe, a rare opportunity to discover the artistic journey and vision of one of Australia’s most influential painters. A Self-Taught Artist with Global Impact

Born around 1910 in the community of Utopia, in the heart of Australia’s central desert, Emily Kame Kngwarreye only began painting in the late 1980s, at over 70 years old.
In less than a decade of intense artistic practice, she produced nearly 3,000 works of striking visual power and profound spiritual depth, which rapidly captivated the international art scene.
In 1997, she was posthumously chosen to represent Australia at the Venice Biennale, becoming the first Aboriginal woman artist to receive this distinction, a major milestone in global recognition.

 

A Universal Body of Work, Rooted in Country

The Tate exhibition will offer an immersive journey through the various phases of her work: from early pointillist canvases to large abstract compositions awash in ochre, white, and earthy pigments.
Each painting carries a deep spiritual dimension, tied to the "Dreaming" a central concept in Aboriginal culture that interweaves cosmology, ancestral memory, and sacred connection to the land.

At the heart of her iconography lies the yam plant, a sacred food source and powerful totemic symbol, recurring like a guiding thread, expressing the fertility of the land, the memory of ancestors, and the continuity of life.

 

Reframing Art History

With this exhibition, Tate Modern continues its commitment to a more inclusive and decentered reading of art history.
Often compared to Monet or Rothko for her bold use of colour and abstract intensity, Emily Kame Kngwarreye is firmly embedded in the global narrative of modernity — while offering a profoundly different worldview.

 

Emily Kame Kngwarreye — Retrospective
📍 Tate Modern, London
📅 10 July 2025 – 11 January 2026
🎟️ More information soon on tate.org.uk

To discover the world of Emily Kame Kngwarreye's work, click here

Emily Kam Kngwarray, Seeds of abundance 1990 National Gallery of Australia. © Estate of Emily Kam Kngwarray / DACS 2024, All rights reserved
Emily Kam Kngwarray, Seeds of abundance 1990 National Gallery of Australia. © Estate of Emily Kam Kngwarray / DACS 2024, All rights reserved

 

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12 décembre 2024 4 12 /12 /décembre /2024 15:50
Konstantina Gadigal British Museum Australie Eora Aborigène
Konstantina manipulant des objets Gadigal dans les réserves du British Museum ©Konstantina ©British Museum

Dans le cadre de son travail engagé pour la mémoire du peuple Gadigal, l’artiste Konstantina est invitée au sein des collections du British Museum, à la recherche de l’histoire de son peuple. Le British Museum nous propose une série de vidéos ou nous pouvons observer Konstantina manipuler les objets et découvrir leur histoire. L’actuelle Australie est habitée depuis plus de 65 000, laissant dans son histoire des trésors encore méconnus.

Konstantina Aborigène Gadigal British Museum
©British Museum ©Konstantina

 

C’est au travers d’une analyse attentive de ces objets et avec l’accompagnement de professionnels de la conservation que Konstantina cherche à identifier et appréhender ces objets. C’est avec la même passion qui l’anime lors de la création de son art que nous la voyons expliquer le processus de pigmentation d’un objet de cérémonie en plume ou les spécificités liées aux perles d’un collier.

Pour accéder aux vidéos cliquez ici 

 

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3 octobre 2024 4 03 /10 /octobre /2024 11:52
Publication de l'hebdomadaire  « Ya ! » le 02/10/2024

Publication de l'hebdomadaire « Ya ! » le 02/10/2024

À l'occasion de la nouvelle exposition de Konstantina à la galerie Arts d’Australie • Stéphane Jacob, l'hebdomadaire en breton « Ya ! » s’est intéressé au sujet.

Pendant la durée de l'exposition, participez aux visites guidées en breton, animées par Brieuc Bourreau, en stage à la galerie.

 

"SE REAPPROPRIER LA CULTURE ABORIGENE D’AUSTRALIE"

À partir du 12 octobre 2024, une nouvelle exposition intitulée "Nala Ngura, Colours of Country" sera présentée à la galerie d'art Arts d'Australie à Paris… Et un des médiateurs est breton ! Il sera possible de découvrir en breton l'histoire et la culture du peuple aborigène Gadigal d'Australie grâce au travail de cette artiste.

L’art de Konstantina est souvent présenté à la galerie d'art « Arts d'Australie » par le directeur Stéphane Jacob. De nouvelles toiles seront exposées pendant trois mois et demi, du 12 octobre 2024 au 25 janvier 2025, pour l'exposition "Nala Ngura, Colours of Country". "C'est une artiste aborigène d'Australie du côté de son père et anglaise par sa mère", explique Brieuc Bourreau, qui s’occupe notamment de la médiation et de l'accompagnement pendant son stage dans la galerie.

Ce dernier est Brestois et bretonnant, en plus ! "Il sera possible de proposer la visite de l'exposition en breton pendant une trentaine de minutes pour les personnes intéressées par cet art ou bien l’art en général", dit-il.

Kate Constantine est issue du peuple Eora. "Elle vit à Sydney, entourée de trois rivières : Hawkesbury, Nepean et Georges River", explique Konstantina dans une interview vidéo réalisée par l'Institut des langues rares (ILARA). "Il existe 29 langues principales appartenant à 11 groupes linguistiques. Gadigal est l'un de ces groupes linguistiques."

Brieuc Bourreau compare la situation des Bretons avec celle du peuple Gadigal, en soulignant les discriminations qui ont été mises en place par la politique du gouvernement australien depuis longtemps : "Les premiers arrivants dans la région étaient eux, autour de Sydney. Les gens ont été contraints de ne pas transmettre leur langue. Le grand-père de Konstantina a rapidement absorbé la culture des Blancs."

 

DOUBLE CULTURE

"Konstantina a une culture double : celle de l'Occident et celle des Gadigal", explique Brieuc Bourreau. "Elle se réapproprie sa culture." On peut le voir dans ses toiles, qui intègrent des thèmes et des techniques traditionnelles de sa terre. Dans une partie des œuvres qui seront présentes lors de l'exposition, des points sont visibles sur les toiles : ce sont les "mapping mobs", représentant la cartographie des clans. Chaque point représente un foyer qui parle une langue en Australie. Les éléments sont rapidement mélangés pour créer une toile riche en couleurs.

Six personnes parlent la langue Gadigal, également connue sous le nom de Dharug, aujourd'hui, et Konstantina en fait partie. Selon l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), la langue est en danger. "Les gens apprennent de plus en plus les langues des ancêtres, venant de communautés différentes en Australie", a écrit en 2010 Christopher Moselay, le rédacteur en chef de l'atlas des langues en danger dans le monde. Konstantina est fière quand on parle sa langue, ou bien aussi quand elle se replonge dans les techniques de son peuple à travers son art : "C'est une base pour aller de l’avant vers la réunification et le renouveau."

 

Article de Manon Deniau publié le 02/10/2024

Traduction par Brieuc Bourreau

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4 août 2024 7 04 /08 /août /2024 10:45
Konstantina, Ken Done loves Guwing Burbuga (sunrise) 1129 x 376 x 455 mm, 2024 ©Technogym ©Konstantina

Konstantina, Ken Done loves Guwing Burbuga (sunrise) 1129 x 376 x 455 mm, 2024 ©Technogym ©Konstantina

DESIGN | Pour célébrer leur 40e anniversaire et leur 20e anniversaire de parrainage des Jeux olympiques, Technogym, leader en matière d'équipements de sport de haute qualité dédiés au fitness, à la santé, au sport et au bien-être, a invité 40 artistes et designers internationaux à designer un banc de musculation multifonction.

Technogym Milano to experience the Design To Move exhibition | 16-21 April 2024
Technogym Milano to experience the Design To Move exhibition | 16-21 April 2024

Technogym a donné carte blanche à Konstantina, pour représenter l’Australie.

"Ken Done loves Guwing Burbuga" est un clin d'œil à la légende des années 80 Ken Done, devenu l'un des artistes les plus célèbres d'Australie. Les motifs des œuvres de Konstantina font référence à la topographie du paysage de Sydney et rendent hommage aux palettes colorées de l’artiste évoquant la perspective de paysages enchantés puisés au Temps du Rêve, au lever du soleil. Konstantina réimagine les traditions en proposant un récit moderne permettant à tous les Australiens de mieux comprendre que les aborigènes font partie intégrante du tissu australien.

Konstantina, Ken Done loves Guwing Burbuga (sunrise) 1129 x 376 x 455 mm, 2024 ©Technogym ©Konstantina
Konstantina, Ken Done loves Guwing Burbuga (sunrise) 1129 x 376 x 455 mm, 2024 ©Technogym ©Konstantina

L’ensemble de ces créations a été présenté à Milan pour la semaine du Design du 15 au 21 avril 2024 et sera vendu aux enchères en en collaboration avec Sotheby's en Septembre. Tous les bénéfices seront reversés à l'UNICEF.

 

Pour plus d'infos : https://www.technogym.com/fr-FR/product/technogym-bench-konstantina_DGY140KG992720.html

Pour regarder une vidéo de Konstantina qui présente la série "Hommage à Ken Done" : https://www.youtube.com/watch?v=4OPZ7pMIbUI

Pour découvrir d'autres œuvres de Konstantina : https://www.artsdaustralie.com/fr/artists/konstantina#artworks

Remerciements à Konstantina, gallerysallydancuthbert et technogym pour la réalisation de ce magnifique projet !

 

DESIGN | To celebrate their 40th anniversary and their 20th year of sponsorship of the Olympic Games, Technogym, the leader in high-quality sports equipment dedicated to fitness, health, sport and well-being, invited 40 international artists and designers to design a multifunctional weight bench.

Technogym gave Konstantina carte blanche to represent Australia.

Konstantina, Ken Done loves Guwing Burbuga (sunrise) 1129 x 376 x 455 mm, 2024 ©Technogym ©Konstantina
Konstantina, Ken Done loves Guwing Burbuga (sunrise) 1129 x 376 x 455 mm, 2024 ©Technogym ©Konstantina

"Ken Done loves Guwing Burbuga" is a nod to 80s legend Ken Done, who has become one of Australia's most famous artists. The motifs in Konstantina's work refer to the topography of the Sydney landscape and pay homage to the artist's colourful palettes, evoking the perspective of enchanted landscapes drawn from the Dreamtime at sunrise. Konstantina re-imagines traditions in a modern narrative that allows all Australians to better understand that Aboriginal people are an integral part of the Australian fabric.

Technogym Milano to experience the Design To Move exhibition | 16-21 April 2024
Technogym Milano to experience the Design To Move exhibition | 16-21 April 2024

All these creations were presented in Milan for Design Week from 15 to 21 April 2024 and will be auctioned in collaboration with Sotheby's in September. All proceeds will be donated to UNICEF.

For further information : https://www.technogym.com/fr-FR/product/technogym-bench-konstantina_DGY140KG992720.html

To watch Konstantina presenting "Hommage to Ken Done" Series : https://www.youtube.com/watch?v=4OPZ7pMIbUI

To discover more artworks by Konstantina : https://www.artsdaustralie.com/en/artists/konstantina

Thanks to Konstantina, gallerysallydancuthbert and technogym for making this magnificent project a reality!

Konstantina, Ken Done loves Guwing Burbuga (sunrise) 1129 x 376 x 455 mm, 2024 ©Technogym ©Konstantina
Konstantina, Ken Done loves Guwing Burbuga (sunrise) 1129 x 376 x 455 mm, 2024 ©Technogym ©Konstantina
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18 juillet 2024 4 18 /07 /juillet /2024 15:18
©Niah Juella McLeod

©Niah Juella McLeod

Niah Juella Mcleod est une descendante des peuples Monero, Wandandian et Yuin du sud-est de l'Australie. Elle est la fille de Kathrin Sharp, artiste peintre et de Bobby Mcleod, militant aborigène, poète, guérisseur, musicien et ancien du peuple Yuin.

Les oeuvres de Niah sont inspirées de différents moments de sa vie et seulement quelques unes ont une signification reliée à des histoires traditionnelles du temps du rêve (Dreamtime).

Toutes les toiles comportent soit de fines lignes ou de petits points formant un motif hypnotique, réalisé à l’aide d’une pipette, d’une brosse ou d’une épine d’échidné, ce petit animal typique de la faune australienne.

 

Bana Gugaa Waraawara 1 - Rain on stringy bark with fishing line string, Acrylique sur toile, 150 x 100 x 3 cm, 2024 ©Niah Juella McLeod

Ici, la toile est traversée par une sorte de craquelure blanche symbolisant une ligne de canne à pêche, que l’on appelle “waraawara”. Le fond bleu profond de la toile représente la pluie, “bana”.

L’effet de mouvement et de relief est accentué par les  lignes blanches et légères qui font écho au totem de la communauté Yuin dont est issue Niah. Il s’agit d’une espèce d’eucalyptus appelée “stringy bark” (”gugaa”) en référence à son aspect décharné. 

La toile représente une session de pêche sous la pluie, abritée sous des eucalyptus.

Bherwherra - Swan Lake, Acrylique sur toile, 150 x 100 cm, 2023 ©Niah Juella McLeod

Dans cette œuvre de 2023, Niah représente sa région natale, sur la côte sud de Sydney et utilise la technique du pointillisme. C'est évidemment un endroit très spécial pour l'artiste, qui se réapproprie son territoire et ses terres ancestrales, en se rapprochant de ses ancêtres, dans un effort de transmission.

 

Pour plus d'informations sur l'artiste : https://www.artsdaustralie.com/fr/artists/niah-juella-mcleod

 

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9 juillet 2024 2 09 /07 /juillet /2024 16:28
Alick Tipoti avec son trophée Caring for Country and Culture Award au NAIDOC Award 2024. Credit: NITV

Alick Tipoti avec son trophée Caring for Country and Culture Award au NAIDOC Award 2024. Credit: NITV

Insulaire du détroit de Torres et faisant partie de la communauté Badu Island, Alick Tipoti est guidé par les pratiques culturelles traditionnelles de son peuple. Il considère que sa responsabilité est de mettre en image histoires, généalogies, chants et autres aspects de sa culture afin que celle-ci reste accessible et que les générations futures puissent la découvrir, la comprendre et la pratiquer.

En effet, depuis plus de 20 ans, Alick promeut sa culture à travers l'art et la danse au niveau national et international. Alick a influencé la nouvelle génération de jeunes artistes émergents du détroit de Torres et a considérablement relancé l'art de la fabrication des masques.

Il estime que l’art est là pour entretenir la flamme culturelle et la science pour prendre soin du pays dans l'avenir du réchauffement planétaire et du changement climatique. En recevant le prix pour le pays Kaurna, Alick a exprimé ses remerciements en kriol, soulignant ainsi l'importance de la langue pour l'identité.

Pour l’ensemble de son oeuvre, le Musée maritime national australien a donc récompensé ce dimanche 7 juillet l'artiste Zenadth Kes (détroit de Torres) Alick Tipoti avec le prix NAIDOC Caring for Country and Culture.

Matt Poll, directeur des programmes indigènes du musée, a déclaré : "La pratique artistique d'Alick s'inscrit dans le prolongement de son important travail communautaire en tant que professeur de langue, défenseur de l'environnement et chorégraphe. Il est un modèle pour tous les artistes dans la manière dont il a assumé ses responsabilités en tant que gardien des connaissances ancestrales profondes de son île de Badu".

Alick parle la langue indigène, le Kala Lagaw Ya de la nation Maluilgal de Zenadh Kes. Il voit dans le langage l’ingrédient vital qui unit aujourd’hui toutes les cultures du monde. « Sans sa langue, on devient un étranger, on se perd dans la culture des autres. Un de mes mots préférés en anglais est analyse. Dans ma langue, on appelle ça Ses Tham, ou Thapul. Les chants et les danses sont des formes d’art qui émanent de ce noyau central qu’est le langage. Tout ce qu’on fait, traditionnellement ou culturellement, dérive d’un langage. Quand on connaît la langue, on connaît sa culture ».

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13 juin 2024 4 13 /06 /juin /2024 09:53
Boomerang retournant en bois sculpté provenant du Sud du Queensland

Boomerang retournant en bois sculpté provenant du Sud du Queensland

 En Australie, l'évolution des bâtons de lancer est visible non seulement à travers les découvertes archéologiques et l'art rupestre, mais aussi via une grande diversité d'objets ethnologiques. Les mythes des peuples autochtones, tels que celui de l'invention des boomerangs, apportent également des éclaircissements sur l'origine et l'évolution de ces outils.

Selon l'article de Luc Bordes* "A Scheme of Evolution for Throwing Stick", publié le 04 juin 2024 dans le EXARC Journal numéro 2024/2 :

Les "throwing sticks", ou bâtons de lancer, ont traversé plusieurs phases d'évolution technologique, marquant des avancées significatives en matière de conception et d'utilisation.

Phases de Développement

Le développement des bâtons de lancer peut être divisé en plusieurs phases :

  1. Phase Archaïque: Utilisation de bâtons comme projectiles avec des extrémités brutes.
  2. Adaptation des extrémités: Affinement des extrémités en pointe, légère courbure pour stabilisation
  3. Profilage biconvexe: invention de la section biconvexe, début des réglages de lame.
  4. Fendage: début d’invention du profil plano-convexe
  5. Raffinement: Profil plano-convexe, réglage perfectionné des lames.
  6. Diversification: Nouvelles formes et sections, utilisation du métal.

Limites de l'Approche Technologique et Nouvelle Classification

Les études sur les bâtons de lancer ont longtemps été limitées par l'absence de typologies basées sur leurs caractéristiques aérodynamiques. Les classifications antérieures étaient principalement basées sur des aspects stylistiques et culturels. Une nouvelle classification, intégrant des paramètres aérodynamiques, permet désormais une évaluation plus précise des performances de ces outils et une meilleure compréhension de leur évolution technologique et fonctionnelle.

Luc Bordes (South Australian museum, Musée Quai Branly, Pitt River museum, Musée de Leyden, collection Stéphane Jacob)

Multifonctionnalité des Bâtons de Lancer

Il est important de noter que les bâtons de lancer n'étaient pas utilisés uniquement comme projectiles. Ils servaient également à d'autres fonctions, telles que l'excavation ou le combat. Cette polyvalence a influencé leur conception et leur évolution. Les hominidés préhistoriques, souvent en mouvement, privilégiaient des outils multifonctionnels en bois et en pierre. 

Usages contact (sans lancer) :  combat rapproché, parade, bâton à fouir, pelle à fouir, gestion du feu, allumage du feu, désarticulation de gibier, percuteur à silex, cueillette, propulseur à sagaie, guidage des troupeaux de bétail, musique, dance, cérémonie, échange.

Usages comme projectile: Chasse petit gibier (incluant lapin, lièvre), chasse gros gibier (incluant kangourou, émeu, cerf, buffle), combat à distance (conflit humains), rabattage de troupeau de bétail à distance, chasse aux oiseaux, rabattage des oiseaux, jeux, pêche.

Le boomerang (bâton de jet retournant) ne sert que pour la chasse au oiseaux, le rabattage des oiseaux et le jeux. (Bordes, 2014)

Groupes de Bâtons de Lancer

Les bâtons de lancer archaïques peuvent être classés en trois groupes principaux selon leur forme et symétrie :

  1. Bâtons de lancer asymétriques avec une extrémitée élargie ou bombée.
  2. Bâtons de lancer incurvés asymétriques.
  3. Bâtons de lancer symétriques.

Importance Historique et Adaptations

Les bâtons de lancer ont joué un rôle crucial dès les débuts de l'utilisation des outils par les hominidés. La découverte d'un bâton de lancer à double pointe archaïque à Schöningen illustre leur utilisation précoce en Europe. Pendant l'ère glaciaire, lorsque le bois était rare, des adaptations comme l'utilisation de l'ivoire (bâton de lancer d'Oblazowa) montrent l'ingéniosité des utilisateurs.

En résumé, l'évolution des bâtons de lancer illustre une progression technologique complexe influencée par des besoins pratiques, des découvertes aérodynamiques et des adaptations culturelles. Ces outils multifonctionnels ont été essentiels dans les sociétés humaines primitives et continuent de fasciner par leur ingéniosité et leur efficacité.

Pour lire l'article, cliquez sur ce lien : https://exarc.net/issue-2024-2/ea/scheme-evolution-throwing-sticks

*Luc Bordes. UMR5608 Travaux et Recherches Archéologiques sur les Cultures, les Espaces et les Sociétés (TRACES), Université Toulouse Jean Jaurès, 5 allées A. Machado, F-31058 Toulouse Cedex 9, France.

luc.bordes@univ-tlse2.fr

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25 mai 2024 6 25 /05 /mai /2024 11:58
Vue de l'exposition "Racines", en compagnie de Stéphane Jacob (Galerie Arts d'Australie) et Hervé Cadet (Galerie Oia)

Vue de l'exposition "Racines", en compagnie de Stéphane Jacob (Galerie Arts d'Australie) et Hervé Cadet (Galerie Oia)

La Galerie Arts d’Australie • Stéphane Jacob invite la Galerie Oia, pour une conversation en deux temps au 13 rue Chapon 75003 Paris.
Rencontre entre l’art aborigène et l’art d’Asie du sud-est, deux cultures qui mettent leur énergie narrative au service d’un travail poétique de mémoire.

Au printemps (16 mai - 15 juin) l’exposition « Racines » marquera la genèse de ce partenariat, en interrogeant les liens qui unissent le présent au passé et invoquent héritage et mythologies.
 
L’été venu et pendant la période olympique (6 juillet - 21 septembre) l’exposition « Strong », célèbrera la force vitale du territoire et la nécessité de l’engagement artistique.
 
Afin de vous présenter ces deux expositions, nous vous convions à deux visioconférences présentées par Hervé Cadet et Stéphane Jacob. 
Racines le jeudi 30/05 de 12h à 12h45 ou de 18h à 18h45
Strong le jeudi 11/07 de 12h à 12h45 ou de 18h à 18h45

Inscription obligatoire par mail : sj@artsdaustralie.com
Merci de préciser l’heure et le jour.
 

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Présentation

  • : Le blog de la galerie Arts d'Australie • Stéphane Jacob, Paris
  • : Stéphane Jacob, diplômé de l'Ecole du Louvre, spécialiste de l'art australien contemporain, expert C.N.E.S. en art aborigène, a créé en 1996 la galerie Arts d'Australie · Stephane Jacob en France à Paris dans le XVIIe arrondissement. Expert en art aborigène. Membre de la Chambre Nationale des Experts Spécialisés en Objets d’Art et de Collection (C.N.E.S.) - Membre du Comité Professionnel des Galeries d'Art - Officier honoraire de l’Ordre d’Australie Retrouvez-nous sur www.artsdaustralie.com
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